Guaracha

La guaracha est un genre musical né à Cuba au XVIIIe siècle est une forme de chanson satirique et burlesque pour chœurs (córo-pregón) et des paroles improvisées. (rythme 3/4, 6/8 ou 2/4)[1],[2]. Aujourd'hui, la guaracha constitue un des éléments de la salsa. La guaracha est devenue un signe de l'identité culturelle cubaine.

Contexte historique

Selon l'intellectuel cubain et éminent américaniste Antonio Bachiller y Morales[3] : « Dans les premiers siècles de la colonisation [à Cuba] on dansait le zarabanda et d'autres danses qui étaient utilisées dans la mère patrie…[4]».

Ce genre afro-cubain s'est développé dans les années 1800. Au cours de ce siècle, les guarachas ont fusionné avec le son cubano, mais sont plus rapides dans le tempo. Dans le vaste univers des musiques cubaines, le son cubano occupe une place centrale, c’est lui qui a donné naissance à la salsa,

La Guaracha est le nom donné à une danse de couple d'origine espagnole, au rythme enlevé et ternaire, que l'on rencontre en 1788 aux côtés d'une série de danses comme la Contradanza ou le Fandango. En Andalousie, la guaracha donne naissance à la rumba flamenca (ou rumba gitana)[5],[2].

En 1830, « La Mulata rosa », « Dame tu amor », « Los rumberos », « Tu sola », « La luna » et « Tu eres flor » d'Ignacio Cervantes ont été publiés, qui sont devenus populaires dans toutes les Caraïbes. Cervantes eut une influence majeure sur la musique cubaine de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle.

Il y avait des auteurs qui composaient presque exclusivement ce genre, comme Ñico Saquito. Cuidaíto Compay Gallo est une chanson de type guaracha très populaire composée en 1936[6],[7].

"Guaracha" de Willie Colón y su Orquesta, une chanson de ses chansons phare que le marketing a étiquetée comme "Salsa", est comme son nom l'indique une version moderne d'une guaracha, et qui a ajouté son propre fil à la courtepointe musicale [Salsa][8].

Parmi les guaracheros ou ensembles guaracheros les plus connus, on peut citer :

  • Célia Cruz surnommée La Reina guarachera après avoir interprété des thèmes symboliques du genre tels que "Burundanga" (paroles de Oscar Muñoz Bouffartigue[9]) avec lequel elle a obtenu une grande reconnaissance à Cuba.[10],[11].
  • Roberto Faz, chanteur et percussionniste, il joue notamment dans le Conjunto Casino à partir de 1943 avant de former en 1956, alors qu'il est déjà populaire, l'orchestre Roberto Faz y su conjunto. Parmi ses plus célèbres chansons on peut citer Píntate los Labios María et Aguanile mai mai.
  • Tito Gómez
  • María Teresa Vera
  • Gina Martin dans Pasito y Medio[12]

Notes et références

  1. « guaracha », sur www.montunocubano.com (consulté le )
  2. « La Guaracha », sur Musiques et danses cubaines par JulienSalsa, (consulté le )
  3. (es) Antonio Bachiller y MoralesProfesor universitario et periodista, « Antonio Bachiller y Morales - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
  4. Last Night in Orient- LNO ©, « Origine de la musique cubaine. Armando Rodriguez Ruidíaz », sur Last Night in Orient (consulté le )
  5. « Définition de guaracha - Encyclopædia Universalis », sur www.universalis.fr (consulté le )
  6. Last Night in Orient- LNO ©, « "Cuidaíto, compay gallo" (1936) de Ñico Saquito », sur Last Night in Orient (consulté le )
  7. (es) « Guaracha - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
  8. « guaracha | Salsaddiction », sur salsaddiction.com (consulté le )
  9. « Oscar Muñoz Bouffartigue (1904-1990) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  10. (es) « "La Reina de la guaracha", Celia Cruz », sur TEUSARADIO, (consulté le )
  11. Last Night in Orient- LNO ©, « Burundanga », sur Last Night in Orient (consulté le )
  12. Last Night in Orient- LNO ©, « Gina Martin – Pasito y Medio », sur Last Night in Orient (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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