Franca Angelini

Franca Angelini (née en 1953 à Rome) est une peintre italienne. Elle partage sa vie entre Paris et Rome.

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Sensible à l’œuvre des peintres femmes, son travail interpelle la douceur de Marie Laurencin, l’esthétique limpide de Georgia O'Keeffe et l’organisation abstraite des compositions de Liubov Popova. Ses toiles s’intitulent Femmes au Jardin (d’après Monet), Végétation, Grande Fleur, Grande Feuille.

Biographie

Franca Angelini est originaire d’une famille toscano-romaine. Elle suit des études classiques et, très jeune, commence à peindre.

En 1970 elle s’inscrit ensuite à l’Académie des Beaux-Arts de Rome, largement encouragée par son oncle, Aldo Angelini et sa tante Nerina Neri, professeurs à l’Istituto Superiore per la Conservazione ed il Restauro (ISCR).

Durant ses études, elle se lie d’amitié avec l’historien d’art franco-italien, Antonio Del Guercio. Celui-ci, membre du comité culturel du Parti communiste italien, influencera son travail de peintre. Dès lors, Franca Angelini introduira ainsi dans ses tableaux la fonction critique et l’engagement politique. Son travail sera remarqué en Italie par Renato Guttuso, Gianni Novak, Giò Pomodoro, puis en France par Cueco, Jean-Claude Latil et Pierre Klossowski.

En 1975, elle est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Rome. Franca Angelini est reçue l’année suivante au concours de professeur pour enseigner au lycée artistique Di Brera à Milan. D’abord assistante de Fabrizio Plessi, elle devient ensuite titulaire du cours de peinture monumentale. À Milan, elle expose à la galerie Bonaparte autour de laquelle se forme le noyau des peintres de la nouvelle figuration italienne.

En 1979, elle dessine conjointement avec Giò Pomodoro une série de bijoux exécutés par Marcello Lissoni, fondeur, créateur et professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Ravenne. Ces réalisations feront l’objet de plusieurs expositions.

En 1995, atteinte de polyarthrite rhumatoïde qui ne lui permet plus l’usage des mains, Franca Angelini est contrainte d’abandonner l’enseignement artistique. Malgré cette maladie gravement invalidante, elle entretient son intérêt pour l’actualité artistique en exposant ses tableaux, maintenant son engagement politique et échangeant des relations suivies avec ses amis du monde de l’art.

Commentaires

« Ce ne sont pas des formes symboliques, mais des éléments concrets—primaires et originels—qui articulent la peinture de Franca Angelini : l’eau, le feu, la pierre, les végétaux animés. Un monde des premiers jours, qui n’est plus le chaos mais le cosmos en formation, sous la poussée d’une force vitale—un Éros diffus dans chacune de ses fibres. »

 A. Del Guercio

Expositions

  • 1976 : Exposition collective, galerie Bonaparte, Milan
  • 1980 : Prove di Autori, Pinacoteca comunale, Ravenne - Arte e Critica, galerie nationale d’art moderne, Rome
  • 1981 : Galerie Art Centre, Milan - Femmes au jardin, exposition personnelle, palazzo Carignano, Turin
  • 1983 : Arte/Itinera, Persistenza della Pittura, Castiglioncello, Castello Pasquini. (Italie)
  • 1984 : Fuoco e acqua, exposition personnelle, galerie Expo Arte, Bari, (Italie)
  • 1985 : Présente sa série Végétation pour l’exposition : L’Italie aujourd’hui, Regards sur la peinture italienne de 1970 à 1985. Centre national d’Art Contemporain, Villa Arson, Nice.
Préfaces de Michel Butor et Claude Mollard, textes critiques de Achille Bonito Oliva, Maurizio Calvesi, Antonio Del Guercio et Filiberto Menna.
  • 1986 : Invitée à la XIe quadriennale de Rome, mai/juin, palazzo dei congressi.
  • 1987 : Under 35, Arte Fiera 87, Bologn. Exposition personnelle, galerie guid’Arte, Rome
  • 1991 : 46e Salon de Mai, Paris, Grand Palais. Présente une composition de 165 × 320 cm intitulée I fiori te li mando io.

Bibliographie

  • Antonio Del Guercio, Storia dell’Arte Presente, Editori Riuniti, ill, Rome, 1985
  • Antonio Del Guercio, L’Italie Aujourd’hui, éditions Centre national d’Art Contemporain, ministère de la Culture, Nice et La casa Usher, Florence, ill, 1985
  • Adriano Altamira, Miti romantici. Simboli e Inconscio dell’era industriale, éd. Vita e Pensiero, Milan, 2004.
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