François Troukens

François Troukens, né à Nivelles, le , est ex-truand, et maintenant cinéaste, auteur et scénariste belge. Il est aussi animateur radio et présentateur télé.

François Troukens
Naissance
Nivelles (Belgique)
Nationalité  Belge
Profession cinéaste, scénariste

Biographie

Né à Nivelles, le , il est aussi une figure du grand banditisme en Belgique dans les années 1990[1],[2],[3],[4],[5].

Depuis sa sortie de prison, il milite contre le radicalisme via son association Chrysalibre[6] et plaide pour plus de culture dans le milieu carcéral, lui-même ayant pu se réconcilier avec la société grâce à des études en Lettres entamées en prison.

Il puise principalement son inspiration dans ses expériences personnelles et à partir de personnages qu’il a croisés sur son parcours pour composer des intrigues.

Jeunesse

François Troukens est l’aîné d’une famille de sept enfants. Il grandit à Haut-Ittre, dans le Brabant wallon, où ses parents se sont installés pour se lancer dans la culture biodynamique. L’ambiance familiale est assez culturelle puisque le père est aussi chanteur d’opéra. Sa mère, professeur, se charge de transmettre le goût de la littérature et de l’écriture aux enfants. Avant de s’orienter vers le métier de photographe-réalisateur, il étudie la musique et devient trompettiste.

Parcours criminel

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Le 1er coup

À 20 ans, en rupture avec le mode de vie alternatif de ses parents, François décide d’arrêter ses études pour travailler.

En 1990, après une formation paramilitaire où il se spécialise dans le tir de combat et le déminage, il est engagé comme garde du corps et travaille à l’étranger pour le compte de diverses personnalités. Ce métier lui permet de découvrir le monde du showbiz, de la finance et de la politique. Licencié à la suite de la faillite frauduleuse d’un de ses employeurs, il en veut au Système et décide de basculer dans l'illégalité. Il pense alors se faire engager comme convoyeur de fonds afin de réaliser un casse de l’intérieur. Avec l’argent, il espère qu’il pourra enfin décider de son propre destin. Le coup réussit, mais il est finalement dénoncé par l’un de ses complices. En 1993, il est condamné à 4 ans de prison ferme, et libéré à la moitié de sa peine.

La vie de braqueur

C’est durant cette première détention que François Troukens rencontre ses futurs complices avec lesquels il monte, dès sa libération, une équipe spécialisée en attaque de fourgons blindés. Pour François Troukens, la prison s’apparente à un vaste forum criminel qui favorise la récidive. Au lieu de réconcilier le condamné avec la société, souvent, la prison crée l’effet inverse.

Crimes et condamnations

Arrêté en 1996 et accusé, malgré ses dénégations, d’être l’auteur d’une violente attaque de fourgon à Villers-la-Ville, François Troukens tente de s’évader plusieurs fois avant de se mettre en cavale et de quitter la Belgique pour l’Amérique du Sud.

Lorsqu’il revient en Europe, c’est pour reprendre du service dans le grand banditisme et commettre d’autres braquages.

En 2001, la police judiciaire tente de l’intercepter dans la région de Namur et une fusillade éclate. François Troukens parvient à fuir, mais dans sa fuite, blesse un policier en civil aux jambes.

L’épisode lui sert de leçon et lui permet d’amorcer une remise en question. Toujours en cavale, mais devenu papa d’un petit garçon depuis 1998, il renonce au grand banditisme et monte une maison d’édition au Luxembourg (Clever Editions) à l’aide de faux papiers. Il édite le tome 4 de la série « Horizon Blanc » avec le dessinateur André Osi. Cette série avait été créée aux Éditions du Lombard avec le scénariste Renard décédé en 1996.

François Troukens se met alors à écrire pour la bande dessinée et le cinéma, influencé par deux rencontres : celle avec François Ozon qui tourne un film dans la maison qu’il occupe dans le Luberon (« Swimming Pool »), mais surtout celle avec le réalisateur et ancien repris de justice José Giovanni Deux hommes dans la ville »). Ce dernier le pousse à prendre la plume et laisser tomber le flingue.

Pendant ce temps, la justice suit son cours en l’absence de François Troukens. En 2003, la cour d’assises du Brabant wallon le condamne à 28 ans de réclusion, par contumace, pour l’attaque de Villers-la-Ville.

En 2004, après une course-poursuite dans Paris, il est finalement arrêté et incarcéré à la prison de la Santé. On lui propose d’y entamer une licence en Lettres Modernes, des cours organisés en prison par la Sorbonne. François Troukens accepte et décide de s’évader par les études. Il doit cependant interrompre celles-ci lorsqu’il est extradé en Belgique.

Devant la cour d’assises, en , il demande à être jugé pour l’ensemble de ses actes, mais conteste formellement avoir pris part à l’attaque de fourgon de Villers-La-Ville. En revanche, il reconnaît avoir blessé un inspecteur de la PJ lors d’une tentative d’arrestation en 2001. Il est entendu par les jurés. Le premier jugement qui le condamnait à 28 ans est cassé par la cour d’assises et il est condamné à 15 ans de réclusion. A cette condamnation s’ajouteront les quatre ans prononcés contre lui en 1993, ce qui l’amène à 19 ans d’enfermement.

La réconciliation

En détention, François Troukens continue à écrire pour le cinéma et la BD. Il termine ses études par une agrégation en psychopédagogie et réussit un CAP en restauration.

Il participe aussi à la réalisation de courts métrages au sein de prisons françaises et belges avec diverses personnalités du monde du cinéma.

A sa sortie sous conditions en 2010, après dix années de prison, il décide de réaliser un premier film et de vivre de sa plume, tout en luttant pour favoriser la réinsertion des prisonniers. Il se met à la recherche d’un producteur et en attendant, monte une agence spécialisée dans le monde de la communication.

Ecrivain et cinéaste

Depuis sa libération, il fait preuve d’une détermination sans faille et multiplie les pistes artistiques pour s’exprimer.

L’auteur de BD

En , il obtient un premier contrat aux Éditions du Lombard. Il y signe le scénario du roman graphique « Forban » avec le dessinateur suisse Alain Bardet. (Titre : « Forban », roman graphique Éditions Le Lombard – .

Le scénariste et réalisateur de cinéma

Toujours en 2012, François signe le scénario et la réalisation du film « Tueurs » avec Jacques-Henri et Olivier Bronckart et leur société Versus Production. Mais en décembre 2013, François Troukens doit retourner en prison. Un procureur lui reproche d’avoir rencontré Joey Starr (NTM, « POLISSE » de Maïwenn), dans le cadre de son projet cinématographique. Le rappeur/comédien avait lui-même connu quelques problèmes avec la justice. Or, les conditions de libération de l’ex-braqueur mentionnaient qu’il ne pouvait pas côtoyer d’anciens détenus. A la stupéfaction générale, sa libération conditionnelle est cassée.

Il restera sept mois en prison. Une période que François Troukens mettra à profit pour écrire le scénario du court métrage « CAÏDS » et peaufiner le scénario de son long métrage « TUEURS ».

Libéré en , François Troukens réalise son court métrage « Caïds » dans la foulée. Les comédiens Paul Bartel, Slimane Dazi, Rawad Barzac et Lucie Debay font partie du casting. Le court sera projeté dans plusieurs festivals internationaux.

En , François Troukens co-réalise son premier long métrage « TUEURS » avec le chef opérateur Jean-François Hensgens. Il a bénéficié d’un casting cinq étoiles avec les comédiens Olivier Gourmet, Bouli Lanners, Loubna Azabal, Natacha Régnier, Kevin Janssens, Tibo Vandenborre, Anne Coessens, Johan Leysens, Bérénice Baoo…

Le film est diffusé en avant-première mondiale au Festival du Cinéma de Venise en . Il sort en salles le en France comme en Belgique.

Aujourd’hui, François Troukens écrit le scénario de son second long métrage qu’il réalisera seul cette fois, toujours avec les frères Bronckart.

Le militant

En 2014, François Troukens fonde l’association Chrysalibre. Sa mission première, lutter contre le radicalisme par la culture et réconcilier les condamnés avec la société.

L’association se charge de récolter des livres, BD, film DVD neufs et actuels, pour nourrir les bibliothèques des prisons et centre de jeunesse. Chrysalibre souhaite également mettre en place des ateliers de cinéma avec des jeunes en rupture avec la société.

L’homme de radio et télévision

En , il devient chroniqueur radio dans l’émission « On refait le Monde » sur Bel RTL aux côtés du journaliste et auteur Patrick Weber.

La même année, on lui propose de présenter une émission hébdomadaire de télévision pour la chaine belge RTL TVI. Le magazine judiciaire « Un Crime Parfait », rencontre son public et est reconduite durant deux saisons. Une troisième saison est en préparation pour 2018.

François Troukens travaille aussi sur d’autres projets pour la télévision.

L’écrivain

Débuté il y a plusieurs années en prison, la rédaction du récit de sa vie fera l’objet d’un livre témoignage, intitulé « Armé de résilience » publié le chez FIRST éditions à Paris.

François Troukens est représenté par l’agence ARTMEDIA à Paris.

Radio

Télévision

Réalisateur

Notes et références

  1. RTS, Crapaud fou, François Troukens, ancien braqueur, réalisateur, 26 décembre 2016
  2. Le Monde, L’ancien taulard devenu présentateur,
  3. Le Soir, François Troukens reconnu coupable, 28 avril 2006
  4. RTBF, François Troukens: il était braqueur, il devient cinéaste, 11 juillet 2011
  5. Sudinfo, Le coup de maître de François Troukens: son premier film est sélectionné à la Mostra de Venise!, 27 juillet 2017
  6. « Lire en prison : une porte d'entrée pour accéder à la réhabilitation[pas clair] Ouvrir une école, c'est fermer une prison », Victor Hugo) », Justice en ligne, (lire en ligne, consulté le )
  7. LaDH, L’ancien braqueur François Troukens rejoint BelRTL et tourne pour le cinéma, 6 Février 2015
  8. « Les Braqueurs », sur ARTE Radio (consulté le )
  9. LaDH, François Troukens, de braqueur à présentateur sur RTL, 23 août 2015
  10. L'Avenir, Ancien braqueur, François Troukens va présenter une émission judiciaire, 19 août 2015
  11. Caïds
  12. « Entretien - François Troukens signe son premier court métrage, "Caïds" », sur www.cinergie.be, (consulté le )
  13. La Capitale, François Troukens à Venise avec Diane Kruger, 6 septembre 2017

Liens externes

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