Flambage (cuisine)

Le flambage est un processus de cuisson dans lequel de l'alcool est ajouté dans une poêle chaude pour se consumer en flammes. Cette technique est pratiquée dans beaucoup de cuisines du monde.

Cet article concerne le procédé culinaire. Pour le phénomène mécanique, voir Flambage.

Historique

L'histoire du flambage remonte aux Maures qui pratiquaient cette technique au XIVe siècle[réf. souhaitée]. En Angleterre, le plum pudding du XVe siècle était flambé au brandy. Il était alors composé de hachis de bœuf et de mouton, d'oignons et de fruits secs[1].

En Allemagne, le punch « aux pinces de fer » est un vin chaud épicé au-dessus duquel un pain de sucre arrosé de rhum est tenu avec des pincettes pour être enflammé. En Bohème, un morceau de sucre trempé dans l'absinthe était enflammé, caramélisé puis tombait dans l'alcool auquel était ajoutée un peu d'eau[1].

Bananes flambées.

Le flambage actuel a été découvert à Monte-Carlo, en 1895, par Auguste Escoffier, qui travaillait au Café de Paris. Lors de la venue du futur Édouard VII d'Angleterre, il eut la maladresse de renverser de la liqueur qui s'enflamma sur ses crêpes et l'intelligence de les présenter au prince de Galles sous le nom de crêpe Suzette en l'honneur de sa compagne[2],[1].

Cette technique fut très appréciée de la fin du XIXe siècle au début du XXe. Délaissé pendant un temps, l'art du flambage réapparut dans les années 1970, avant de disparaître progressivement face à la nouvelle cuisine[1].

Technique

Le flambage modifie la chimie du mets. Flamber entraîne une perte d'alcool mais n’altère pas la concentration d'alcool. L'alcool bout à 78 °C, l'eau à 100 °C et le sucre caramélise à 170 °C. Flamber tous ces éléments combinés donne une réaction chimique complexe où la surface de l'alcool qui brûle dépasse 240 °C[3]. Celui-ci est à la fois carburant et fournisseur d'arômes. Pour flamber, il doit titrer au moins 40°. Pour les arômes, le choix se porte sur un alcool en harmonie avec les mets[1].

Accords mets/alcools de différents flambages[4]
Différents flambages
MetsAlcools
BananesRhum agricole
PêchesTriple sec
AnanasRhum agricole
PruneauxArmagnac
CerisesKirsch
PommesCalvados
CrêpesCognac
Bar ou loup grilléPastis
Daurade flambéePastis
Rognons de veau flambésCognac
Steak au poivreCognac

Le goût étant un sens très subjectif, tout un chacun ne peut discerner un changement de saveur. Certains expliquent que le flambage ne peut affecter de manière significative la saveur du mets. Cependant, un test réalisé à partir de deux lots de pommes caramélisées (un flambé, l'autre mijoté), a permis de remarquer que le « plat flambé était pour les adultes, l'autre pour les enfants[2] ».

Notes et références

  1. Stéphanie Riedi, « L'art du flambage », sur le site de Betty Bossi.
  2. Amy Scattergood, « Let the Sparks Fly », Los Angeles Times, 28 décembre 2005.
  3. « Science of Candy: Caramelization & Caramels », Exploratorium (consulté le ).
  4. Les flambages.

Voir aussi

Articles connexes

  • Alimentation et gastronomie
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