HMS Perseus (N36)

Le HMS Perseus[Note 1] (pennant number : N36) était un sous-marin britannique de Classe Parthian de la Royal Navy. Cette classe de sous-marins a été la première à être équipée de torpilles Mark VIII. Le HMS Perseus a été construit en 1929 et perdu en 1941 pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Perseus.

HMS Perseus

Mémorial au HMS Perseus situé juste à l’extérieur de Poros, Céphalonie.
Type Sous-marin
Classe Classe Parthian
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé par une mine le
Équipage
Équipage 59
Caractéristiques techniques
Longueur 79 m
Maître-bau 8,5 m
Tirant d'eau 4,17 m
Déplacement 1 499 tonnes en surface
2 070 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel Admiralty
2 moteurs électriques
Puissance 4 400 ch (3300 kW) en surface aux Diesel
1 530 ch (1140 kW) en plongée aux électriques
2 arbres d'hélice
Vitesse 17,5 nœuds (32,4 km/h) en surface
9 nœuds (17 km/h) en plongée
Profondeur 95 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) : 6 d’étrave, 2 de poupe
1 canon de pont de 4 pouces (101 mm)
2 mitrailleuses AA de 20 mm
Électronique sonar
Rayon d'action 8 500 nautiques (15700 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
160 tonnes de carburant
Carrière
Indicatif N36
Localisation
Coordonnées 37° 54′ 00″ nord, 20° 54′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Grèce
HMS Perseus

Conception

La classe Parthian a été conçue comme une amélioration de la classe Odin antérieure[1]. Cette nouvelle classe était plus grande, construite avec une étrave oblique et dotée d’un bouclier pour couvrir le canon de 4 pouces. Mais la classe avait un défaut de conception : les réservoirs de carburant externes rivetés fuyaient, laissant une traînée de gas-oil à la surface[2].

Tous les sous-marins de la classe Parthian étaient équipés de huit tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm), d’un canon de pont Mk XII QF de 4 pouces (102 mm) et de deux mitrailleuses[1]. Cette classe a été la première à être équipée de la torpille Mark VIII[3]. Les sous-marins de la classe Parthian ont été conçus pour un effectif de 53 officiers et hommes d’équipage[1].

Engagements

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le HMS Perseus était placé sous le commandement du commander Peter Bartlett, et il opérait à la China Station dans le cadre de la 4e flottille de sous-marins, avec tous les autres membres de la classe Parthian. Cela a continué jusqu’en lorsque la classe a été réaffectée à la mer Méditerranée, où une partie de ses tâches était le transport de fournitures entre Alexandrie et l’île de Malte assiégée. Le HMS Perseus subit un carénage à Malte d’octobre à .

Rattaché à la 1re flottille de sous-marins, basée à Alexandrie, et sous le commandement du capitaine de corvette Edward Christian Frederick Nicolay (RN), le HMS Perseus a coulé le pétrolier italien Maya de 3867 tonnes à 5 milles marins (9 km) au sud de Ténédos le . Le mois suivant, le , il a coulé le navire marchand Castellon de 2086 tonnes à l’ouest de Benghazi. Pour ces actions, le commandant Nicolay a reçu l’Ordre du Service distingué (DSO).

Le sous-marin a quitté Malte pour Alexandrie le , avec l’ordre de patrouiller dans les eaux à l’est de la Grèce pendant son passage. Il a apparemment torpillé un navire le , mais le à 22 heures, il a heurté une mine italienne au large de Céphalonie, à 7 miles (11 km) au nord de Zakynthos dans la mer Ionienne.

Naufrage

Sur les 61 personnes à bord, le seul survivant fut John Capes, un homme de 31 ans, l’un des deux hommes à bord qui n’étaient pas membres de l’équipage mais qui bénéficiaient d’un passage vers Alexandrie. Lui et trois autres hommes se sont échappés du sous-marin à l’aide de la trappe d’évacuation Twill Trunk située dans la salle des machines, en portant un appareil respiratoire d’évacuation Davis[4]. Cependant, lui seul a survécu au voyage à la surface et à la nage de cinq milles (8 km) jusqu’à l’île de Céphalonie, où il a été caché par les insulaires pendant 18 mois avant d’être transporté clandestinement dans un caïque jusqu’à Smyrne en Turquie[5]. Il a par la suite reçu une médaille de l'Empire britannique.

Redécouverte

L’épave, située à 52 mètres (171 pieds) sous la surface, a été découverte et explorée en 1997 par Kostas Thoctarides et son équipe de plongeurs. Le Perseus se trouve posé sur le fond marin avec une gîte sur tribord. Du côté bâbord, près de la proue, il y a une fissure causée par sa collision avec une mine. C’est le seul dommage important subi par le navire. Le reste de sa coque est en bon état. Son canon, son gouvernail et tout le reste sont en place. Ses compas, qui fonctionnent toujours, montrent son dernier cap. La trappe d’évacuation du compartiment arrière est ouverte. Près du Perseus, les plongeurs ont trouvé l’ancre d’une mine italienne, une découverte qui semble confirmer qu’une mine qui a explosé est la cause de son naufrage. Les autorités britanniques avaient supposé que c’était le cas, mais cela n’avait jamais été confirmé.

Les 19 et , des cérémonies commémoratives ont eu lieu à Céphalonie en l’honneur de l’équipage du Perseus. Y ont assisté des proches des défunts (y compris la fille de John Capes), des membres de la Submarine Old Comrade’s Association ou de Gatwick, des habitants qui ont caché Capes, un membre de l’équipage du caïque qui a transporté Capes à Smyrne, etc[6],[7].

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. (en) Conway's All the World's Fighting Ships, 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 9780870219139, lire en ligne), p. 48
  2. (en) David K Brown, Nelson to Vanguard: Warship Design and Development, 1923–1945, London, Chatham Publishing, (ISBN 9781591146025, lire en ligne), p. 109
  3. (en) John Ward, Submarines of World War II, St. Paul, Brown Partworks Limited, (ISBN 0-7603-1170-6, lire en ligne), p. 35
  4. (en) « Submarine Casualties Booklet », U.S. Naval Submarine School, (lire en ligne[archive du ], consulté le )
  5. (en) Tim Clayton, « Submarine escape: A WWII survival tale from Kefalonia », BBC, (consulté le )
  6. (el) Rena Giatropoulou et Kostas Thoktarides, Submarine Perseus. Escape from death, Prefecture of Kefalonia and Ithaca, Finatec Ltd, 93–97 p. (ISBN 960-8159-07-5, lire en ligne)
  7. (en) Helena Smith, « Corelli's island split by Briton's great escape », The Guardian, (consulté le )

Voir aussi

Liens internes

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