Héracléion

Héracléion (en grec Ἡράκλειον), aussi connue sous son nom égyptien de Thônis (en égyptien ancien Tȝ-ḥn.t, en copte ⲧϩⲱⲛⲓ, en grec ancien : Θῶνις), est une ancienne cité de l'Égypte antique, située près de l'actuelle Aboukir. Elle fut découverte en 2000[1], conjointement avec Canope, la ville voisine, englouties dans la baie d'Aboukir, lors des fouilles archéologiques sous-marines menées par Franck Goddio, président de l'Institut européen d'archéologie sous-marine (IEASM)[2] en collaboration avec le Conseil suprême des antiquités en Égypte.

Pour les articles homonymes, voir Héraklion (homonymie).

Héracléion
Ville d'Égypte antique

Stèle de Ptolémée VIII érigée devant le temple d'Héracléion
Noms
Nom égyptien ancien Thônis (Tȝ-ḥn.t)
Nom grec Ἡράκλειον
Administration
Pays Égypte
Région Basse-Égypte
Géographie
Coordonnées 31° 19′ nord, 30° 04′ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Héracléion
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Héracléion

    Légende

    Héracléion est mentionnée dans l’antiquité par Hérodote, Strabon et Diodore[3]. Selon Hérodote, la cité aurait été visitée par Pâris et Hélène de Troie[4] avant la Guerre de Troie.

    Découvertes archéologiques

    Avant sa redécouverte la plupart des historiens pensait qu'Héracléion et Thônis étaient deux villes séparées, situées sur le territoire de ce qui est maintenant l'Égypte[3]. Mais dans la baie d’Aboukir, à sept kilomètres des côtes actuelles, la cité de Thônis-Héracléion est sortie de l’oubli.

    Dégagé du sable et de la vase à l’issue d’innombrables plongées, l'imposant temple d’Amon Gereb s'est enfin révélé. Plus tard ont été mises au jour trois statues colossales, dont celle de Hâpy, le dieu du Nil, ainsi qu’une stèle en granit noir de seize tonnes et de dix-huit mètres carrés. Celle-ci portait un édit du pharaon Nectanébo Ier, qui imposait une taxe aux marchands grecs mouillant dans ce port alors grouillant d'activité, comme en témoignent les sept cents ancres et les soixante épaves découvertes lors des fouilles. La florissante Thônis aurait été engloutie et rayée de la carte au VIIe siècle à la suite d'un tremblement de terre et d'un raz-de-marée puisqu'aucune des découvertes archéologiques ne porte une datation plus récente.

    Photos

    Notes et références

    1. Franck Goddio, David Fabre (éd.), Trésors engloutis d’Égypte, Ed. 5 Continents/Le Seuil, Milan/Paris, 2006
    2. Site de l'IEASM
    3. (en) Jack Shenker, « Lost cities #6: how Thonis-Heracleion resurfaced after 1,000 years under water », The Guardian, 15/08/ 2016 (lire en ligne)
    4. Reg Little, « Oxford University and the rediscovery of the lost Egyptian city of Heracleion », The Northern Echo, (lire en ligne)

    Liens externes

    Exposition

    • Osiris. Mystères engloutis d'Égypte du au à l'Institut du monde arabe, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, Paris Ve

    Bibliographie

    • Franck Goddio & David Fabre, catalogue de l'exposition chez Flammarion.
    • Bérénice Geoffroy-Scheiter, « Thônis-Héraclion, la cité engloutie révèle ses mystères », dans : Archéologia, no 535, , p. 24-33.
    • Portail de l’Égypte antique
    • Portail de l’archéologie
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.