Faucons de la liberté du Kurdistan
Les Faucons de la liberté du Kurdistan (en kurde : Teyrênbazê Azadiya Kurdistan (TAK), en turc : Kürdistan Özgürlük Şahinleri) est une organisation indépendantiste kurde, terroriste, fondée en 2004. Ce groupe est issu d'une dissidence du PKK[1].
Faucons de la liberté du Kurdistan kurde : Teyrênbazê Azadiya Kurdistan TAK | |
Idéologie | Nationalisme kurde |
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Objectifs | Obtention de droits linguistiques, culturels et existentiels des Kurdes. |
Statut | Actif |
Site web | www.teyrebazenkurdistan.com |
Fondation | |
Date de formation | |
Pays d'origine | Turquie |
Actions | |
Mode opératoire | Lutte armée, guérilla, terrorisme. |
Zone d'opération | Turquie |
Période d'activité | Depuis 2004 |
Organisation | |
Chefs principaux | Bahoz Erdal |
Membres | Inconnu |
Sanctuaire | Kurdistan irakien |
Groupe relié | PKK HPG |
Répression | |
Considéré comme terroriste par | Turquie, États-Unis et Union européenne |
Conflit kurde en Turquie | |
Organisation
Selon les médias turcs, Bahoz Erdal serait le chef de l'organisation[2], qui compterait des « dizaines » de membres[3]. Toutefois, le Parti des travailleurs du Kurdistan dément avoir un quelconque lien organique avec les TAK[4].
Actions
Dissidents du PKK, qu'ils jugent « trop humaniste »[5], les TAK sont considérés comme un groupe terroriste par le gouvernement de la Turquie[6] et celui des États-Unis d'Amérique[7], ainsi que l'Union européenne[8] et depuis 2004 responsable de différentes attaques, dont l'attaque au mortier le de l'aéroport Sabiha Gokcen d’Istanbul qui a tué une femme et endommagé cinq avions[9].
L'attentat de février 2016 à Ankara est revendiqué par le groupe. Les TAK ont déclaré agir en réponse à l'attaque de Cizre par les forces armées turques ayant fait plus de 150 morts, dont des brûlés vifs et des décapités d'après le HDP, rendant les autopsies impossibles. Le gouvernement turc accuse de son côté les Kurdes de Syrie, tandis que ces derniers accusent l'État islamique pour cette attaque[10]. Les TAK revendiquent également l'attentat de mars 2016 à Ankara[11], ainsi que l'attentat-suicide contre la Mosquée de Bursa le [12].
Les TAK ciblent aussi le tourisme, importante manne financière pour la Turquie. Dans un communiqué le groupe déclare notamment « Le tourisme est une cible majeure que nous voulons détruire. Nous conseillons aux touristes étrangers et turcs de ne pas aller dans les zones touristiques en Turquie. (...) Nous ne serons pas responsables de ceux qui mourront dans les attaques qui viseront ces sites »[5].
Selon Sinan Ülgen, président du Center for Economics and Foreign Policy, « Le PKK utilise le TAK pour les actions lourdes, celles parfois contre des civils. Des actions qui pourraient affecter son image et ses relations à l'international »[13].
Les TAK disposeraient aussi d'une « cyber armée », chargée de pirater les sites de propagande de l'Etat turc[14].
Notes et références
- Alexandre Billette, « Un groupe kurde dissident du PKK revendique l'attentat d'Ankara », sur France info (consulté le )
- (en) Vera Eccarius-Kelly, The Militant Kurds: A Dual Strategy for Freedom, ABC-CLIO, (ISBN 978-0-313-36468-6, lire en ligne)
- « The Kurdistan Freedom Falcons Emerges as a Rival to the PKK », sur The Jamestown Foundation,
- (de) Susanne Güsten, « „Das wird das türkische Vietnam“ », Der Tagesspiegel, (lire en ligne)
- Quentin Raverdy, Attentat d'Ankara : qui se cache derrière les Faucons de la liberté ?, Le Point, 20 février 2016.
- (en) « Turkey's Kurdistan Freedom Falcons TAK group warns tourists and Turkey », sur Ekurd.net, (consulté le )
- (en) « U.S. labels Kurdish group as terrorist », sur CNN.com (consulté le )
- (en) « Official Journal of the European Union » [PDF], (consulté le )
- « Un groupe kurde armé revendique l'explosion à l'aéroport d'Istanbul », sur France 24,
- (en) « PKK splinter group claims responsibility for Ankara bombing, says it’s revenge for Cizre », sur rt.com, 19 feb, 2016
- « Turquie: le groupe indépendantiste kurde «Les faucons de la liberté du Kurdistan» revendique l'attentat de dimanche à Ankara »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rfi.fr (consulté le )
- AFP, « Le TAK revendique l’attentat suicide contre la mosquée de Bursa », sur L'Express,
- Quentin Raverdy, « Attentat d'Ankara : qui se cache derrière les Faucons de la liberté ? », sur Le Point,
- Wirya Rehmany, Dictionnaire politique et historique des Kurdes, Paris, L'Harmattan, , 532 p. (ISBN 978-2-343-03282-5), p. 441
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