Gymnète
Le gymnète est un fantassin léger de la Grèce antique. Issu des classes pauvres, il ne porte pas d'armure, mais seulement un chiton ; son nom signifie « nu ». Il n'est armé que d'un arc, d'une fronde ou de javelots. Il peut aussi disposer d'une épée (μαχαιρα/ machaira) ou d'un gourdin[1].
À Sparte, ces combattants étaient issus des hilotes. Les gymnètes ouvrent le combat par des tirs de projectiles, avant de se retirer derrière les phalanges d'hoplites, qui constituent le cœur de l'armée et décident de l'issue des batailles rangées. Les gymnètes excellaient plutôt dans les embuscades, car par rapport aux hoplites lourdement équipés, leurs mouvements étaient plus libres et lestes[1]. Les vélites de l'armée romaine tiendront, par la suite, le même rôle.
Longtemps méprisés, les gymnètes et leurs collègues les peltastes acquirent une importance croissante à la suite de la deuxième guerre médique. À l'époque de la guerre du Péloponnèse, les fantassins légers s'étaient considérablement développés et diversifiés. Les meilleurs étaient désormais des mercenaires réputés et constituaient un atout considérable dans une bataille. Les peltastes étant spécialistes du javelot, les gymnètes étaient désormais surtout des archers et des frondeurs.
Articles connexes
Notes et références
- Cassin-Scott, Jack. The Greek and Persian Wars 500-323 B.C. Osprey, 1977. p. 35
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