Haïm Hirszman

Né en 1913[1], originaire de Janów Lubelski, Haïm Hirszman est, avec Rudolf Reder, l'un des deux seuls survivants et témoins connus du camp d'extermination de Belzec[2].

Déporté à Belzec en 1942, il est affecté au Sonderkommando[1]. Lors du transfert des membres du Sonderkommando à Sobibor, il s'évade[3].

Après la guerre, il témoigne devant la Commission centrale d'investigation des crimes allemands en Pologne.

Il est assassiné à Lublin le , le lendemain de son premier jour de déposition devant la Commission[4]. Selon l'historien Martin Gilbert, Hirszman a été assassiné parce qu'il était Juif[5], mais d'après l'historien polonais Henryk Pajak, le motif de l'assassinat est que Hirszman était un « fonctionnaire actif et dangereux » du nouveau régime communiste[6]. Dans le procès-verbal de sa déposition du , il est donné comme travaillant à la Sûreté[7].

Bibliographie

  • (en) Yitzhak Arad, Belzec, Sobibor, Treblinka : The Operation Reinhard Death Camps, Bloomington, Ind., Indiana University Press, , 448 p. (ISBN 978-0-253-21305-1)

Notes et références

  1. (en) Belzec Death Camp « Remember Me », holocaustresearchproject.org.
  2. Arad 1999, p. 363.
  3. Arad 1999, p. 265
  4. (en) « Tetimony from Belzec / Chaim Hirszman ».
  5. (en) Martin Gilbert, The Holocaust. The Jewish Tragedy, Londres, Fontana Press, Londres, 1987, p. 817 : « But on his way home he was murdered, because he was a Jew. »
  6. Henryk Pajak, Konspiracja mlodziezy szkolnej 1945-1955, Lublin, 1994, p. 130-131 ; cité par Tadeusz Piotrowski (en), Poland's Holocaust: Ethnic Strife, Collaboration with Occupying Forces and Genocide in the Second Republic, 1918-1947, McFarland, 1998, p. 341, note 306, partiellement consultable sur Google Livres.
  7. Bureau provincial de la Sécurité publique, en polonais Wojewódzki Urząd Bezpieczeństwa Publicznego (pl), WUBP. Voir une traduction anglaise de sa déposition sur le site de Kol Lublin. Selon cette traduction, il s'agit d'une déposition devant la Commission historique juive (pl).

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