Dickey Chapelle

Dickey Chapelle, née Georgette Louise Meyer (), est une photojournaliste de guerre américaine, présente sur de nombreux conflits, active durant la Seconde Guerre mondiale, puis à Cuba, en Corée, durant la guerre d'Algérie et la guerre du Viêt Nam. Elle est morte en exerçant son activité de photojournalisme, au Viêt Nam.

Biographie

Georgette Meyer est née en 1919 dans la banlieue de Milwaukee, dans le Wisconsin[1]. Elle se passionne, adolescente, pour l'aviation, et étudie le design aéronautique. Dickey est un surnom qu'elle se donne, voulant ainsi évoquer l'aviateur et explorateur Richard Byrd[1],[2].

Elle occupe ensuite différents emplois dans l'aéronautique, notamment à TWA, où elle bénéficie d'une formation à la photographie par Tony Chapelle. Elle épouse ce formateur en 1940. Puis elle devient photographe professionnelle, et effectue des reportages. Ayant obtenu une accréditation auprès des forces américaines, elle suit leurs entraînements sur différents terrains[1]. Après la Seconde Guerre mondiale, elle continue à effectuer des reportages et à fournir des clichés pour des supports de presse tels que Reader's Digest, National Geographic, Look, Life ou encore The Saturday Evening Post[1],[2]. Elle intervient comme photojouranliste dans de nombreux conflits ou zones de tensions (dans une période, caractérisée par le début de la Guerre froide et les décolonisations. Elle effectue ainsi des reportages par exemple en Grèce, Inde, Yougoslavie, Roumanie, Corée, Algérie, Cuba, République Dominicaine, Irak, Jordanie, Laos, Liban, ou encore Hongrie[1],[2].

Elle se montre intrépide pour réaliser ses reportages. En Hongrie, elle est emprisonnée pendant sept semaines. À Cuba, elle accompagne Fidel Castro et sa troupe dans la jungle. Pendant la guerre d'Algérie, elle couvre celle-ci du côté du Front de libération nationale (FLN) algérien. Elle participe à plusieurs reprises à des parachutages de l'armée américaine, en Corée, en République dominicaine ou au Vietnam[1],[3].

Elle meurt en 1965, pendant la guerre du Viêt Nam, tuée par un engin explosif alors qu'elle accompagne des US marines dans la zone côtière de Chu Lai. Elle est le premier correspondant de guerre à mourir au Viêt Nam et la première femme américaine reportrice morte en zone de combat. Ses derniers moments ont été photographiés par un autre photographe de guerre, Henri Huet, alors qu'un aumônier militaire est en train de lui donner l'extrême-onction[4],[5].

Le cratère vénusien Chapelle a été nommé en son honneur.

Publications

  • {en} Dickey Chapelle, (1942). Needed. Women in government service, R.M. McBride, 1942.
  • {en} Dickey Chapelle, Girls at work in aviation, Doubleday, Doran, 1943
  • {en} Dickey Chapelle, How planes get there, Harper, 1944.
  • {en} Dickey Chapelle, What's a woman doing here ? A reporter's report on herself, Morrow, 1962.
  • {en} Dickey Chapelle, « How Castro Won », dans : Modern Guerrilla WarFare Fighting Communist Guerrilla Movements, 1962, pp. 325–335.

Références

  1. Diana C. Stoll, « Dickey Chapelle », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 246
  2. (en) « Chapelle, Dickey (1919 - 1965). Photojournalist », sur Wisconsis Historical Society
  3. Florence Aubenas, « La guerre d'Algérie en regards », Libération, (lire en ligne)
  4. (en) Roberta Ostroff, Fire in the Wind : The Biography of Dickey Chappelle, Ballantine Books, , 408 p. (ISBN 0-345-36274-8)
  5. (en) « Henri Huet. U.S. Marine Corps chaplain John McNamara of Boston administers the last rites to war correspondent Dickey Chapelle, Chulai, Vietnam », sur The Museum of Fine ARts, Houston

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Roberta Ostroff, Fire in the Wind. The Biography of Dickey Chapelle,1992.
  • (en) John Garofolo, Dickey Chapelle Under Fire. Photographs by the First American Female War Correspondent Killed in Action, Wisconsin Historical Society Press, 2015.
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