Gymnema sylvestre

Gymnema sylvestre est une espèce de plantes de la famille des Apocynaceae et du genre des Gymnema. Dénommé aussi « miracle fruit », on lui prête de très nombreuses vertus. Il pourrait être utilisé auprès des diabétiques.

Gymnema sylvestre
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Ordre Gentianales
Famille Apocynaceae
Genre Gymnema

Espèce

Gymnema sylvestre
(Retz.) R.Br. ex Sm., 1811[1]

Synonymes

  • Apocynum alterniflorum Lour.[1]
  • Asclepias geminata Roxb.[1]
  • Cynanchum lanceolatum Poir.[1]
  • Cynanchum subvolubile Schumach. & Thonn.[1]
  • Gymnema affine Decne.[1]
  • Gymnema formosanum Schltr.[1]
  • Gymnema geminatum R.Br.[1]
  • Gymnema humile Decne.[1]
  • Gymnema melicida Edgew.[1]
  • Gymnema parvifolium Wall.[1]
  • Gymnema subvolubile Decne.[1]
  • Marsdenia geminata (R. Br.) P.I. Forst.[1]
  • Marsdenia sylvestris (Retz.) P. I. Forst.[2]
  • Marsdenia sylvestris (Retz.) P.I.Forst.[1]
  • Periploca sylvestris Retz.[1] [2]
  • Periploca tenuifolia Willd. ex Schult.[1]
  • Strophanthus alterniflorus (Lour.) Spreng.[1]
  • Vincetoxicum lanceolatum Kuntze[1]

Origine

Gymnema sylvestre est présent depuis l’Afrique jusqu’en Arabie saoudite, en Inde, au Sri Lanka, au Vietnam et en Chine du sud, ainsi que du Japon (îles Ryukyu) aux Philippines, à la Malaisie, à l’Indonésie et à l’Australie. En Afrique, il est présent dans la plupart des régions d’Afrique de l’Ouest et s’étend vers l’est jusqu’en Ethiopie et vers le sud jusqu’en Afrique du Sud[3].

Description

C'est un buisson rampant en forme de liane atteignant m de haut. La tige à écorce grise présente des poils courts devenant glabres et contient du latex abondant dans toutes les parties[3].

Les feuilles sont opposées, simples et entières avec un pétiole de 5–25 mm de long et un limbe ovale à elliptique de 2–cm × 1–5,5 cm, base arrondie, cunéiforme ou cordée, apex arrondi à acuminé, glabre au-dessus, légèrement ou densément couvert de poils courts au-dessous.

Les inflorescences sont des cymes ombelliformes à 3–12 fleurs, atteignant 1,5 cm de diamètre. Les fleurs bisexuées sont régulières, jaunâtres, parfumées. Les lobes du calice sont ovales, de 1–2,5 mm de long, poilus. La corolle campanulée, atteint 5,5 mm de diamètre. L'ovaire est supère.

Les fruits sont des follicules, lancéolés, de 5–10 cm × 6–10 mm, s’amenuisant progressivement à l’apex, vert pâle à beige ou brunâtre, contenant de nombreuses graines. Celles-ci sont ovoïdes, aplaties, garnies d’une touffe de poils blancs à l’apex.

Liste des variétés

Selon Tropicos (30 juillet 2016)[4] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • variété Gymnema sylvestre var. ceylanica Hook. f.
  • variété Gymnema sylvestre var. chinense Benth.
  • variété Gymnema sylvestre var. decaisneana (Wight) Thwaites
  • variété Gymnema sylvestre var. decaisneanum Thwaites
  • variété Gymnema sylvestre var. sylvestre

Utilisation

En Inde et en Chine, les feuilles amères de Gymnema sylvestre sont connues sous l’appellation de « destructeur du sucre », car elles empêchent temporairement d’éprouver des sensations sucrées[3]. Elle entre dans la composition d’additifs alimentaires comme remède pour la perte de poids car elle est créditée du pouvoir d’inhiber les envies de sucreries et aurait des effets lipidoréducteurs. Elle participe également à la prévention des caries.

Les utilisations médicinales sont anciennes et pourraient connaître de nouveaux développements.

L’usage par les herboristes de ces feuilles comme traitement contre le diabète sucré remonte à plus de 2 000 ans. En Afrique de l’Ouest, les feuilles se prennent également pour cet usage. Récemment, Gymnema sylvestre a attiré l’attention du fait que la poudre de feuille aiderait à contrôler le taux de glycémie de personnes souffrant de diabète de types 1 et 2, lorsqu'elle est associée à l’insuline.

En Afrique on prête aux feuilles et aux racines, selon les contrées de très nombreuses vertus : morsures de serpent, épilepsie, furoncles... En Inde et en Chine, les racines et les feuilles servent à traiter d’autres affections arthrite rhumatoïde, goutte, œdèmes, fièvre, toux, hémorroïdes, furoncles, petites plaies, piqûres d’insectes et morsures de serpent...

Comme aliment, en Afrique de l’Ouest et dans toute l’Asie, les feuilles sont consommées en soupes ou comme légume cuit. En Namibie, les fruits sont consommés grillés après les avoir pelés et en avoir ôté les graines.


Notes et références

Bibliographie

  • (en) Lesley Braun et Marc Cohen, Herbs and Natural Supplements, Volume 2 : An Evidence-Based Guide, Elsevier Health Sciences, , 1384 p. (ISBN 9780729581738 et 072958173X, lire en ligne)

Liens externes

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