Hôtel Richer de Belleval

L’Hôtel Richer de Belleval communément appelé hôtel de Belleval (ancien), hôtel de Boulhaco ou ancien hôtel de ville[1], est un édifice inscrit aux monuments historiques, situé sur la place de la Canourgue, à Montpellier (Hérault).

Hôtel Richer de Belleval

L'hôtel Richer de Belleval, place de la Canourgue, à Montpellier.
Période ou style Classique
Type Hôtel particulier
Début construction Dernier quart du XVIIe siècle
Fin construction Deuxième moitié du XVIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Boulhaco
Propriétaire actuel Particulier
Destination actuelle Hôtel, restaurant gastronomique, Fondation d'entreprise
Protection  Inscrit MH (1950)
Site web hotel-richerdebelleval.com
Coordonnées 43° 36′ 42″ nord, 3° 52′ 29″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Commune Montpellier
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : Montpellier

En 2019, des travaux de réhabilitation sont en cours pour l'aménagement d’un hôtel de luxe, d'un restaurant gastronomique et d'une fondation d'entreprise consacrée à l'art contemporain[2].

Historique

L'immeuble est construit sur les fondations d'une ancienne habitation de chanoines (canorga, en occitan) qui est détruite au XVIIe siècle[3]. Après avoir été inféodée en 1615, puis 1643, par Étienne de Bolhaco ou de Boulhac[4]. Il est édifié entre 1669 et 1682 par Charles de Boulhac, conseiller à la cour des comptes, aides et finances de Montpellier[5].

En 1709, le mariage de Gaspard de Belleval avec Élisabeth de Fressieux leur permettent d’acquérir par dot les maisons médiévales attenantes et d'agrandir le bâtiment. En 1751, Joseph-Philibert de Belleval hérite des biens de sa mère et effectue de grands travaux dont diverses décorations intérieurs. Il hérite également de la maison de Pierre Richer de Belleval, médecin du roi et botaniste, qui a fondé le Jardin des plantes de Montpellier[4].

Après la Révolution, la ville loue l'hôtel pour y installer ses bureaux. En 1816, la municipalité achète l'immeuble pour en faire l'hôtel de ville, moyennant un montant de 113 000 francs. En 1827, douze colonnes sont installées pour consolider l'édifice[4].

Le bâtiment abrite des éléments d'architecture remarquables et des décors historiques, sculptures, fresques et gypseries uniques datés de différentes époques et réalisés par le peintre Jean de Troy et les sculpteurs P. Vaneau, Jean Sabatier ou encore Jacques-Louis Guigues…[réf. nécessaire] et subit diverses réparations dues aux affectations des bureaux (comptabilité et bureau militaire)[4].

Il remplit cette fonction jusqu'en 1975, date d'inauguration d'un nouveau bâtiment municipal situé dans le quartier du Polygone.

De 1976 à 2010, l'édifice est une annexe au palais de justice qui se trouve à côté. Il abrite le conseil des prud'hommes. Un programme de réhabilitation est rédigé et adopté, en 2006, par la cour d'appel, le ministère de la Justice n'engage pas de travaux et déplace les services dans d'autres locaux[6].

En 2011, la ville décide la mise en vente de l'hôtel de Belleval[7]. En 2012, la mairie de la ville retient le projet présenté par Jérôme Asius, pour un Art hôtel, dont le concept est d'associer des chambres d’hôtes personnalisées et décorées de manière artistique par des designers, à une galerie d’art contemporain pour une clientèle touristique haut de gamme[8]. Le , l'adjoint au maire Hélène Mandroux, chargée du commerce et de l’urbanisme commercial rapporte le déclassement de l'hôtel particulier.

En 2015, le bâtiment est inscrit en totalité au titre des monuments historiques. Il sera vendu en pour un montant de 1 120 000 , à la,société de promotion immobilière Helenis, filiale du groupe d’aménagement GGL[9]. Sa réhabilitation est actuellement pilotée par le cabinet d'architecture Philippe Prost. Ses décors historiques ont été restaurés par l'Atelier de Ricou, et la décoration intérieure du bâtiment a été confiée au décorateur Christian Collot.

Son ouverture est prévue en 2020. Le bâtiment accueillera un hôtel Relais & Châteaux de 20 chambres, le restaurant gastronomique Le Jardin des Sens des Frères Pourcel, et la Fondation d'entreprise GGL HELENIS pour l'art contemporain[10].

Protection

L'ensemble constitué par les façades et couvertures sur la place de la Canourgue, les rues du Vestiaire et du Puits-des-Esquilles-de-Saint-Pierre, la décoration de la salle au rez-de-chaussée et celle de l'ancienne salle des mariages au premier étage faisaient l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Le bâtiment a été intégralement inscrit en 2015. Sa réhabilitation a été menée en dialogue avec la DRAC Occitanie, par le cabinet d'architecture Philippe Prost[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. Notice no PA00103551, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Les aménagements de mise en valeur de la place de la Canourgue, lieu emblématique de Montpellier, publié le sur le site de Montpellier Méditerranée Métropole (consulté le 26 juillet 2019)
  3. Les chimères du marquis de Castries, publié en par Hervé Le Blanche, sur le site de montpellier-infos.fr (consulté le 26 juillet 2019)
  4. [PDF] Dossier d'inscription à l'inventaire des monuments historiques, page 2 et 3 sur 20, rédigé le , sur le site Culture.gouv.fr (consulté le 26 juillet 2019)
  5. Auguste Vidal, L'ancien diocèse d'Albi d'après les registres de notaires, Paris, A. Picard et fils, , br, 427 p., in-8 (notice BnF no FRBNF31572589, présentation en ligne, lire en ligne), p. 148 (consulté le 26 juillet 2019)
  6. Hôtel Richer-de-Belleval : qui paiera la facture ?, publié le par Guy Trubuil, sur le site du montpellier.maville.com (consulté le 27 juillet 2019)
  7. « Montpellier : l'ancien Hôtel de Ville est à vendre ! » (version du 30 avril 2018 sur l'Internet Archive), publié le sur le site toutmontpellier.fr (consulté le 27 juillet 2019)
  8. L’ex-mairie reconvertie en Art hôtel de luxe, publié le par Karim Maoudj, sur le site du Midi-Libre (consulté le 27 juillet 2019)
  9. « Le retour du Jardin des sens à Montpellier » (version du 8 janvier 2019 sur l'Internet Archive), publié le par Karim Maoudj, sur le site du Midi-Libre (consulté le 27 juillet 2019)
  10. Fondation Helenis GGL pour l'art contemporain (consulté le 27 juillet 2019)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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