Guillonville

Guillonville est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Elle fait partie d'une zone écologique protégée du réseau Natura 2000. C'est une zone importante pour la conservation des oiseaux de la vallée de la Conie et Beauce centrale.

Pour les articles homonymes, voir Guillon (homonymie).

Guillonville

La mairie de Guillonville.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Beauce
Maire
Mandat
François Cottin
2020-2026
Code postal 28140
Code commune 28190
Démographie
Population
municipale
449 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 30″ nord, 1° 39′ 47″ est
Altitude Min. 113 m
Max. 140 m
Superficie 27,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Orléans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Villages Vovéens
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Guillonville
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Guillonville
Géolocalisation sur la carte : France
Guillonville
Géolocalisation sur la carte : France
Guillonville
Liens
Site web http://www.mairie-guillonville.fr

    Géographie

    Situation

    Communes et département limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 653 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records GUILLONVILLE_CA28 (28) - alt : 132m, lat : 48°05'24"N, lon : 01°39'54"E
    Statistiques établies sur la période 1995-2010 - Records établis sur la période du 01-05-1995 au 15-02-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1 1,3 2,7 4,7 8,5 11,1 12,8 13 9,8 7,7 3,9 1,3 6,5
    Température moyenne (°C) 3,6 4,7 7,4 10,2 13,9 17,2 19,2 19,3 15,7 12,1 7 3,8 11,2
    Température maximale moyenne (°C) 6,3 8,2 12,2 15,8 19,4 23,3 25,6 25,7 21,6 16,6 10,2 6,3 16
    Record de froid (°C)
    date du record
    −14,8
    07.01.10
    −17
    07.02.12
    −11,5
    01.03.05
    −4,7
    11.04.03
    0
    14.05.1995
    2,1
    04.06.01
    5
    31.07.15
    4,5
    29.08.1998
    1,5
    14.09.1997
    −5
    30.10.1997
    −16,8
    30.11.10
    −12,8
    29.12.1996
    −17
    2012
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    14,9
    28.01.02
    20,8
    27.02.19
    24,1
    30.03.17
    28,7
    30.04.05
    32,1
    28.05.17
    37
    29.06.19
    41,5
    25.07.19
    39,8
    06.08.03
    34,2
    14.09.20
    28,4
    01.10.11
    21,1
    07.11.15
    16,7
    07.12.00
    41,5
    2019
    Précipitations (mm) 48,4 40,5 44,5 50,8 56,2 44,8 58,3 47,1 40,7 60,3 60 59,6 611,2
    Source : « Fiche 28190001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Guillonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[7],[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orléans, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (97,3 %), zones urbanisées (1,9 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %), zones humides intérieures (0,3 %), forêts (0,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    • Bas latin Willonis Villa. Willo, nom de personne d’origine germanique, et villa = domaine rural. Le w germanique devient un g dur français. Le nom de la commune provient du nom latinisé Willumvilla (qu’elle portait en 1209), qui a évolué vers Guillonvilla en 1265, Guillonvillier en 1433, et Guillonville par la suite.
    • Le hameau de Gaubert portait quant à lui son nom dès 1270, s’étant auparavant appelé Villa Gauberti.
    • Bourneville a porté les noms de Borinvilla en 1250, Burnevilla en 1342, jusqu’à porter son nom actuel en 1626.
    • Pruneville a vu son nom évoluer du latin Premodis Villa en 1003, Premetis Villa en 1080, pour devenir Premevilla en 1209, Preseinville en 1327, Prenneville en 1486, etc.
    • La ferme de Chauvreux a porté quant à elle les noms de Calverosum en 1208 et de Chauvereus en 1270[14].

    Histoire

    XIXe siècle

    La commune de Guillonville, qui contenait déjà le hameau de Gaubert, a été fusionnée le sur ordonnance royale de Charles X avec celle de Bourneville, qui recouvrait Pruneville.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    décembre 1919 mai 1925 Albert Parou    
    mai 1925 septembre 1929 Léon Eugène Morize    
    septembre 1929 juin 1946 Ernest Sadorge    
    juin 1946 novembre 1947 René Edgard Fauconnier    
    novembre 1947 mars 1959 Denis Guillaumin    
    mars 1959 mars 1965 Jean Parou    
    mars 1965 mars 1989 Raymond Picault    
    mars 1989 Mars 2008 Jean-Pierre Millet DVD  
    Mars 2008 mai 2020 Marie-Ange Baron SE Fonctionnaire
    mai 2020 En cours François Cottin   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 449 habitants[Note 5], en augmentation de 2,28 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    443463483491727869854829870
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    913896905879875865913886785
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    737713715609618605605602600
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    600502463487434419456442443
    2018 - - - - - - - -
    449--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Ferme d'éoliennes à Cormainville, avec 30 Vestas V80-2MW, construites par Volkswind Gmbh en 2006.

    Parc éolien de Cormainville - Guillonville

    En 2006, trente turbines Vestas V80, d'une puissance de MW chacune, ont été mises en service par la société Difko sur les communes de Guillonville et Cormainville, développant une puissance totale de 60 MW[19].

    Parc éolien de Cormainville - Guillonville - Courbehaye

    En 2016, sept turbines Nordex N100/2500 d'une puissance de 2,5 MW chacune, ont été mises en service par la société STEAG sur les communes de Guillonville, Cormainville et Courbehaye, développant une puissance totale de 17,5 MW[19].

    Culture locale et patrimoine

    Temple protestant au hameau de Gaubert

    Le temple est construit en 1884.

    Église catholique Saint-Pierre et monument aux morts

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Site de la mairie de Guillonville.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Parcs éoliens en France, zone 28 », sur https://www.thewindpower.net, .
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