Gaston Delasalle

Gaston Delasalle est un commandant français des Brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, fusillé en janvier 1937.

Emblème des Brigades internationales.

Biographie

Gaston Delasalle est à Odessa en 1919, en tant qu'officier[1] du Deuxième Bureau (le renseignement militaire français)[2].

Fin 1936, Gaston Delasalle commande sur le front de Cordoue le bataillon français Marseillaise de la XIVe Brigade internationale, aux ordres du général polonais « Walter » Swierczewski. Est notamment rattachée à son bataillon pour le reste francophone la compagnie britannique du capitaine George Nathan, forte de 145 hommes[3].

Les 28 et 29 décembre, la brigade tente de reprendre aux rebelles le village de Lopera. Trouvent la mort dans cette action 300 Républicains dont les deux poètes John Cornford (en) et Ralph Winston Fox (en), commissaire politique communiste de la compagnie britannique), et côté nationalistes 200 hommes dont l'ancien torero Jose El Algabeño. L'opération est un échec cuisant pour les Républicains, qui abandonnent 2 600 km2 de terrain[3].

Dénoncé par le commissaire politique du bataillon, le communiste André Heussler[2], Gaston Delasalle  qui lui n'est pas communiste  fait les frais de cette défaite[4]. Il est accusé d'espionnage au profit des franquistes par André Marty, commandant en chef des Brigades Internationales[5]. Après un procès expéditif[6], il est condamné et fusillé[7].

Il est improbable que Delasalle ait été un espion franquiste ; s'il l'avait été, ç'eût été plutôt au profit du gouvernement français[7].

Bibliographie

  • Hugh Thomas, La Guerre d'Espagne : juillet 1936 - mars 1939, Robert Laffond, coll. « Bouquins », , 1040 p. (ISBN 9782221048443)

Références

  1. Christian Delporte, Philippe Henriot, Flammarion, (ISBN 978-2-08-142659-7, lire en ligne)
  2. Thomas et 1996 834.
  3. Thomas et 1996 378.
  4. (en) S. P. Mackenzie, Revolutionary Armies in the Modern Era: A Revisionist Approach, Routledge, (ISBN 978-1-135-09119-4, lire en ligne), p. 126
  5. Marty, dit « le boucher d'Albacete », devenu député communiste en France, niera ces faits contre toute évidence devant la Chambre des députés en mars 1939.
  6. Paul Boulland, Claude Pennetier et Rossana Vaccaro, André Marty, l'homme, l'affaire, l'archive: Approches historiques et guide des archives d'André Marty en France, Codhos éditions, (ISBN 978-2-9517903-1-5, lire en ligne)
  7. Thomas et 1996 379.
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