Galerie naine

Une galerie naine est un élément ornemental de l'architecture romane qu'on trouve surtout en Rhénanie et en Italie du Nord. Le terme « galerie naine » est une traduction de l'allemand Zwerggalerie.

Galerie naine de la cathédrale de Spire.
Galerie naine montante de Santa Maria Maggiore à Pavie, Lombardie.

C'est une arcade ouverte, en dessous d'une toiture d'un bâtiment, autour d'une abside par exemple. À la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption-et-Saint-Étienne de Spire par exemple, une galerie naine s'étend sur toute la nef. Bien que sa principale fonction soit décorative, il arrive qu’on puisse l'emprunter et la parcourir.

La galerie naine apparaît pour la première fois vers 1050 sur la façade ouest de la Cathédrale Saint-Pierre de Trèves[1] et vers 1100 sur la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption-et-Saint-Étienne de Spire[2].

La galerie naine est rapidement reprise dans l'architecture européenne comme élément d'un mur extérieur, en particulier en Allemagne (Rhénanie) et dans le nord et le centre de l'Italie. Certaines églises ont des façades comportant presque exclusivement des galeries à colonnes, comme « Santa Maria della Pieve » à Arezzo en Toscane. La célèbre tour penchée de Pise reprend également ce principe et le perpétue sous une forme particulièrement décorative.

Une innovation par rapport aux coutumes d'Europe centrale peut être trouvée dans le roman lombard et le gothique lombard ultérieur : des galeries naines montantes peuvent être aménagées sous le pignon en pente.

Il existe peu de galeries naines dans l'architecture romane en France. Des galeries à statues, qui ne sont pas appelées galeries naines, se trouvent à l'Abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux à Bordeaux, et on trouve des galeries des Rois dans les cathédrales gothiques de Paris et d'Amiens.

Bibliographie

  • Günther Binding: Architektonische Formenlehre. 4., überarbeitete und ergänzte Auflage. Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 1998.
  • Wilfried Koch: Baustilkunde. Das große Standardwerk zur europäischen Baukunst von der Antike bis zur Gegenwart. Sonderausgabe, erweitert und völlig neubearbeitet. Orbis Verlag für Publizistik, München 1994, Europäische Baukunst von der Antike bis zur Gegenwart, mit 50 Verbreitungskarten und fünfsprachigem Glossar.
  • Günther Kahl: Die Zwerggalerie. Herkunft, Entwicklung und Verbreitung einer architektonischen Einzelform der Romanik (= Beiträge zur Kunstgeschichte und Archäologie. H. 3. Triltsch, Würzburg 1939 (Zugleich: Bonn, Universität, phil. Dissertation, 1936), (Nachdruck. s. n., s. l. 2000.
  • Hans Erich Kubach: Zur Entstehung der Zwerggalerie. In: Joachim Glatz, Norbert Suhr (Hrsg.): Kunst und Kultur am Mittelrhein. Festschrift für Fritz Arens zum 70. Geburtstag. Werner, Worms 1982, pp. 21–26.

Notes et références

  1. Koch: Baustilkunde. 1994, p. 92.
  2. Binding: Architektonische Formenlehre. 1998, p. 133 et suiv.
  • Portail de l’architecture chrétienne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.