Groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification

Les Groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ) regroupent des entreprises qui, pour résoudre leurs problèmes de recrutement, parient sur le potentiel des personnes éloignées du marché du travail.

Ainsi, les GEIQ embauchent directement les publics qu’ils ciblent (jeunes sans qualification, demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires du RSA, handicapés…) puis les mettent à disposition des entreprises adhérentes, pour des parcours allant de 6 à 24 mois. Chaque parcours vise une qualification (généralement de 1er niveau), et permet au salarié d’acquérir des savoir-faire nécessaires à son poste, dans un cadre sécurisant et motivant. À l’issue de cette période d’accompagnement et de mise à disposition, les entreprises ont la possibilité d’embaucher directement le salarié (69 % de sorties vers l'emploi à l'issue des parcours[1]).

Au travers de leur accompagnement, les permanents du GEIQ réalisent notamment un suivi de l’évolution des compétences et du savoir-faire du salarié, détectent d’éventuels problèmes extra-professionnels et contribuent à y apporter des réponses.

Par rapport à d’autres dispositifs d’insertion sociale et professionnelle, le GEIQ a la particularité de donner une place prépondérante aux entreprises, ce qui contribue à faciliter le retour à l’emploi des personnes embauchées.[réf. nécessaire]

Des structures labellisées annuellement

À la suite de la reconnaissance des Geiq dans la loi du (article L1253-1 du Code du travail), le décret n°2015-998 du définit les modalités de la procédure de reconnaissance de la qualité de Geiq.

Ainsi, la reconnaissance est attribuée par la Fédération Française des Geiq, sur le fondement d’un cahier des charges approuvé par le ministre chargé de l’emploi et sur avis conforme d’une commission mixte nationale, composée d’une personne qualifiée, de représentants de la Fédération, et de représentants du ministre chargé de l’emploi (nommés pour une durée de 4 ans). Il s’agit d’une procédure qui vise à garantir le respect de la prestation à la fois aux entreprises, aux salariés, mais aussi aux partenaires nationaux et locaux.

Pour valider leur engagement, les Geiq sont soumis chaque année à l’analyse de leur dossier, répartie selon 14 critères qui sont examinés anonymement.

Cette reconnaissance (auparavant appelée «labellisation») existe depuis 1997, elle était notamment reconnue par l’instruction DGEFP N°2008-14 du .

Aide de l'État

Le GEIQ peut bénéficier d'une aide de l'Etat. Cette aide est réservée au profit des catégories des jeunes âgés de seize à vingt-cinq ans sortis du système scolaire sans qualification ou rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi et aux demandeurs d'emploi âgés de quarante-cinq ans et plus[2]. Cette aide, attribuée chaque année est calculée sur une base forfaitaire par accompagnement et par an, son montant est fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de l'emploi et du budget.

Le rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales sur les GEIQ

L’IGAS a été saisie d’une mission d’évaluation des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) par le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Les GEIQ sont des associations regroupant des entreprises, qui ont pour objet d’organiser des parcours d’insertion et de qualification au profit de personnes rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle et en vue de satisfaire les besoins de main d’œuvre de leurs membres. À cette fin, les GEIQ s’appuient principalement sur des formations en alternance.
La loi du relative à la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale a introduit une reconnaissance des GEIQ au niveau législatif, dans des conditions qui devront être précisées par décret. La mission a procédé à un état des lieux des GEIQ existants et à une analyse de leurs résultats et de leur positionnement territorial. Elle propose des scenarios d’adaptation à la suite de l’adoption de la loi du en vue du développement des GEIQ, de l’optimisation du système de soutien public et de la lisibilité de cet accompagnement[3].

Les GEIQ en chiffres (2015)[1]

  • 150 GEIQ
  • Près de 6 000 contrats signés en 2014
  • environ 5,3 millions d’heures de mises à disposition
  • environ 1,5 million d’heures de formation
  • Plus de 21 secteurs d’activité représentés (secteurs principaux : bâtiment, agroalimentaire, propreté, transport, logistique, industrie, agriculture, médico-social, services à la personne, relation-client...)
  • Une efficacité[non neutre] prouvée en termes d’insertion :
    • Près de 70 % des contrats permettent un accès à un emploi durable
    • Près de 80 % des contrats arrivés à terme aboutissent à l’obtention d’une qualification

Bibliographie

  • Maël Dif-Pradalier et Fabien Reix Le recrutement en question, Rapport pour le syndicat CGT-Force Ouvrière et l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), Lire en ligne.

Notes et références

  1. Données issues de la labellisation 2015 sur les données 2014 - Fédération Française des Geiq
  2. Article D 6325-23 du Code du travail
  3. http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2014-061R_TOME_I_RAPPORT__GEIQ-2.pdf

Liens externes

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