Frida Leider

Frida Leider (Berlin, - Berlin, ) est une interprète des grands rôles de sopranos wagnériens.

Parmi ses plus grands rôles, on compte ceux d'Isolde, de Brünnhilde[1], de Fidelio, ou encore de Donna Anna.

Biographie et carrière

Dans les années 1920, Frida Leider alterne les rôles wagnériens avec Florence Austral à Covent Garden, et toutes deux enregistrent de larges extraits de la Tétralogie pour La Voix de son maître.

Pendant une quinzaine d'années, Frida Leider se produit fréquemment en tant qu'invitée au Royal Opera House de Covent Garden, à Londres, au Metropolitan Opera de New-York, à la Scala de Milan, ainsi qu'à l'opéra de Vienne et à l'opéra de Munich.

Bien entendu, elle se produit également au Festival de Bayreuth, où elle est le soprano vedette incontesté des années 1930 et la grande partenaire du ténor Lauritz Melchior, son quasi-contemporain, tous les deux formant un des légendaires duos de Tristan et Isolde. Elle a été une des plus grandes Isolde du XXe siècle.

Elle est obligée de quitter l'Allemagne nazie en 1938, son mari, le professeur Deman, étant juif. Cette rupture avec l'univers des théâtres d'opéra allemands va marquer douloureusement cette grande chanteuse. Après la guerre, elle revient en Allemagne et enseigne de 1948 à 1958 à la Musikhochschule de Berlin.

Sa voix était d'une « ampleur considérable, capable d'allègements étonnants », avec « un timbre émouvant, humain[2] ». Selon André Tubeuf, alliant ces qualités de volume et de plasticité de la voix, elle a créé le type moderne de la chanteuse wagnérienne, et en particulier à travers son interprétation du rôle d'Isolde, avec « une mezza voce d'une beauté absolument exceptionnelle », un « format héroïque [qui] allait avec le ton de l'humain.[3] »

Discographie

  • CD double, Naxos Historical, coll. « Great Singers » : Frida LEIDER A vocal Portrait 1921-1943 (réf 8.110744-45), comprenant, entre autres, des extraits de Tristan und Isolde (avec Lauritz Melchior), en 1929, la scène finale de Götterdämmerung (1928), les Wesendonck Lieder (1925)...
  • Extraits d'opéras de Wagner dans le coffret de CD édité par EMI en 1991 : Les Introuvables du chant wagnérien.
  • Extraits d'opéras de Mozart dans le coffret édité par EMI en 1991 : Les Introuvables du chant mozartien.

Notes et références

  1. Barry Millington 2006, p. 97
  2. L’Univers de l’opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Paris, Robert Laffont, collection « Bouquins », 2012, p. 586.
  3. André Tubeuf, dans Les Introuvables du chant wagnérien, L'Avant-Scène opéra, no 67, septembre 1984, p. 131.

Bibliographie

  • Les Introuvables du chant wagnérien, L'Avant-Scène opéra, no 67, septembre 1984.
  • Les Introuvables du chant mozartien, L'Avant-Scène opéra, no 79/80, septembre/octobre 1985.
  • Guide des opéras de Wagner. Livrets — Analyses — Discographies, sous la direction de Michel Pazdro, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 1998.
  • Dictionnaire encyclopédique Wagner, sous la direction de Timothée Picard, Arles, Actes Sud / Paris, Cité de la musique, 2010.
  • L’Univers de l’opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012.
  • Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, sous la direction de Alain Pâris, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015.
  • (en) Barry Millington, The New Grove guide to Wagner and his operas, Oxford/New York, Oxford University Press US, , 190 p. (ISBN 978-0-19-530588-3, lire en ligne)

Articles connexes

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