François Simonnet de Coulmiers

François Simonnet de Coulmiers, né à Dijon le et mort le , est un homme d'Église et homme politique français.

Biographie

Membre de l'ordre des Prémontrés, il fut abbé de Notre-Dame d'Abbécourt, représentant du clergé aux États généraux, député à l'Assemblée constituante de 1789 et membre du corps législatif (1799-1803) sous l'Empire[1]. Il fut directeur de l'hospice de Charenton.

En tant que directeur de l'hospice, Coulmiers, qui ne possédait pas de diplôme en médecine, mit fin à de nombreuses pratiques aujourd'hui qualifiées de brutales, telles que l'enfermement des patients dans des cages, l'usage de camisoles de force et de bains froids. Il y substitua des méthodes de traitement plus avancées, notamment des régimes spéciaux, des saignées et des purges. Après la chute de Napoléon et la restauration des Bourbons, Coulmiers fut limogé, probablement en raison de son passé révolutionnaire.

Il est surtout connu aujourd'hui pour son attitude envers le marquis de Sade. Il lui procura du papier, autorisa sa femme à vivre dans l'asile et lui permit de faire représenter une pièce dans laquelle jouèrent les autres résidents.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Luc Chappey, « Le nain, le médecin et le divin marquis : folie et politique à Charenton entre le Directoire et l'Empire », Annales historiques de la Révolution française, no 374, , p. 53-83 (lire en ligne).
  • Jan Ellen Goldstein (trad. de l'anglais par Françoise Bouillot, préf. Jacques Postel), Consoler et classifier : l'essor de la psychiatrie française [« Console and Classify : The French Psychiatric Profession in the Ninteenth Century »], Le Plessis-Robinson, Synthélabo, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », , 502 p. (ISBN 2-84324-006-9, présentation en ligne).
  • Michel Gourevitch, « Qui soignera le divin marquis ? Documents inédits sur les conflits de pouvoirs entre directeur et médecin à Charenton en 1812 », L'Évolution psychiatrique, vol. 50, no 1, , p. 217-223.
  • Michel Gourevitch, « Coulmiers », dans Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1987.
  • Thierry Haustgen, « La Maison de Charenton vers 1810, lieu de conflits institutionnels : une lettre et un rapport confidentiel au ministre de l'Intérieur », Perspectives psychiatriques, no 96, , p. 85-91.
  • Thierry Haustgen, « Les débuts difficiles du Dr Royer-Collard à Charenton. État sommaire de la maison de Charenton sous le rapport du service médical et aperçu des réformes qui y sont nécessaires (1811), Antoine-Athanase Royer-Collard », Synapse, no 58, , p. 57-66.
  • Jeanne Mesmin D'estienne, « La Maison de Charenton du XVIIe au XXe siècle : construction du discours sur l'asile », Revue d'histoire de la protection sociale, no 1, , p. 19-35 (lire en ligne).

Article connexe

  • Marat-Sade, pièce de théâtre de Peter Weiss qui se déroule à Charenton et met en scène François de Coulmiers et le marquis de Sade[2] (1963).

Notes

Liens externes

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