Gilbert Walusinski

Gilbert Walusinski, né le à Paris et mort le à Brou en Eure-et-Loir[1],[2],[3], est un mathématicien et syndicaliste français.

Biographie

Famille

Gilbert Walusinski est le fils de Joseph Walusinski et de Georgette Soyer. Il épouse Janette Illet le , institutrice et a deux enfants Gilles, né le à Poitiers, Olivier (né à Paris le ).

Études

Gilbert Walusinski est licencié ès sciences à Paris en 1935 et agrégé de mathématiques en 1941.

Carrière professionnelle

Maître d’internat au lycée Jean-Baptiste Say, du au , professeur délégué au lycée de garçons à Troyes, du au , Gilbert Walusinski est nommé professeur délégué au lycée Condorcet à Paris, du au , puis professeur agrégé (CN) au lycée de Poitiers, du au . Professeur agrégé au lycée Claude-Debussy à Saint-Germain-en-Laye, du au , ensuite au lycée Claude-Bernard à Paris, du au , au lycée Voltaire à Paris de 1949 à 1957, il finit sa carrière comme professeur au lycée de Saint-Cloud[4] d' jusqu’à sa retraite[5].

Parcours syndical

En , il est élu co-secrétaire général de la Fédération de l’éducation nationale Force Ouvrière et devient par la suite secrétaire adjoint du Syndicat professionnel international de l’enseignement (SPIE)[6].

Délégué au congrès fondateur de Force Ouvrière des 12- à la mutualité, il fait voter à l'unanimité trois motions, la première sur l'éducation ouvrière, la deuxième pour un syndicalisme laïque pour la défense de l'école laïque, la troisième demandant un statut réglementant l'apprentissage comme il en existe dans les autres ordres d'enseignement [7].

À partir de 1949[8], il est gérant des Cahiers Fernand Pelloutier édités d'abord par la FEN FO, puis à compter d' par le Centre d’éducation ouvrière de la CGT FO[9]. En 1951, considérant avoir « échoué dans un lancement valable des Cahiers », il abandonne la direction, la rédaction et la gérance de cette publication[10].

Walusinski vote contre le rapport moral du 3e congrès de Force Ouvrière en car il reproche à la confédération d'être trop complaisante avec les intérêts coloniaux : « on a dit, on a pu dire dans les milieux internationaux que Léon Jouhaux n’avait jamais été aussi assidu aux séances de la C.I.S.L. que pour défendre les intérêts de l’occupation française en Afrique du Nord »[11].

Actions pédagogiques et associations

De 1955 à 1958, il est président de l’Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public[3]. De 1959 à 1962, il devient secrétaire de la Commission internationale sur l'enseignement mathématiques (C.I.E.M.) puis à partir de 1963 délégué national de la Commission internationale sur l'enseignement mathématiques. Il est aussi à la base de la création des instituts de recherche sur l'enseignement des mathématiques (IREM) qui se mettent en place entre 1969 et 1974 à raison de un par académie et dans lesquels les enseignants sont sur un pied d'égalité et ce quels que soient leur origine et leur niveau de formation ou d'enseignement[1]. En 1976, il est, avec Lucienne Gouguenheim, cofondateur du C.L.E.A. (Comité de liaison enseignement et astronomie), qui vise à promouvoir la promotion de l'enseignement de l'astronomie dans les écoles et leur vaut en 2001 le prix de l'information scientifique de l'Académie des sciences[3].

Il reçoit le prix des Dames de la Société astronomique de France en 1952[12].

Notes et références

  1. (fr) « Notre président d’honneur, Gilbert Walusinski. Hommages », sur le site officiel de l'APMEP (consulté le ).
  2. (fr) « Gilbert Walusinski ou l’esprit des Lumières n° 109 de Tangente (Mars-Avril 2006) » (consulté le ).
  3. (fr) Eric Barbazo, « Gilbert Walusinski », dans Fulvia Furinghetti and Livia Giacardi, The First Century of the International Commission on Mathematical Instruction (1908-2008), ICMI, 2002-2012 (lire en ligne).
  4. Jean Sauvy, Mon parcours dans le siècle : 1947-2001, (ISBN 2296342884), p. 118.
  5. [PDF] « Hommages à Gilbert Walusinski » (consulté le ).
  6. (fr) « WALUSINSKI Gilbert » (consulté le ).
  7. Confédération générale du travail force ouvrière, Congrès constitutif, XXXIIIe congrès national corporatif de Paris, compte rendu sténographié des débats, 1948, p.119-.
  8. Les Cahiers Fernand Pelloutier, n°1, mai-juin 1949, p.4.
  9. (fr) « Travail et Emploi n° 116 • Octobre-décembre 2008 • 69 • HISTOIRE Les missions de productivité dans les années 1950 : une tentative pour importer en France une fonction d’expertise syndicale » (consulté le ).
  10. Les Cahiers Fernand Pelloutier, n°17-18, juin-juillet 1951, p.1.
  11. Compte rendu sténographié des débats p.112 et 351, Force Ouvrière Informations, supplément au n°14 de janvier 1953.
  12. « Médailles et prix décernés par la société », L'Astronomie, vol. 63, , p. 464 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

Liens externes

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