Grand Cul-de-sac marin

Le Grand Cul-de-sac marin[1] est une baie de la Guadeloupe, située entre la côte Nord de Basse-Terre et la côte Ouest de la Grande-Terre. Elle est fermée au large par des récifs coralliens.

Ne doit pas être confondu avec Petit Cul-de-sac marin ou Cul-de-sac du Marin.

Grand Cul-de-sac marin

Le Grand Cul-de-sac marin et la Basse-Terre à l'horizon.
Géographie humaine
Pays côtiers France
Subdivisions
territoriales
Guadeloupe
Géographie physique
Type Baie
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 16° 19′ nord, 61° 35′ ouest
Subdivisions Baie du Lamentin, baie Dupuy, baie Mahault
Superficie 150 km2
Longueur 16 km
Largeur
· Maximale 24,5 km
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe

Sa superficie atteint environ 15 000 hectares. La baie est protégée au titre de réserve naturelle et de site Ramsar.

Topographie

Un îlet du Grand Cul-de-sac marin avec la colonisation par un palétuvier.

Le Grand Cul-de-sac marin est une baie peu profonde (2 à 5 m) parsemée d'îlets qui est définie en aire maritime adjacente. D’une superficie de 15 000 hectares, elle est encadrée par les îles de la Basse-Terre et de la Grande-Terre. Elle est bordée par des mangroves, des forêts marécageuses et des marais herbacés sur plus de 5 000 hectares dont les fonctions écologiques sont très importantes.

Une barrière de corail ferme presque entièrement la baie ; elle débute à km au nord de Sainte-Rose et s'étend sur 14 km vers l'est en direction de Vieux-Bourg, passant près des îlets Caret et Fajou[2]. C'est la raison pour laquelle la baie est qualifiée de lagon sur certains dépliants touristiques.

Un bras de mer, la Rivière Salée, marquant la séparation entre Grande-Terre et Basse-Terre, relie le Grand Cul-de-sac au Petit Cul-de-sac marin qui constitue la baie de Pointe-à-Pitre.

Îlots

Cabane sauvage sur un îlet.

Plusieurs îlets parsèment le Grand Cul-de-sac marin :

Réserve naturelle

Le Grand Cul-de-sac marin est une réserve naturelle maritime depuis le dont la gestion a été confiée en 1990 à l'établissement public Parc national de la Guadeloupe[1]. La loi no 2006-436 du intègre les îlets du Grand Cul-de-sac marin en cœur de parc.

Réintroduction des lamantins

Non observé en Guadeloupe depuis le début du XXe siècle après avoir été victime d'une chasse importante, le lamantin est réintroduit en 2016[3] dans le Grand Cul-de-sac marin[4],[5]. Deux mâles (Kaï et Junior) provenant de Singapour sont installés dans un bassin à Blachon, sur la commune du Lamentin. Junior meurt le à la suite d'une déficience rénale. À terme, dix femelles et cinq mâles devraient permettre d'assurer la reproduction, avant qu'une centaine d'animaux puissent être relâchés[6], mais les lamantins nés en captivité se révèlent inadaptés à cette réintroduction, le projet est repensé en avec des animaux nés en milieu semi-naturel. Des contacts sont pris en 2018 avec le Mexique pour l'introduction de deux mâles et deux femelles[7].

Site Ramsar

Le , le Grand Cul-de-sac a été désigné site Ramsar pour l'importance et la fragilité que représente ses habitats[8], dont les zones littorales sont menacées par le développement urbain de l'agglomération de Pointe-à-Pitre, des Abymes et de Baie-Mahault.

Notes et références

  1. Le Grand Cul-de-sac marin sur le site du parc national de la Guadeloupe.
  2. Avec des récifs moins apparents qui se prolongent à l'ouest jusqu'à Tête à l'Anglais et Îlet Kahouanne, la barrière atteint 25 km, ce qui fait d'elle la plus longue des Petites Antilles.
  3. « Réintroduction du lamantin : "Il faut encore y croire" », France-Antilles, 17 juillet 2015.
  4. « La réintroduction du lamantin est prévue pour 2014 », France-Antilles, 1er janvier 2014
  5. « Le centre d'élevage des lamantins est opérationnel », France-Antilles, 22 février 2015.
  6. Olivier Feyt, « Kai et Junior, deux lamantins à l'avant-garde du repeuplement », France-Antilles, 10 août 2016, no 13948.
  7. « Réintroduction du lamantin : la nouvelle piste est mexicaine », France-Antilles, 2 novembre 2017.
  8. (en) « Grand Cul-de-Sac Marin de la Guadeloupe », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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