Guilers
Guilers [gilɛʁ] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants sont appelés les Guilériens et les Guilériennes.
Guilers | |
L'église Saint-Valentin de Guilers. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Brest Métropole |
Maire Mandat |
Pierre Ogor 2020-2026 |
Code postal | 29820 |
Code commune | 29069 |
Démographie | |
Gentilé | Guilériens |
Population municipale |
7 987 hab. (2018 ) |
Densité | 421 hab./km2 |
Population agglomération |
210 117 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 31″ nord, 4° 33′ 24″ ouest |
Altitude | 90 m Min. 6 m Max. 96 m |
Superficie | 18,98 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Guilers (ville isolée) |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brest-4 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la ville de Guilers |
Petite commune de la périphérie brestoise, Guilers est membre de Brest Métropole. Guilers est reconnue pour son dynamisme associatif. Ainsi, la commune s'est dotée en 2002 d'un centre socio-culturel, L'Agora, offrant ainsi des locaux adaptés aux activités de ses associations. De plus, l'école de musique de Guilers fête ses dix ans en 2006. Enfin, la commune accueille sur le site du manoir de Keroual, situé dans le bois de Keroual, depuis plus de dix ans maintenant, le festival Astropolis.
Géographie
Communes limitrophes
La "Petite Russie"
La région des sources actuelles de l'Aber Ildut, aux confins des communes de Plouzané, Guilers et Brest, est surnommée "Petite Russie" en raison de sa platitude, de ses marécages et de ses brouillards fréquents. La carrière de Bodonou, vaste de 140 hectares, exploite les sables et graviers pliocènes, avec une obligation de restauration en zone naturelle au fur et à mesure de l'exploitation[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[10], à 11,5 °C pour 1981-2010[11], puis à ,7 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Guilers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guilers, une unité urbaine monocommunale[16] de 7 981 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42 %), terres arables (24,3 %), zones urbanisées (16,3 %), forêts (3,9 %), mines, décharges et chantiers (3,4 %), prairies (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %), eaux continentales[Note 6] (1,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Attesté sous la forme Guicler et Guider[23] en 1350.
Le nom breton de la commune est Gwiler-Leon[24].
Ce toponyme, à l'instar de Guilliers et Guiler-sur-Goyen, dérive du latin villare désignant des domaines ruraux gallo-romains de grande taille. Il a été adopté par l'ancien breton sous la forme Uuiler, avant d'évoluer vers Gwiler en breton moderne, francisé en Guilers. Le -s final de la forme française n'est pas étymologique et n'est apparu qu'au XIXe siècle. Concernant le breton, Leon fait référence au Pays de Léon et permet de distinguer la localité de ses deux homonymes précédemment cités (respectivement Gwiler-Porc'hoed et Gwiler-Kerne) ; dans le langage courant le village s'appelle simplement Gwiler[24].
Histoire
Époque moderne
Au XVIe siècle, Guilers faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[25].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guillier [Guilers] et Bohars de fournir 22 hommes et de payer 144 livres tournois pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[26].
La Belle Époque
Le recteur de Guilers refusait l'absolution aux parents qui mettaient leurs enfants à l'école publique[27].
Le , « des commissaires de police et des agents du fisc ont procédé ce matin aux inventaires [des biens d'église] dans les communes de Guilers, Milizac et Bohars. (...) Dans les trois communes les portes |de l'église] ont été enfoncées »[28].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Le conseil municipal de Guilers est composé de 29 membres. À la suite des élections municipales de 2014, 24 de ses membres sont issus de la liste de droite « Continuons Guilers Autrement » conduite par Pierre Ogor (maire sortant), et 5 membres de la liste d'union de la gauche « Guilers avenir » conduite par Pascale Mahé (au moment de l'élection, vice-présidente du conseil général du Finistère).
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
D'après le recensement Insee de 2010, Guilers compte 7 415 habitants (soit une augmentation de 6,5 % par rapport à 1999).
La commune occupe le 1 315e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 311e en 1999, et le 20e au niveau départemental sur 283 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Guilers depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 2016 avec 8010 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,7 % d'hommes (0 à 14 ans = 22,1 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 21,4 %, 45 à 59 ans = 21 %, plus de 60 ans = 19,5 %) ;
- 51,3 % de femmes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 13,8 %, 30 à 44 ans = 22,3 %, 45 à 59 ans = 20,6 %, plus de 60 ans = 23,2 %).
Langue bretonne
À la rentrée 2017, 53 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 6,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[36].
Lieux et monuments
- Le bois de Keroual, magnifique parc de 48 hectares, composé de centaines d'essences locales et exotiques, lieu de promenade apprécié par les habitants de Brest et de sa communauté urbaine.
- Le manoir de Keroual, dans le bois du même nom : belle bâtisse de la Renaissance, servant de résidence de création et héberge le festival de musique électronique Astropolis.
- La ville possède un monument aux morts commémorant chaque année les disparus de la Première Guerre mondiale ainsi que l'anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie[37].
- L'église Saint-Valentin de Guilers.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Références
- http://www.lanildut.fr/histoire/LanSource003.html et http://www.echodestpierre.infini.fr/msp/msp177.htm
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Brest-Guipavas - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Guilers et Guipavas », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Guilers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Stéphane Gendron -Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 131
- Office public de la langue bretonne, « Kerofis ». .
- Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
- >"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
- Journal L'Intransigeant, n° du 23 novembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7843372/f4.image.r=Milizac?rk=21459;2
- « Nécrologie. L. Ballard, ancien maire de Guilers », Le Télégramme, (lire en ligne).
- Notice MOBIAN Jean par François Prigent, version mise en ligne le 2 septembre 2012, dernière modification le 2 septembre 2012
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Guilers en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- (br) EOLAS, « Enseignement - Ofis Publik ar Brezhoneg », sur opab-oplb.org (consulté le ).
- Mairie de Guilers
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail du Finistère
- Portail de Brest et de sa région
- Portail des communes de France