Geoffroi le Breton
Geoffroi le Breton, en latin Goisfredus Brito[1] († 26 ou ), est archevêque de Rouen de 1111 à sa mort.
Geoffroi le Breton | ||||||||
Statue de Geoffroy, 3e statue à droite de la galerie de la façade occidentale de l'église Saint-Ouen de Rouen. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | XIe siècle | |||||||
Décès | 26 ou 28 novembre 1128 | |||||||
Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | ||||||||
Archevêque de Rouen | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Famille
Geoffroi est originaire de Bretagne, issu d'une famille noble[1]. Son frère Judicaël est évêque de Saint-Malo (1089-1112)[1],[2]. Un de ses neveux Guillaume est tué à la bataille de Lincoln en 1141, tandis qu'un autre est doyen de Rouen en 1123/1124[2].
Biographie
Chanoine[1], il devient doyen du Mans vers 1093[2]. Geoffroi est connu d'Yves de Chartres, qui dans une lettre envoyée au pape Pascal II, le qualifie d'homme honnête et utile[2]. En 1096, Geoffroi est en voie de devenir évêque du Mans grâce au soutien qu'il obtient du comte Élie Ier du Maine[1], quand l'archidiacre et poète Hildebert de Lavardin est élu[2]. Cette élection du chapitre s'oppose à la volonté du roi d'Angleterre Guillaume le Roux[1]. Il est probable que cette même année il rencontre le pape Urbain II en visite au Mans[2].
Geoffroi est ensuite appelé par le roi Henri Ier d'Angleterre à sa cour en 1111, puis consacré archevêque durant l'été[2]. En 1114, il reçoit l'autorisation d'aller à Rome, sans doute pour y recevoir son pallium. Il s'entoure au cours de son archiépiscopat de Manceaux. Guy d'Étampes, maître de l'école et précepteur au Mans, devient archidiacre et chanoine de Rouen[2]. Plus tard, ce « protégé » de Geoffroi, après quelques postes occupés à Lincoln et Salisbury, devient évêque du Mans (1126-1135)[2]. Robert du Mans devient chanoine de Rouen en 1124.
En 1118, Hildebert et le légat du pape Cuno sont présents lors du concile tenu à Rouen[2]. En 1119, il voyage avec le pape Calixte II jusqu'à Mouzan et le rencontre la même année à Ferrières[2]. Après avoir assisté au concile de Reims, il tient un nouveau synode en en vue de réformer la prêtrise dans le diocèse[2]. En 1120, Geoffroi assiste l'évêque du Mans à la consécration de la nouvelle cathédrale[2].
Comme archevêque, Geoffroi travaille de concert avec le roi. Il est témoin dans 33 chartes du roi, qui le rend parmi les vingt témoins les plus présents à sa cour[2]. Il aide à négocier le mariage de la fille et héritière d'Henri, Mathilde avec Geoffroy d'Anjou[2].
Au cours de son archiépiscopat, il encourage le culte de saint Romain, pour s'opposer à l'abbaye Saint-Ouen qui dispose de son corps. En 1119, il élève la collégiale d'Eu au rang d'abbaye[2].
Malade, un dernier concile est tenu en 1128, sous l'autorité du légat du pape Mathieu d'Albano. Il décède le 26 ou [2].
Voir aussi
Traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Geoffrey Brito » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Pierre Bouet et François Neveux, Les évêques normands du XIe siècle : Colloque de Cerisy-la-Salle (30 septembre - 3 octobre 1993), Caen, Presses universitaires de Caen, , 330 p. (ISBN 2-84133-021-4), « Les évêques normands de 985 à 1150 », p. 19-35
- David S. Spear, « Geoffrey Brito, Archbishop of Rouen (1111-1128) », The Haskins Society Journal, vol. 2 (1990), p. 123-137
Sources
- David S. Spear, « Geoffrey Brito, Archbishop of Rouen (1111-1128) », The Haskins Society Journal, vol. 2 (1990), p. 123-137.
Bibliographie
- François Pommeraye, Histoire des archevesques de Rouen, L. Maurry, Rouen, 1667, p. 301-312.
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