Fouad Abou Nader

Fouad Abou Nader (né en 1956) est un homme politique libanais, fils d’Antoine Abou Nader et de Claude Pierre Gemayel.

Biographie

Il est né le à Baskinta, au Metn-Nord. Il est le neveu de Béchir Gemayel, fondateur des Forces libanaises (FL), et petit-fils de Pierre Gemayel, fondateur du Parti Démocrate Social Kataëb[1].

Après une scolarité au collège Notre-Dame de Jamhour et au collège des Frères Mont-La-Salle, il rejoint l’American University of Beirut mais en raison de la guerre, il poursuit ses études à l’Université Saint-Joseph où il obtint son diplôme de médecine en 1982.

Il adhéra au Parti Démocrate Social Kataëb au début des années 1970. Membre des «Bejin» (BG, dirigés par Bachir Gemayel) représentés au Conseil Militaire des Kataëb, il participa dès 1974 à sa première bataille contre les Palestiniens à Dekwaneh. Dès 1979, et alors que les FL étaient en pleine formation, il fut nommé à la tête des opérations. Il créa avec Fadi Frem, le Saddem, la troupe d’élite des FL ainsi que les Wahadet (unités) Adonis. Bras droit de Bachir Gemayel devenu Président de la République en 1982, il accéda au poste de chef d’état-major des FL cette année-là puis à celui de commandement en chef des FL en 1984 après la guerre de la montagne qui consacra sa popularité dans les rangs des chabeb (combattants). Il lança la croix des FL le jour de la Résistance et le logo delta.

Il n'est pas impliqué dans le massacre de Sabra et Chatila, qui cause la mort de centaines de Palestiniens dans leurs camps de Beyrouth-Ouest du 16 au 18 septembre 1982[2].

Entre 1985 et 1986, trois mouvement d’insurrection secouèrent les FL. Commandant en chef et Président du Conseil de Commandement des FL, «Chef Fouad» refusa de verser le sang chrétien et rejeta l’accord de la honte (Tripartite) en 1985 et fut blessé dans un attentat le visant en 1986. Chef des bureaux régionaux Kataeb, il s’opposa au diktat de Taef en 1989 et à la mise sous tutelle syrienne (traité de fraternité, de coopération et de coordination) en 1991. En raison de son opposition mais aussi de sa participation aux rassemblements à Baabda contre Taef et la Syrie, il dut quitter le Bureau Politique du Parti qui avait choisi de céder. Avec Dany Chamoun, il forma le nouveau Front Libanais qui appuya la guerre de libération de l’armée Libanaise contre la Syrie. En 1990, l’assassinat de son compagnon de toujours Elias Zayek et de Dany Chamoun le poussèrent à limiter son action publique. Toutefois, il ne cessa jamais d’exiger la fin des occupations syrienne et israélienne et de dénoncer un pouvoir libanais corrompu et collaborateur. Il fit son retour politique en 2005 durant la Révolution du Cèdre, décida de regrouper les anciens compagnons de Bachir Gemayel, les fondateurs et les anciens cadres, membres et sympathisants des Forces Libanaises et étudia un moment la possibilité de retourner au Parti Kataeb.

Apprécié pour son intégrité et sa probité, son esprit «pur et dur» et son intransigeance concernant la souveraineté et l’indépendance du Liban, ainsi que la liberté, l’égalité, la sécurité et la dignité des Libanais, Fouad Abou Nader a effectué son retour au premier plan dans le cadre du lancement de son mouvement, basé sur des principes réellement démocratiques: le mouvement politique Front de la Liberté, Jebhet el Horriye.

Il dirige Nawraj, une ONG libanaise partenaire de l'association française (loi 1901) DELTA-Diaspora Euro-libanaise Trans-Associative. En France, il est régulièrement reçu à l'Elysée, à l'Assemblée nationale et au Sénat ainsi que par différents conseils régionaux[3]. Nawraj participe activement à la reconstruction de Beyrouth[4].

Il est également le co-fondateur et le rapporteur de l'Assemblée des Chrétiens d'Orient[5].

Notes et références

  1. Jean Issa, « HISTOIRE DE PARTI - Une formation longtemps emblématique du libanisme chrétien Les Kataëb, mouvement d’une jeunesse que l’âge mûr a un peu fatiguée Dossier réalisé par Jean ISSA (avec l’aimable concours des Drs Jean Charaf et Louis Heneiné) », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  2. « Un massacre soigneusement planifié », L'Humanité, (lire en ligne)
  3. « Fouad Abou Nader reçu à l’Élysée », Libnanews, (lire en ligne)
  4. « L’ONG Nawraj de Fouad Abou Nader sur tous les fronts », Libnanews, (lire en ligne)
  5. Marc Fayad, « Les chrétiens d'Orient parlent d'une seule voix », Le Point, (lire en ligne)

Liens externes

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