Festival international de la bande dessinée d'Alger

Le Festival international de la bande dessinée d'Alger, abrégé FIBDA, est un festival de bande dessinée qui se déroule à Alger depuis 2008. Il s'agit du principal festival de ce type sur le continent africain.

Festival de la bande dessinée d'Alger, FIBDA
Type festival de bande dessinée
Pays Algérie
Localisation Alger
Date de la première édition 2008
Site web https://bdalger.com/

Histoire

Avant le FIBDA, la dernière exposition de bande dessinée en Algérie remonte à 1986[1].

À partir de 2008, l'organisation du festival vise à réhabiliter la mémoire des pionniers de la bande dessinée en Algérie depuis les années 1960, en constituant un fonds documentaire qui fait l'objet d'expositions[2]. Un concours s'adresse aux jeunes auteurs[2]. Le festival fait partie des plus importants en Afrique et dans les pays arabes[2].

En octobre 2009, sur l'esplanade de Riadh El Feth, le festival ouvre sur une exposition conscrée à Slim : « 40 ans de bouzidisme », ainsi que d'autres en hommage à Saïd Zanoun et Saïd Mellouah[3]. Les animations incluent un colloque sur « La femme à l'assaut de la BD », des ateliers, un concours de la meilleure affiche[3].

En octobre 2010, les participants incluent 36 nationalités différentes, dont Ahmed Haroun, père du personnage M'Quidech, qui pour ses 50 ans de carrière reçoit le prix d'honneur[1]. L'invitée d'honneur est la Suisse[1]. Les thèmes abordés portent sur la Palestine en bande dessinée ; des photos et une conférence ont lieu sur « Les conflits du Moyen-Orient en BD »[1]. Les animations incluent expositions, dédicaces et ateliers, ainsi qu'un « concours de jeunes talents et espoirs scolaires d'Algérie »[1].

L'édition 2011 (5 au 8 octobre), qui se déroule sur l'esplanade de Riadh El Feth, adopte le slogan « bulles sans frontières »[4]. Le festival « est sans doute le plus important événement autour de la bande dessinée du continent africain » d'après Actua BD[4]. L'évènement inclut des ateliers ainsi que des expositions sur des auteurs algériens, comme Brahim Gerroui, ou d'autres nationalités[4],[5]. Le prix d'honneur du festival revient à Mahfoud Aïder[5]. Lounis Dahmani et Gyps reçoivent le prix de la BD africaine et Khawla Kouza Houria le prix espoir[5]. Francis Groux reçoit le prix de la reconnaissance[4]. La place des mangas algériens, surnommés DZmanga, est importante dans la création algérienne[5].

En 2012, le festival présente cinquante ans de BD algérienne[6].

En 2013, l'exposition présente les œuvres de nombreux auteurs étrangers ; l'invité d'honneur est le Cameroun[7]. Le prix d'honneur est attribué au dessinateur de presse franco-algérien Ahmed Aït Kaci[7]. Cette édition est l'occasion de constater l'éclosion de bandes dessinée algériennes de type manga[7].

En 2014, l'invité d'honneur est le Brésil[8]. Le thème est : « Le Mondial des Bulles d’Alger »[8]. Les activités incluent un tournoi entre auteurs, des expositions, des tables rondes, des ateliers, et des débats, etc.[8]. Le prix d'honneur revient à Djillali Defali ; celui du patrimoine à Hiahemzizou Noureddine et Benattou Mesmoudi[8].

L'édition d'octobre 2015 reçoit, comme invitée d'honneur, la Corée du Sud ; des personnalités issues de 32 autres pays participent à l'évènement[9]. Le festival a lieu sur l'esplanade de Riad El Feth et des activités ont lieu ailleurs : ateliers, formation de jeunes, films, dédicaces, conférences, tables rondes[9], etc. Un maillot pour l'Algérie est présenté en avant-première[9]. Le slogan de cette édition est « Dis-le-moi en bulles »[10].

En octobre 2016, le festival a lieu sur l'esplanade de Riadh El-Feth et l'invitée d'honneur est l'Italie[11]. Des prix d'honneur sont décernés : le Grand prix d'honneur revient au dessinateur de presse L'Andalou ; d'autres sont attribués, comme le Grand prix de la reconnaissance, le Prix de la reconnaissance, le Prix du Patrimoine[11].

En octobre 2017, la France est l'invitée d'honneur[2]. Le ministère de la Culture verse un budget de plus en plus restreint[2]. Le festival inclut des conférences, des ateliers, un concours de cosplay, expositions, films[2], etc.

En octobre 2018, toujours sur l’Esplanade Riadh El Feth, le pays à l'honneur est le Canada[12]. Le thème de cette édition est « le vivre-ensemble »[12].

En octobre 2019, pour le 12e FIBDA, les États-Unis sont invités d'honneur avec notamment la présence de Shawn Martinbrough[13],[14], et la Pologne est présente avec une délégation de créateurs et de responsables et l'organisation d'un concours pour évoquer le personnage du général Mieczysław Słowikowski, surnommé « Rygor », officier du renseignement militaire polonais qui a organisé une cellule d’espionnage à Alger pendant la Seconde Guerre mondiale, et avec une exposition de Jakub Rebelka[15],[16]. Cette édition du festival célèbre le 50e anniversaire de la parution de la première revue de bande dessinée algérienne, M'Quidech[17].

En 2020, à cause de l'épidémie de covid-19, le festival est annulé.

En 2021, une édition d'été est ouverte au public avec des protocoles sanitaires.

Références

  1. « Algérie: un festival international de BD à succès (reportage) », AFP Infos Mondiales, .
  2. Dalila Nadjem (interviewée) et Adlène Meddi, « Algérie - BD - Dalila Nadjem : "nous avons acquis un public passionné" », Le Point, (lire en ligne).
  3. Fayçal Métaoui, « Alger, baie des bulles », El Watan, .
  4. Laurent Melikian, « Alger, capitale de la bande dessinée le temps d’un festival », sur Actua BD, .
  5. Laurent Melikian, « Trois générations d’auteurs algériens au Festival International de la BD d’Alger », sur Actua BD, .
  6. Natacha Thuillier, « La BD algérienne : deux générations et un trou noir », Sud Ouest, .
  7. AFP, « Clôture du festival de la BD à Alger, sur fond d'engouement pour les mangas », AFP Infos Mondiales, .
  8. Kafia Ait Allouache, « 7e festival international de la bande dessinée d’Alger : Un événement devenu une tradition », (consulté le ).
  9. « La BD est de retour du 6 au 10 octobre », Le Temps, .
  10. Hana Menasria, « 8e festival international de la bande dessinée (FIBDA) : "Dis le moi en bulles" », Liberté, (lire en ligne).
  11. Yasmine Azzouz, « Ouverture du 9e festival international de la bande dessinée d'Alger. Azzedine Mihoubi : "Le Fibda sera maintenu pour les prochaines années" », Liberté, (lire en ligne)
  12. APS, « 17 pays participent au 11e Festival international de la bande dessinée d'Alger », Huffington Post Maghreb, (lire en ligne).
  13. Festival international de la bande dessinée d'Alger: 90 artistes de 15 pays, sur Algérie Presse Service, le
  14. Festival International de la Bande dessinée d’Alger : Planches de salut sur El Watan le
  15. « Artistes polonais au Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) : Parmi les invités, un graphiste polonais d'un talent exceptionnel, M. Jakub Rebelka. », sur Ambassade de Pologne à Alger,
  16. AfricaNews, « Artistes polonais au Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) », sur Africanews, 2019-10-08cest16:57:09+02:00 (consulté le )
  17. Feriel Arab, « Le 12e Fibda s'ouvre à Alger », sur www.aps.dz (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de la bande dessinée
  • Portail de l’Algérie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.