Grave (musique)

En musique, le mot grave désigne le registre des sons les plus bas (ou les fréquences les plus basses)[1]. Il s'oppose aux aigus.

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Hauteur relative

Le grave est une notion relative en référence à un ambitus : il n'existe pas d'absolu dans ce domaine, et aucune frontière précise vient séparer le grave du médium, ni ce dernier de l'aigu. Dans ce premier sens, le mot « grave » désigne avant tout une direction vers laquelle on va, ou de laquelle on s'éloigne.

  • L'ambitus pris comme référence peut être la totalité des fréquences perceptibles par l'oreille humaine.
Par exemple, on dira que « les graves se propagent plus loin que les aigus ».
Par exemple, on dira que les graves d'un piccolo et les graves d'une contrebasse ne correspondent absolument pas aux mêmes notes.
  • L'habitude d'associer la hauteur relative d'un son à un axe vertical paraît très ancienne, et l'étymologie du mot « grave » (= lourd) invite à représenter ce type de sons dans la partie inférieure d'une échelle. Au Moyen Âge, la notation musicale occidentale a tout naturellement choisi d'inscrire les sons graves dans le bas de la portée. C'est ainsi que « grave » et « bas » sont devenus synonymes, et que « descendre » signifie désormais « aller vers le grave », soit « produire des sons plus graves ».
  • Le registre grave d'une voix est habituellement appelé « registre de poitrine » ou voix de poitrine.
  • En musique classique, et concernant les voix graves — contraltos ou basses —, le contre-ut grave désigne habituellement un do, plus grave d'une octave, que le do le plus grave du registre habituel. Par exemple, pour une voix de basse, le do aigu est l'ut 3 (celui du médium), le do grave est l'ut 2, et le contre-ut grave, l'ut 1 (au-dessous de la portée en clé de fa).

Type de pièce musicale

Au XVIIe et au XVIIIe siècles, le mot grave est également un terme italien désignant le tempo — et accessoirement le caractère — d'une pièce musicale au « mouvement très lent, souvent solennel ou méditatif ».

Notes et références

  1. Abromont 2001, p. 538

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Claude Abromont et Eugène de Montalembert, Guide de la théorie de la musique, Librairie Arthème Fayard et Éditions Henry Lemoine, coll. « Les indispensables de la musique », , 608 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-213-60977-5)
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