Giovanni Anselmo

Giovanni Anselmo (né en 1934 à Borgofranco d'Ivrea dans la province de Turin, dans le Piémont, en, Italie) est un artiste italien, dont l'œuvre s'inscrit dans le mouvement Arte povera.

Biographie

Il fait partie du groupe d'artistes à Turin ayant donné naissance au mouvement Arte Povera -que ces artistes préfèrent qualifier d'attitude- comme Michelangelo Pistoletto, Mario Merz, Luciano Fabro, Gilberto Zorio, Alighiero Boetti, et étroitement lié au groupe d'artistes à Rome, où travaillent par exemple Pino Pascali et Jannis Kounellis.

Infinito, 1971

Infinito est une brique de plomb portant l'inscription finito au bord de sa face supérieure, ce qui peut laisser suggérer que la syllabe in a été coupée.

La présence de matière, le fini réel, laisse penser à l'existence d'une non-matière, l'infini impalpable, engendrant ainsi un nouvel espace de dimension supérieure. Cet espace pouvant être assimilé à une source anthropologique de pensées collectives.

Sans titre, (granit, laitue, fil de cuivre), 1968

Sans titre est une sculpture composée d'un bloc de granit au sommet duquel un plus petit bloc de granit est attaché par un fil de cuivre. Entre les deux une laitue fraîche est maintenue compressée. Lorsqu'elle se flétrit une dépression se créée et le petit bloc, entraîné par son poids, bascule. Une nouvelle laitue est ensuite mise en place[1].

La confrontation de l'immuabilité de la pierre et de la fragilité de la laitue permet la création d'un temps cyclique, marqué par le flétrissement de la laitue, dans un équilibre précaire qui nécessite régulièrement d'être renouvelé[2].

Ciel raccourci, 1969-1970

Ciel raccourci, 1999.

Il existe six versions de cette œuvre, nommée Cielo accorciato en italien et Cielo acortado en espagnol datant de différentes années (la première datant de 1969-1970) et situées à différents emplacements[3]. L'une d'elle est située sur l'Île des Sculptures à Pontevedra[3]. Cette sculpture de Giovanni Anselmo en granit gris foncé raccourcit la distance entre l'homme et le ciel d'un mètre vingt[4] ou un mètre trente[3]. C'est une réflexion sur l'infinité inatteignable du cosmos. L'être humain (d'existence finie dans le temps et l'espace) est toujours curieux de mesurer et de raccourcir le ciel[réf. souhaitée].

Dans la version de Pontevedra, la végétation basse de la jonchaie qui entoure la sculpture accentue encore cet appel à l'infini[réf. souhaitée].

Notes et références

  1. Catherine Millet, L'art contemporain, Paris, Flammarion, coll. « Dominos » (no 120), , 126 p. (ISBN 978-2-08-035441-9, OCLC 465649632), Le monde de l'art, « Temporalité », p. 28-45.
  2. « Sans titre, (granit, laitue, fil de cuivre) | Centre Pompidou », sur centrepompidou.fr (consulté le )
  3. (it) Giulia Gamba, Giovanni Anselmo. Gli anni eroici, 1965-1984., , 225 p. (researchgate.net/profile/Giulia_Gamba2/publication/299514031_Giovanni_Anselmo_Gli_Anni_Eroici_1965_-_1984/links/56fd080808aeb723f15d4d09.pdf [PDF]), p. 66-68 et 168
  4. (es) « Cielo Acortado | Esculturas | Illa | Pazo da Cultura de Pontevedra | Illa do Covo », sur www.pazodacultura.org (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (es) Gérard Durozoi, Diccionario Akal de Arte del Siglo XX, Madrid, Ediciones AKAL, , 704 p. (ISBN 978-84-460-0630-5, lire en ligne), p. 20
  • (en) Ian Chilvers et John Glaves-Smith, A Dictionary of Modern and Contemporary Art, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-172675-0, lire en ligne)

Liens externes

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