François-Joseph Troubat
François-Joseph Troubat, né à Montluçon le et mort dans la même ville le , est un industriel français. Il est connu d'une part pour ses nombreuses publications pacifistes, sous le nom de Troubat Le Houx[1], d'autre part pour le château et le parc de la Louvière, qu'il a fait réaliser à Montluçon et qui seront légués à la ville.
Biographie
Il prend la succession de son père, Pierre Troubat, qui avait fondé en 1872 la Société générale des cires françaises (cires, bougies) et créé à Montluçon l'une des premières usines modernes de la ville[2]. Il jouit ainsi d'une grande fortune, à laquelle s'ajoutait celle de sa femme, Germaine Le Houx, qu'il avait épousée le à Paris ; il mit cette fortune au service de sa passion pour l'art et de son combat pacifiste.
La Louvière
Il fait édifier le château de la Louvière à Montluçon par l'architecte René Sappin des Raynaud. La construction de la demeure, librement inspirée du Petit Trianon de Versailles, a débuté en 1926 et s'est poursuivie jusqu'en 1953, après la mort de l'architecte.
Troubat a dessiné lui-même le parc, mélange de jardin à la française et de parc à l'anglaise.
L'ensemble a été légué à la ville de Montluçon après la mort de Troubat. La demeure, qui se visite, a conservé son mobilier et son décor d'origine, correspondant au goût de François-Joseph Troubat pour le XVIIe et XVIIIe siècles français.
Pacifiste
Son combat acharné pour la paix s'est manifesté par la publication de multiples brochures[3], parmi lesquelles :
- L'Europe et la paix (1934).
- Le Travail et la paix (1936).
- Pour la paix (1939).
- Le Chemin de la paix (1948).
- L'Homme et la paix (1948).
- Le Mérite de la paix (1948).
- Les Arcanes de la paix (rééd. 1956).
- L'Art et la paix (rééd. 1956).
- L'Aventure humaine et la paix (rééd. 1956).
- Dieu et la paix (rééd. 1956).
- L'Évolution et la paix (rééd. 1956).
- La Faim et la paix (rééd. 1956).
- L'Ère atomique et la paix (1963).
Notes et références
- Le Houx était le nom de sa femme.
- Historique de la Société générale des cires françaises. L'entreprise est connue en particulier grâce à la marque d'encaustique Diamantine, à partir de 1912.
- Beaucoup de ces brochures sont publiées dans le cadre de l'Institut international de la paix, à Monaco.
Bibliographie
- Monique Kuntz et Georges Frélastre, Hommes et femmes célèbres de l'Allier, Paris, Bonneton, , 160 p. (ISBN 2-86253-189-8), p. 146.
- André Touret, Destins d'Allier : population et économie, Nonette, Créer, 2005, p. 213 et suiv. (consultable en ligne).
- Maurice Sarazin, Les Bourbonnais célèbres et remarquables des origines à la fin du XXe siècle, tome III : Arrondissement de Montluçon, Charroux, Éditions des Cahiers bourbonnais, 2014, p. 316-317.
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