Fondation de l'écologie politique

La Fondation de l'écologie politique (FEP) est une fondation d’utilité publique créé en 2012. Elle a pour but de favoriser le rassemblement des idées autour du projet de transformation écologique de la société et de nourrir ainsi des politiques susceptibles d'ouvrir un nouvel espace au progrès humain et à la civilisation. Ce projet de mutation a pour ambition de modifier en profondeur l'organisation économique et sociale, les modes de production et de consommation ainsi que le rapport de l'homme et de la nature.

Historique

La Fondation de l'écologie politique a été fondée par le parti Europe Écologie Les Verts qui nomme un tiers des membres de son conseil de surveillance qui en compte douze[1]. Le parti écologiste avait depuis longtemps l'ambition de créer une fondation politique et avait constitué dès 2009 une association de préfiguration dont l'objet était d'obtenir la reconnaissance d'utilité publique d'une fondation qui porte les idées du courant de pensée écologiste[2]. Le , un décret du ministre de l'Intérieur reconnaît la Fondation de l'écologie politique comme fondation d'utilité publique et approuve ses statuts[3]. La philosophe Catherine Larrère est élue présidente de la fondation.

Comme d'autres fondations politiques, la fondation de l'écologie politique est victime de la rigueur budgétaire, ce qui limite ses capacités d'action[4]. Les membres du Conseil de surveillance de la fondation contestent la diminution de leurs subventions dans une tribune intitulée « Qui veut la mort de la Fondation de l’écologie politique ? », publiée dans Libération le [5].

En 2018, elle reçoit 150 000 euros de la part de l'État[6].

Présidence

Prix du livre d’écologie politique

La Fondation de l’écologie politique accorde chaque année depuis 2014 un prix du livre d’écologie politique à un ouvrage francophone qui, « par la qualité des idées et réflexions qu’il expose, concourt de manière significative à l’approfondissement de la pensée écologiste, à la compréhension des enjeux écologiques ou à l’élaboration de solutions ou d’actions publiques visant à la transformation écologique de la société »[8].

Lauréats

Publications et archives

En 2013, la fondation publie L'écologie est politique[16].

Depuis 2016, la Fondation est partenaire de la revue Écologie & Politique et Benoit Monange, est membre du comité de rédaction de la revue.

Archives

La Fondation de l’Écologie Politique est dépositaire de plusieurs fonds d’archives de militants ou d’organisations en lien avec l’histoire de l’écologie[17].

Ouvrages publiés
  • L'écologie politique d'André Gorz, 2014, 69 p.
  • Paris Climat 2015 : 20 ans après (en partenariat avec la Green European Foundation), 2015, 196 p.[18].
  • Comment saisir les inégalités environnementales ? par Alice Canabate, décembre 2017
  • L'enjeu des nouveaux indicateurs de richesse (avec l'idies et l'Institut Veblen), par Géraldin Thiry et Adeline Guéret, octobre 2015

Engagements institutionnels et prises de positions

La fondation est membre de la Green European Foundation qui réunit plusieurs fondations écologistes européennes[19]. Elle a par ailleurs signé l'appel unitaire à la Marche du siècle du 16 mars 2019[20].

Références
  1. « Europe écologie-Les Verts lance sa fondation politique », (consulté le ) : « Sont membres du conseil de surveillance 4 personnes au titre d’EELV »
  2. Malo Herry, Les groupes de réflexion écologistes. Pistes pour l'analyse d'un espace à la croisée des champs. (mémoire de Master 2 sous la direction de Julien Weisbein), Toulouse, Sciences Po Toulouse, , 109 p. (lire en ligne), p. 29
  3. « Décret du 2 novembre 2012 portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique », sur https://www.legifrance.gouv.fr, Journal officiel de la République française, (consulté le )
  4. Olivier Faye, « Les fondations politiques victimes de la rigueur », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Yves Cochet et al., « Qui veut la mort de la Fondation de l'écologie politique », Libération,
  6. Grégory Rzepski, « Ces viviers où prolifèrent les « experts » médiatiques », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  7. Sophie Caillat, « Devoirs de vacances pour les écolos : moins de politique, plus de lecture », L'Obs/Rue89,‎ (lire en ligne)
  8. « Prix du livre d'écologie politique », sur https://www.livreshebdo.fr/, Livres hebdo, (consulté le )
  9. Stéphane Foucart, « Technologie n’est pas magie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Prix du livre d'écologie politique 2015 », sur https://www.veblen-institute.org/, (consulté le )
  11. Chloé Mondémé, « Le loup pour l'homme », La vie des idées,‎ (lire en ligne)
  12. Bérengère Hurand, « Le loup est de retour: il faut négocier avec lui », Le Nouvel Observateur - BibliObs,‎ (lire en ligne)
  13. « Aux marges du politique », sur https://www.franceculture.fr, France culture, (consulté le )
  14. « Le livre vert du dimanche. "Démondialiser la ville et désurbaniser la terre", pour en finir avec les "métropoles barbares" », sur http://sudouest.fr/, (consulté le )
  15. Fondation de l'Ecologie Politique, « Une écologie décoloniale de Malcom FERDINAND 6e Prix du livre de la FEP », sur Fondation de l'Ecologie Politique, (consulté le )
  16. Catherine Larrère, Lucile Schmid et Olivier Fressard, L'écologie est politique, Paris, Les petits matins, , 69 p.
  17. « Les fonds d'archives de la FEP », sur http://www.fondationecolo.org (consulté le )
  18. Xavier Ricard Lanata, « Paris climat 2015. 20 ans après. Collection d'essais de prospective climatique (*optimiste) », Revue Projet,‎ (lire en ligne)
  19. (en) « GEF People and Structure: General Assembly », sur https://gef.eu (consulté le )
  20. « La Marche du Siècle », sur https://ilestencoretemps.fr (consulté le )

Liens externes
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