García Jofre de Loaísa

Francisco José García Jofre de Loaísa ou García Jofré de Loayza (né en 1490 à Ciudad Real, et décédé en mer le [1]) est un navigateur espagnol qui entreprit une expédition en 1525 conçue à la fois comme une mission de sauvetage (rechercher le "Trinidad", un navire de l'expédition de Magellan) et une entreprise de colonisation des îles Moluques, riches en épices, alors que leur propriété était revendiquée par les couronnes de la Castille et du Portugal.

Trajet de l'expédition Loaísa

Biographie

Charles Quint l'envoie en 1525, avec 450 hommes d'équipage et sept navires (Santa Maria de la Victoria, Sancti Spiritus, Anunciada, San Gabriel, Santa Maria del Parral, San Lesmes et Santiago) pour explorer les Moluques en empruntant la route de Magellan.

Placée sous sa direction, et sous celle de son second Juan Sebastián Elcano, l'escadre quitte La Corogne le , et atteint la Patagonie en .

Bien qu'il ait déjà traversé le détroit de Magellan, Juan Sebastian de Elcano prend une direction erronée le en s'engageant dans le rio de San Ildefonso, et les navires s'échouent. Ils sont libérés quelques heures plus tard avec la marée montante, à l'exception du "Sancti-Spiritus" qui s'est brisé sur les rochers.

Le , le capitaine de l' "Anunciada", Pedro de Vera, déserte avec son bâtiment, et fait le choix de gagner les Moluques par le cap de Bonne-Espérance, en retraversant l'Atlantique. C'est ensuite au tour du "San Gabriel" de faire défection : son capitaine Rodrigo de Acuña décide de retourner en Castille en longeant les côtes du Brésil.

Après avoir consacré un mois aux indispensables réparations des navires, et à leur réapprovisionnement, le reste de l'escadre reprend la mer le . Le , les bâtiments entrent dans le port de Conception, et le , dans celui de San Juan.

Après 48 jours de navigation dans le détroit de Magellan, l'escadre atteint l'île de la Désolation le . Mais sept jours après avoir pénétré dans l'océan Pacifique, elle essuie une nouvelle tempête qui sépare définitivement les navires :

  • le "San Lesmes" disparaît à jamais. Plus de deux siècles plus tard, en 1772, la frégate "Magdalena" trouvera près de Tahiti, une très vieille croix qui aurait pu se trouver à bord. En 1929, des canons espagnols du XVIe siècle seront trouvés sur l'île d'Amanu, dans les Tuamotu. Mais certains pensent que les marins de l' "Anunciada" sont arrivés jusqu'en Nouvelle-Zélande, et qu'ils ont fait naufrage sur la côte sud de l'Australie.
  • la "Santa Maria del Parral" réussit à traverser le Pacifique, et à atteindre les Célèbes. Mais le capitaine Jorge Manrique de Najera, son frère et le trésorier sont tués au cours d'une sédition. L'équipage débarque ensuite près de l'île de Cebu, mais il est attaqué par les Indiens. Plusieurs marins espagnols sont alors tués, et les autres sont capturés. Moins de deux ans plus tard, en , l'expédition d'Alvaro de Saavedra (décédé en 1529) recueillera les survivants, et les instigateurs de la mutinerie seront exécutés à Tidore.
  • le "Santiago" se dirige vers le nord, et fait un incroyable périple de 10.000 km pour atteindre la côte de la Nouvelle-Espagne. Il entre dans le golfe de Tehuantepec le . Une partie de son équipage reprendra la mer pour participer à l'expédition d'Alvaro de Saavedra qui traversera le Pacifique entre 1527 et 1529.

Quant à la "Santa-Maria de la Victoria", elle poursuit son voyage, mais le scorbut commence à faire des ravages parmi l'équipage. La mort n'épargnera ni l'amiral Jofre de Loaisa (décédé le , quatre jours après que le navire a passé le tropique du Capricorne), ni son second, Juan Sebastian de Elcano (décédé le ).

Références

  1. Jean Baptiste Pierre Jullien Courcelles et Fortia d'Urban (Marquis de), L'art de vérifier les dates depuis l'année 1770 jusqu'à nos jours, formant la continuation, ou troisième partie de l'ouvrage publié, sous ce nom, chez l'éditeur, Arthus-Bertrand, Treuttel et Wurtz, (lire en ligne)

Annexes

Liens externes

Bibliographie

  • C. A. Brebbia, Patagonia, a Forgotten Land: From Magellan to Perón, 2006, p.18-19
  • François Angelier, Dictionnaire des Voyageurs et Explorateurs occidentaux, Pygmalion, 2011, p.445
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