Feuille-morte (couleur)

Feuille-morte est un nom de couleur très ancien qui désigne, dans le contexte de l'habillement et de la mode, une teinte de brun-roux, en principe d'après celle d'une feuille morte, bien que celles-ci puissent avoir une grande variété de teintes.

Pour les articles homonymes, voir Feuille morte (homonymie).

Histoire

Le nom de couleur feuille morte est attesté dès 1616, dans une description vestimentaire[1]. « Et nous voyons (…) un jaune obscur, que nous appellons (…) feuille morte », précisent des auteurs de 1644[2]. Marin Mersenne la cite parmi les teintures de la soie[3].

Au XIXe siècle, Chevreul a entrepris de situer les couleurs les unes par rapport aux autres et par rapport aux raies de Fraunhofer. Feuille morte est une des couleurs de l’Instruction pour la teinture des laines de 1671. Chevreul la cote 3 orangé 410 10 ton[4] précisant « Feuille morte du peuplier de Caroline » (Chevreul 1861).

Les noms de couleurs lavallière, utilisé en reliure et rouille désignent des couleurs similaires à feuille morte.

Nuanciers

Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes, de 1905, donne quatre tons de la couleur Feuille morte « une des teintes que prennent les feuilles mortes venant de tomber (…) la plus fréquente pour le Chêne, le Platane, le Marronnier d'Inde », entre la Terre de Sienne brûlée et l’Ocre d'Oran pour la teinte et entre le bleu dauphin et le fauve pour la clarté (RC).

Dans les nuanciers modernes on trouve : vert feuille morte 141 vert feuille morte 143 vert feuille morte 145 vert feuille morte 146 vert feuille morte 147[5] ; Mh15 Feuille morte[6].

Notes et références

  1. François de Rosset, L'histoire du Palais de la Félicité, Paris, .
  2. Marc de Vulson de La Colombière et Denis de Salvaing de Boissieu, La science héroïque, traitant de la noblesse, de l'origine des armes, de leurs blasons et symboles (…), Paris, (lire en ligne).
  3. Marin Mersenne, La perspective curieuse, Paris, (lire en ligne)
  4. Teinte coïncidant avec la raie D, couleur calculée pour longueur d'onde dominante 589,5 nm, luminosité 40 %, pureté colorimétrique 40 %, conversion en sRGB, valable pour un écran et des réglages conformes.
  5. « Pastels à l'écu », sur sennelier.fr (consulté le )
  6. Municipalité de Crozet (Ain), « Nuancier communal de Crozet », sur www.crozet.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33, , p. 124, 131, 762 (lire en ligne)
  • Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 321.


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