Gérard Zlotykamien

Gérard Zlotykamien, surnommé aussi Zloty, est un artiste plasticien français, né en 1940.

Il est avec Daniel Buren, Ernest Pignon-Ernest et Jacques Villeglé, un des initiateurs de l'Art urbain en France[1].

Biographie

Gérard Zlotykamien commence à peindre en 1955. Sa rencontre avec Yves Klein[2], qui lui apprend le judo et la rigueur de l'acte créatif, est déterminante dans sa carrière[3]. Ses premières interventions dans la rue datent de 1963[4], où il peint à la poire de lavement puis à la bombe aérosol[5], des silhouettes fantomatiques dans l'immense chantier dit du « trou des Halles » à Paris[3]. Ses dessins, qu'il appelle « éphémères » évoquent les ombres humaines qui se sont imprimées sur les murs après l'explosion d'Hiroshima. Cadre aux Galeries Lafayette le jour, peintre la nuit, très en marge du milieu de l'Art, Zlotykamien a peint ses éphémères dans de nombreuses villes du monde : Leipzig (Allemagne), Le Cap (Afrique du Sud)...

Au milieu des années 1980, il se voit infliger une amende de six cents francs avec sursis pour avoir dessiné sur les murs de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques[réf. nécessaire].

En 2009, Gérard Zlotykamien participe à la rétrospective Né dans la Rue à la Fondation Cartier[6],[7], et en 2019 à l'exposition Conquête urbaine au Musée des Beaux-Arts de Calais[8].

Principales expositions personnelles

1958
  • CIMAISE de Paris.
1963
  • Abattoir, Biennale de Paris, Musée d’Art Moderne (Paris). Avec Gilles Aillaud, Edouardo Arroyo, Mark Biass, Mark Bruss, Jorge Camacho et Pierre Pinoncelli.
  • Abattoir 2, Galerie Claude Levin (Paris).
  • Galerie Katz (Berlin).
1970
  • Les Autres, Galerie Maison pour Tous (Paris).
  • Les Autres, Maison de la Culture (Genève).
  • Signes, Maison de la Culture (Argenteuil).
  • Les Éphémères, Inter-Club (Paris).
  • Les Éphémères, Théâtre des Deux Portes (Paris).
  • Contradictions, Centre Américain (Paris).
  • Effacements, Galerie Charley Chevalier (Paris).
  • Symboles, Théâtre de Colombes, (Colombes).
1978
  • Lectures Lapidaires, Galerie Charley Chevalier (Paris).
1979
  • Galerie im Griesbad, (Ulm).
1980
  • Graphe, Caveau du Château (Montbéliard).
  • Graphe, Galerie Charley Chevalier (Paris).
1981
  • Les Présidents, Galerie Charley Chevalier (Paris).
  • Graphe, Maison de la Culture (Amiens).
1982
  • Les Éphémères, Galerie Charley Chevalier (Paris).
  • Les Éphémères, Espace de création Plages (Paris).
1985
  • Les Sacs, Galerie Charley Chevalier (Paris).
  • Mémorisations, Galerie du Jour Agnès B. (Paris).
1987
  • Éphémères, Galerie Jean-Marc Patras (Paris).
1990
  • Galerie Axis (Heidelberg).
  • Bumchesse Franckfurt avec la Galerie Draier Verlag.
1991
  • Galerie Jean-Marc Patras (Paris).
  • Galerie von Kolczynski (Stuggart).
  • Galerie Loft (Paris).
1992
  • Galerie du Jour Agnès B. (Paris).
  • Globus Galerie (Leipzig).
1993
  • Musée Wilhelm Hack (Ludwigshafen).
  • Éphémères, Galerie im Griesbad, (Ulm).
1995
  • Éphémères, Château de Barjac (Barjac).
1999
  • Les Petites Filles Nues, Galerie Weiller / Charley Chevalier (Paris).
2002
  • Les Éphémères-Die Vergänglichen, Galerie urban-art.info (Berlin)
2003
  • Les Éphémères, Galerie Weiller / Charley Chevalier (Paris).
2007
2008
  • La Grande Rétrospective, Galerie Incognito (Paris).
2011
  • Cendres d’Éphémères, Galerie Incognito (Paris).
2012
  • Porte d’un Mirador de Berlin, Galerie Incognito (Paris).
  • Éphémères, Galerie Mathgoth (Paris).


2014

  • Éphémères-Lithographies, Galerie Mathgoth (Paris).


2015


2016

  • Galaxy Art, Galerie Incognito (Paris).


2017

  • Éphémères, Galerie Mathgoth (Paris).


2019

  • Éphémères, Galerie Mathgoth (Paris).


Principales interventions in situ

1963
1965-1968
  • Palissades de chantiers à Paris, Colombes et Argenteuil.
1970
  • Avenue de la Grande-Armée, Place de la Concorde, rue de Sèvres (Paris).
  • Genève (Suisse).
1972
  • Rue des Archives, rue de la Braque et 1 000 m² de palissades dans le quartier Beaubourg (Paris).
1973
  • Rue de Sèvres et le trou des Halles (Paris).
1974-1977
  • Un Peuple vit dans les Ruines d’Argenteuil (Argenteuil).
1977
  • Place Vendôme, les Tuileries, rue du Faubourg Saint-Honoré et mur de Beaubourg (Paris).
  • Le Stade Olympique (Colombes).
1978
  • Mur de Beaubourg et son environnement, Centre Culturel du Marais, Impasse Gaudelet (Paris).
  • Saint-Martin de Ré et le cimetière de Rivedoux (Ile de Ré).
  • 20 murs + 20 persiennes + 20 portes (Argenteuil).
  • Montagne (Espagne).
1979
  • 70 murs dans la ville d’Ulm (RFA).
  • 500 Éphémères à Montbéliard.
1980
  • Un Éphémère à Bruxelles (Belgique).
  • Les Éphémères sur la Seine (Paris).
  • Mur-Mur (Amiens).
  • Les Transparents (Amiens).
  • Affiche Action (Avignon).
  • Affiche Action (Paris).
  • Éphémères (Avignon).
1981
  • 500 Dessins en 24 heurs, Midi et demi, Festival d’Avignon (Avignon).
1982
  • Aix-en-Provence.
1983
  • Rue Quincampoix (Paris).
  • Janvier, rue Berryer : Les Vivants.
  • Mars, rue Berryer : Les Effacés (Paris).
1984
  • Graffiti dans Paris.
1985
  • Paris.
1986
  • Argenteuil et Paris.
1987
  • Argenteuil et Paris.
1988
  • Bari (Italie).
  • Toulouse.
1989
  • Bicentenaire de la Révolution (Paris).
1990
  • Berlin Est et Berlin Ouest (RDA et RFA).
1991-1992
  • Leipzig (Allemagne).
1995
  • Les Abattoirs d’Epinal.
1996
  • Le Cap, Johannesburg et Pretoria (Afrique du Sud).
2006
  • Usine désaffectée (Saint-Denis).
2009
  • Né dans la rue à la Fondation Cartier (Paris)[6],[7].
2012
  • Papeterie Lana (Docelles).
2017
  • "STREET GENERATION(S) 40 ans d'art urbain" à la Condition Publique (Roubaix)
2019
  • Intervention dans les rues de Calais, en marge de l'exposition "Conquête Urbaine"[8]
  • `Fresque monumentale "Éphémère" au 44 rue du Dessous-des-Berges (Paris 13)

Notes et références

  1. Stéphanie Lemoine et Julien Terral, In situ : Un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours, Éditions Alternatives, 2005. (ISBN 978-2-86227-465-2) p. 10.
  2. Denys Riout, Dominique Gurdjian, Jean-Pierre Leroux, Le Livre du graffiti, Éditions Alternatives, 1985, p. 130
  3. Sophie Pujas, « Gérard Zlotykamien, pionnier du street art », sur Le Point, (consulté le )
  4. Stéphanie Lemoine et Julien Terral, In situ : Un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours, Éditions Alternatives, 2005, p. 157
  5. Stéphanie Lemoine, « Gérard Zlotykamien - L'ŒIL - n° 727 », sur Le Journal des Arts (consulté le )
  6. Stéphanie Gillard, « Né dans la rue - Graffiti », Sciences humaines, no 208, (lire en ligne)
  7. « Exposition. Né dans la rue - Graffiti. Du 7 juillet 2009 au 10 janvier 2010 », sur fondationcartier.com,
  8. « Calais : une exposition sur l’ascension du street art », sur france3-regions.francetvinfo.fr,

Articles connexes

Bibliographie

  • Denys Riout, Dominique Gurdjian, Jean-Pierre Leroux, Le Livre du graffiti, Éditions Alternatives, 1985. (ISBN 2-86738-509-1)
  • Michel Ellenberger, Zlotykamien : un artiste secret sur la place publique, Éditions L'Escampette, 2002. (ISBN 2-91438-721-0)
  • Stéphanie Lemoine et Julien Terral, In situ : Un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours, Éditions Alternatives, 2005. (ISBN 978-2-86227-465-2)
  • Stéphanie Lemoine, Éphémères, catalogue d'exposition, Editions galerie Mathgoth, 2012.
  • Stéphanie Lemoine, Éphémères (lithographies), catalogue d'exposition, Editions galerie Mathgoth, 2014.
  • Moreje, Gérard Zlotykamien. Le peuple des éphémères, Critères éditions, 2015. (ISBN 978-2-37026-021-5)
  • Stéphanie Lemoine, Éphémères, catalogue d'exposition, Editions galerie Mathgoth, 2017.

Liens externes

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