Hélène Pelosse

Hélène Pelosse, née le à Montréal au Canada est une haute fonctionnaire française. De 2007 à 2009, elle fut directrice adjointe au sein du cabinet du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo. Le , elle fut élue directrice générale par intérim de Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) [1],[2],. En cette qualité, elle avait pour mission de diffuser la vision de l’agence sur son aspiration à devenir le moteur global de la promotion d’une transition accélérée vers un recours élargi et durable des énergies renouvelables à travers le monde. Elle a démissionné de ces fonctions le .

Parcours

Hélène Pelosse est diplômée de l'École nationale d’administration (ENA) en 1996. Elle a également obtenu un master en droit public et science politique de l’Institut d’études politiques de Paris, ainsi qu’un master de l’Essec.

Nommée à l'Inspection des finances à sa sortie de l'ENA, elle accomplit une grande partie de sa carrière professionnelle au service de gouvernements nationaux et acquiert une expérience importante en matière d’énergies renouvelables. Elle a également travaillé aux États-Unis en tant que directeur des Affaires stratégiques du groupe Saint-Gobain. De 1996 à 1998, elle a travaillé au ministère français des Finances, principalement sur la transition de la France à l’euro. De 2001 à 2005, elle a occupé le poste de conseiller financier, puis chargé du commerce, au sein du Secrétariat général des affaires européennes, service placé sous la responsabilité du Premier ministre français et assurant la coordination de la position française devant les instances européennes. Dans ce cadre, elle a apporté sa contribution à définir la position de la France au sein du Conseil ECOFIN de l’UE, et a pris part aux négociations ministérielles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle a également participé à plusieurs négociations internationales sur le climat, en étroite collaboration avec de nombreuses organisations internationales de l’énergie, dont l’AIE, le PNUE et le PNUD. De 2006 à 2007, elle a travaillé au sein du cabinet de la chancelière Angela Merkel durant la présidence allemande de l’UE, en qualité de membre du comité de pilotage et contribuant à développer les objectifs de l’UE concernant l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les émissions de gaz à effet de serre. De 2007 à 2009, Hélène Pelosse est directrice adjointe de cabinet du ministre français de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire[3].

Direction de l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA)

En , Hélène Pelosse a été élue directrice générale par intérim par les États membres. Son credo, faire de l’agence la voix des énergies renouvelables. IRENA a été créée en par 75 pays. L’objectif de cette agence est de promouvoir et d’accélérer le développement des énergies renouvelables[4],[5].

Début , les statuts de l'agence ont été signés par 148 pays et l'Union européenne et 39 pays et l'UE les ont ratifiés[6] Le statut est entré en vigueur le [7]. Hélène Pelosse démissionna de ses fonctions en , selon elle à la suite de pressions de plusieurs pays. Dans une interview au journal Le Monde daté du , elle déclare avoir démissionné « parce que les autorités du pays siège de l’Agence, les Émirats arabes unis ont demandé à la France de me faire démissionner et que l’on m’a contrainte à écrire une lettre de démission ». Dans son entrevue, elle dénonça l’achat par les Émirats arabes unis, des voix des pays en développement pour obtenir le siège de l’Agence ainsi que le comportement du pays hôte lui-même. Selon Hélène Pelosse, plusieurs pays comme les États-Unis, le Japon et l'Australie ne veulent pas voir réussir l’Irena[8]. Les câbles diplomatiques rendus disponibles par wikileaks montrent en effet que les Emirats Arabes Unis et les US souhaitaient sa démission[9] et s'employaient à son remplacement dès février 2010.

Lors de son élection, Hélène Pelosse s’est engagée à promouvoir l’égalité des genres et d’embaucher dans ses équipes la moitié de femmes ce qui fut effectif à l’été 2010[10].

Retour à l'Inspection Générale des Finances

Hélène Pelosse retourne à l'inspection des finances en tant qu'Inspectrice Générale des Finances. Elle pilote notamment plusieurs missions sur « le financement de l’insertion par l’activité économique »[11] ou « la mise en place d’une fiscalité incitative dans le domaine des produits phytosanitaires »[12]

Notes et références

  1. (en) Carole Bellemare, « Une Française pour l'Agence des énergies renouvelables », Le Figaro, (consulté le )
  2. (en) Dominique Pialot, « Une battante pour l'Irena », La Tribune, (consulté le )
  3. (en) Hélène Pelosse, « Une agence 100 % renouvelable, 50 % de femmes », La Lettre diplomatique, (consulté le Date invalide (20 10-07-16)).
  4. (en) Ben Block, « Interview with IRENA Director General Nominee Hélène Pelosse », Worldwatch.org, (consulté le Date invalide (20 10-06-25)).
  5. (en) Coline Garré, « Une Française énergique à la tête d’IRENA », Les Nouvelles News, (consulté le Date invalide (20 10-09-13)).
  6. (en) « Official IRENA website » (consulté le ).
  7. (en) « IRENA Membership » (consulté le ).
  8. « Démission forcée de la directrice de l’Agence internationale des énergies renouvelables », sur energies-m-anderson.blogpost.com, (consulté le ).
  9. (en) « Progress Made with the International Renewable Energy Agency, but Long Road Ahead », 21 février 2010, 11:52 (sunday) (consulté le ).
  10. Alfred Mignot, « La DG de l’IRENA promeut les énergies renouvelables et… la parité des genres dans son équipe », LejMed, (consulté le Date invalide (20 10-07-16)).
  11. « Le financement de l'insertion par l'activité économique », sur www.igas.gouv.fr (consulté le ).
  12. Hélène Pelosse, Laurent Winter, Pierre Painault et Jérôme Laurent, La Fiscalité et la Mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité (2010-2020) (rapport), (lire en ligne).
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