Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel
Les Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel (en latin : Institutum Fratrum instructionis christianae de Ploërmel) forment une congrégation laïque masculine de droit pontifical qui se consacre à l'éducation de la jeunesse.
Pour les articles homonymes, voir Frères de l'instruction chrétienne.
Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel | |
Devise : Dieu seul | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | par Pie IX |
Institut | Apostolique |
Type | Congrégation laïque masculine |
Spiritualité | École française |
But | Éducation |
Structure et histoire | |
Fondation | Saint-Brieuc |
Fondateur | Jean-Marie de La Mennais et Gabriel Deshayes |
Abréviation | FICP |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux |
Historique
La congrégation a été fondée en 1819 par l’abbé Jean-Marie de La Mennais et l’abbé Gabriel Deshayes, curé d'Auray (Morbihan), qui voulaient former des maîtres chrétiens et ouvrir des écoles dans les campagnes et espaces ruraux de la Bretagne.
Préambule du traité d'association entre Jean-Marie de La Mennais et Gabriel Deshayes :
Dieu + Seul
"Au nom de la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, Nous, Jean-Marie Robert de la Mennais, vicaire général de Saint-Brieuc et Gabriel Deshayes, vicaire général de Vannes et curé d'Auray, animés du désir de procurer aux enfants du peuple, spécialement à ceux des campagnes de Bretagne, des maitres solidement pieux, nous avons résolu de former provisoirement, à Saint-Brieuc et à Auray, deux noviciats de jeunes gens qui suivront autant que possible la règle des Frères des écoles chrétiennes et se serviront de leur méthode d'enseignement."
La maison-mère de la congrégation est installée à Ploërmel et est approuvée en 1822. À la mort de l'abbé de La Mennais, la congrégation compte 852 profès. Elle est dissoute en France en 1903[1] par les lois anticongrégationnistes de la IIIe République, deux ans avant la Loi de séparation des Églises et de l'État, comme toutes les congrégations enseignantes. Les Frères[N 1] se redéploient à l'étranger et renforcent les effectifs au Canada.
Expansion contemporaine
La congrégation est alors présente dans 26 pays. En 1962, elle comptait environ 2 262 membres dont 796 en France[1], année où les effectifs de la congrégation ont culminé et où le nombre de novices au Canada s'élevait à 31 (sur un total de 63). La révolution tranquille au Canada et le changement de mentalité dans les années suivant les événements de mai 1968 provoquent de nombreux départs et un tarissement des vocations. En 2010, les Frères sont au nombre de 868, dont un peu plus d'une centaine en France. Depuis de nombreuses années, il n'y a plus aucune vocation en France, en Europe et en Amérique. Les vocations se trouvent désormais en Afrique (21 novices) et en Haïti[1] (8 novices).
Ils sont présents en France dans 7 départements, surtout en Bretagne qui comprend à elle seule 72 établissements scolaires (école, collège et lycée)[2]. En 1995, toutes les provinces de France ont fusionné en une seule, devenue la province Saint-Jean-Baptiste qui regroupe aussi les maisons d'Angleterre et d'Italie. La congrégation est dirigée, depuis mars 2018, par Hervé Zamor né en 1969 en Haïti. Il a notamment pour tâche de maintenir la cohésion entre les frères, de garder la fidélité à l'esprit des fondateurs et désormais de faire passer les maisons à la direction des laïcs, appelés à court terme à remplacer les frères.
Fusion
Deux instituts voués à l'instruction ont fusionné avec les Frères de l'instruction chrétienne[1] :
- 1876 : les Frères de l'instruction chrétienne appelés Frères de Gascogne fondés en 1841 à Auch par Mgr de La Croix d'Azolette ;
- 1880 : les Frères de Sainte-Marie de Tinchebray fondé en 1850 à Tinchebray par l'abbé Charles-Augustin Duguey.
Activités et diffusion
Les frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel se consacrent à l'éducation de la jeunesse.
Ils sont présents en[1] :
- Europe : France, Espagne, Italie, Royaume-Uni ;
- Amérique : Argentine, Bolivie, Canada, Chili, États-Unis, Haïti, Uruguay ;
- Afrique : Bénin, République démocratique du Congo, Côte-d'Ivoire, Kenya, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Togo, Ouganda ;
- Asie : Indonésie, Japon, Philippines.
Au , la congrégation compte cent cinquante-quatre maisons et 990 religieux dont cinq prêtres. Cinq ans plus tard, le nombre de frères s'élève à 868. La maison généralice est à Rome.
Notes et références
Notes
- Frères prend une majuscule initiale pour désigner l’ensemble de l'ordre dans la locution les Frères de l’instruction. Pour désigner un frère individuellement ou un groupe restreint de frères, on écrit un frère, un frère de l'instruction chrétienne, des frères de l'instruction chrétienne, etc. Source : Conventions typographiques.
Références
- « Frères : notre histoire », sur lamennais.org (consulté le )
- Agathe Lauriot, « Il y a 150 ans mourait J-M La Mennais », Ouest-France, no 20147, , p. 10
Annexes
Bibliographie
- Collectif, Chronique des frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel. 1837-1937. Centième année de l'activité missionnaire de l'institut. Imprimerie Moderne, 1938.
- H.-Charles Rulon et Philippe Friot. Un siècle de pédagogie dans les écoles primaires (1820-1940). Histoire des méthodes et des manuels scolaires utilisés dans l'institut des frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel, Paris, J. Vrin, 1962.
- Frère Paul Cueff, Deux congrégations mennaisiennes - Les frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel - Les filles de la Providence de Saint-Brieuc, Édition Paoline, 1980.
- Chanoine Le Douarec, Un héros Jean-Baptiste Legeay, frère Clair-Marie de l'instruction chrétienne de Ploërmel 1897-1943, décapité à la hache à Cologne , La Prairie, Québec, Imprimerie du Sacré-Cœur, 1946.
Liens externes
- Site des FIC de Ploërmel en France
- Site de l'Institut mennaisien de formation en France
- Site international multilangue des FIC de Ploërmel
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