Fastes d'Ostie

Les Fastes d’Ostie sont des documents épigraphiques romains trouvés dans les ruines d’Ostie donnant la liste des magistrats et des faits marquants de cette cité et de Rome sa voisine.

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Historique

Les fastes d’Ostie couvrent une période historique qui part de l’époque de Sylla et se prolonge durant l’empire. Par analogie avec Rome où le pontifex maximus était responsable de la tenue des Fastes, on suppose que le pontifex Vulcani, plus haut responsable religieux d’Ostie, se chargeait de leur rédaction. On ignore leur lieu d’exposition et d’archivage. Une réutilisation des supports comme matériaux de construction est constatée dès l’antiquité, et un grand nombre a été recyclé dans les fours à chaux. Des débris plus ou moins mutilés ont été découverts par les archéologues, et leurs textes déchiffrés sont enregistrés et publiés principalement au Corpus Inscriptionum Latinarum[1].

Description

Les Fastes d'Ostie étaient gravés annuellement sur des dalles de marbre, probablement comme récapitulatifs des informations collectées dans les acta diurna. Les fragments connus vont des années 49-44 av. J.-C. à 154. Ils confirment ou infirment les informations données par les sources littéraires qui nous sont parvenues, et parfois pallient les lacunes de ces sources[2]. Ils indiquent pour chaque année le nom des consuls éponymes de Rome, les magistrats d’Ostie (duoviri), les événements marquants survenus à Rome, et, cas unique pour les fastes de municipes, ils mentionnent aussi des détails de la vie locale : par exemple des incendies, l’érection d’une statue, la réfection d’un monument, ou en 91 l’ensevelissement rituel d’arbre frappé par la foudre[3].

Bibliographie

Parmi les études réalisées sur les Fastes d'Ostie, citons :

  • Jérôme Carcopino, « Note sur un nouveau fragment des Fastes d'Ostie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 76e année, no 4, , p. 363-381 (lire en ligne)
étude des fragments couvrant les années 108 à 113, période du règne de Trajan non couverte par les sources littéraires antiques
  • Claude Nicolet, sur le chiffre du recensement de 14 apr. J.-C. mené par Auguste et Tibère[4],[2].
  • (it), Barbara Bargagli, Cristiana Grosso, I Fasti Ostienses, documento della storia di Ostia, Ministero per i beni culturali e ambientali, Soprintendenza archeologica di Ostia, 1997, 75 p.
  • (la) Ladislav Vidman, Fasti ostienses, 1982, Academiae Scientiarum Bohemoslovacae, Prague, 159 pages
  • Mireille Cébeillac-Gervasoni, Maria Letizia Caldelli et Fausto Zevi, Épigraphie latine, Paris, Armand Colin, coll. « U / Histoire. Les outils de l'histoire », , 333 p. (ISBN 2-200-21774-9)

Notes

  1. Cébeillac-Gervasoni, Caldelli et Zevi 2006, p. 75-76.
  2. Claude Nicolet, Censeurs et publicains, économie et fiscalité dans la Rome antique, les Fastes d’Ostie et les recensements augustéens, Fayard, 2000, (ISBN 2213602964), p. 189-196 et 417-418
  3. Cébeillac-Gervasoni, Caldelli et Zevi 2006, p. 75, 265.
  4. fragment transcrit par A. Degrassi dans Inscriptiones Italiae, XIII, 1, p. 184
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