Gaston Coindre

Jean Gaston Coindre dit Gaston Coindre est un historien, artiste-peintre et graveur français, né à Besançon (Franche-Comté) le et mort le dans la même ville.

L'hôtel du Bouteiller à Besançon, gravure de Gaston Coindre.

Biographie

Gaston Coindre est initié à la peinture, à Besançon, par Anna Maire (1828-1906). Il se rend à Paris pour suivre des études de droit et présente son travail de gravure au Salon de Paris en 1868. Ses premiers tirages sont réalisés chez Alfred Cadart.

Gaston Coindre fut conservateur du musée de Salins. Il est, entre autres, l'auteur de l'ouvrage Mon vieux Besançon relatant l'histoire de la ville de Besançon sur un mode intime et pittoresque et accompagné de nombreuses gravures. Cet ouvrage sert encore régulièrement de base à de nombreux livres sur l'histoire bisontine. Il est également l'auteur des ouvrages : Le Vieux Salins, promenades et causeries ; Mon vieux Paris (en collaboration avec Édouard Drumont) ; Poligny au XVe siècle ; Panorama de Salins ; Les vieux quais de Besançon ; ou encore Les Sapins de Doubs.

Il aide les débuts du graveur Armand-Emile Mathey-Doret[1].

Il a également réalisé de nombreuses gravures, notamment pour illustrer ses livres. Henri Beraldi salue « l'intention chez cet artiste de saisir l'image des anciens quartiers bisontins promis à la pioche des démolisseurs » : en 1874, pour Alfred Cadart, il produit l'album Besançon qui s'en va, souvenirs pittoresques et archéologiques, une suite de vingt-et-une eaux fortes ; fidèle au marchand parisien, il collabore à L'Illustration nouvelle (1868-1881), livrant pas moins de dix-huit pièces, figurant, outre Besançon et ses environs paysagers, la Suisse frontalière[2].

Il est membre de la société organisatrice du Salon de blanc et noir. Il donne à la bibliothèque municipale de Besançon, l’œuvre de Claude Jules Grenier. Une rue de Besançon porte son nom.

Postérité

Jean Gaston Coindre finit ses jours au 83 rue des Granges, alors 7 rue du Capitole (mais lui l’appelait encore rue du Chateur) où il vit depuis 1911. Sans doute n'avait-il pas été en mesure de conserver la maison familiale du 12 Grande Rue, dont il n’était probablement pas le seul héritier ?

Les bisontins furent peu reconnaissant avec cet artiste. À sa mort, le , aucune annonce dans Le Petit Comtois, encore moins de rétrospective nécrologique, juste deux lignes minimalistes dans la rubrique Etat-civil. C'est évidemment l'Eclair Comtois qui couvre les funérailles. [3] Pourtant, "Mon vieux Besançon" est un véritable joyau. Très peu de villes disposent d’un document historiographique et iconographique d’une telle qualité.

Coindre professait le respect sans partage d’un catholicisme intransigeant. En revanche, à ce qu’il ressort de la lecture de "Mon vieux Besançon", le dessinateur attitré d’Edouard Drumont ne nourrissait pas d’animosité de principe contre les Juifs. Il apparaît donc d’autant plus curieux que Coindre ait confié audit Drumont, antisémite fanatique, le soin de rédiger une préface qui entache d’indignité l’œuvre de cœur à laquelle l’artiste venait de consacrer 15 ans de sa vie, préface qui, au surplus, n’a aucun rapport avec le sujet traité et qui fut abandonnée dans les éditions ultérieures. De son côté, c’est à peine si Coindre leur décoche çà et là quelque pique. Encore se limite-t-il à la communauté bisontine, affichant un profond respect pour sa foi ancestrale.

Bibliographie

  • Gaston Coindre, Claude-Basile Cariage, 1798-1875. Gaston Coindre, P. Jacquin, , 24 p.
  • Gaston Coindre, Jules Machard, peintre d'histoire, 1839-1900. Gaston Coindre, P. Jacquin, , 17 p.

Notes et références

  1. Journal de Gaston Coindre
  2. Coindre (Gaston), dans H. Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle, volume 5, Paris, L. Conquet, 1886, p. 28-30.
  3. Eclair Comtois

Liens externes

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