Fleur double

En botanique, l'expression « fleur double » désigne les variétés de plantes dont les fleurs comptent de très nombreux pétales, leur nombre pouvant être largement supérieur au nombre caractéristique de l'espèce en question.

Eglantier à fleurs simples.
Rosier à fleurs semi-doubles (une quinzaine de pétales).
Rosier à fleurs doubles (plus de 30 pétales).
Variété à fleurs doubles d'impatiens walleriana.

Ce mot de fleur double ne marque pas dans le nombre des pétales une simple duplication, mais une multiplication quelconque. Soit que le nombre des pétales devienne double, triple, quadruple, etc., tant qu'ils ne multiplient pas au point d'étouffer la fructification, la fleur garde toujours le nom de fleur double ; mais, lorsque les pétales trop multipliés font disparaître les étamines et avorter le germe, alors la fleur perd le nom de fleur double et prend celui de fleur pleine[1].

Origine

Ces pétales surnuméraires proviennent de la transformation de la totalité des étamines en pétales[2], ce qui rend la fleur stérile. On parle de fleur "semi-double", lorsque seule une partie des étamines se transforme en pétales.

Le caractère « fleur double » s'exprime dans le nom scientifique des variétés par l'abréviation fl. pl. (flore pleno, qui signifie « pleine floraison »[3]). C'est la première anomalie qui ait été documentée chez les fleurs et l'un des caractères parmi les plus populaires de nombreuses plantes ornementales, telles la rose, le camellia et l'œillet.

Typologie

Concernant les rosiers, les fleurs sont généralement désignées comme simples, semi-doubles, doubles ou très doubles, cette dénomination étant fonction du nombre de pétales constituant la rose. Toutefois, certains auteurs présentent diverses divisions. Fortin (1991) définit trois groupes, soit les rosiers à fleurs simples (cinq pétales), à fleurs semi-doubles (dix à 20 pétales) et à fleurs doubles (plus de 20 pétales). En revanche, Han et al. (2002) constituent quatre groupes : les rosiers à fleurs simples (moins de huit pétales), semi-doubles (huit à 20 pétales), moyennement doubles (21 à 40 pétales) et pleinement doubles (plus de 40 pétales). Lammerts (1945), pour sa part, divise le tout en cinq groupes, les fleurs à cinq pétales (simples), sept à dix, 15 à 25, 30 à 50, et 80 pétales et plus (très doubles).

Reproduction

Les cultivars à fleurs doubles sont en général quasi stériles. En effet, plus une fleur est double, moins elle a d'étamines et donc moins elle a de chance de donner des fruits. Cependant, les plantes totalement stériles sont rares[4].

Le plus souvent, on choisit donc de propager les plantes à fleurs doubles par voie asexuée (boutures, greffes, etc). Dans les rares cas où ces plantes produisent des graines, la descendance n'est pas uniforme pour le caractère « fleur double ».

Galerie

Notes et références

  1. Jean-Jacques Rousseau, Lettres écrites de la montagne, 1764.
  2. (en) « Genes for unusual 'flower within a flower' are identified by UCSD scientists » (consulté le ).
  3. (en) William Thomas Stearn, Botanical Latin , Timber Press, , 546 p. (ISBN 0-88192-627-2), p. 355.
  4. http://www.rosebreeders.org/forum/viewtopic.php?f=2&t=1172&start=10
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