Fandom

Un fandom (mot anglais composé de fan [pour fanatic] suivi du suffixe dom [pour domain]) est la sous-culture propre à un ensemble de fans (ou fanbase, en français « base de fans »), c'est-à-dire tout ce qui touche au domaine de prédilection d'un groupe de personnes et qui est organisé ou créé par ces mêmes personnes.

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Les fans enthousiastes de certains domaines, phénomènes ou personnes se manifestent souvent dans un fandom. Les fans s'intéressent au moindre détail de l'objet de leur admiration. L'objet d'un fandom tient en général du sport ou du divertissement.

Les membres d'un fandom s'associent les uns aux autres, assistent à des réunions (ou conventions) de fans, publient et échangent des fanzines. Depuis l'arrivée des ordinateurs personnels dans les années 2000, ces communautés existent souvent par le truchement d'Internet, surtout si l'objet d'un fandom est moins connu. Certains fans écrivent aussi des fanfictions, c'est-à-dire des histoires originales reprenant le thème de leur fandom et certains de ses éléments. Outre les fanfictions, les fans peuvent aussi s'exprimer à travers le fanart.

Internet a permis la diffusion de nombre de fandoms dont les membres ne se seraient probablement pas trouvés auparavant. Ils se retrouvent par exemple sur LiveJournal, Tumblr, Fanforum, TWOP (Television Without Pity), ou encore Huffangirlpost.

Pratiques du fandom

Par des actions à visibilité nationale, voire internationale, les personnes se réclamant du fandom peuvent tenter de faire pression de diverses manières sur les acteurs du domaine concerné. Ainsi par exemple dans le cas d’une série télévisée, le fandom peut influencer l'avis des directeurs de chaînes quant à l'annulation d'une série. Une pratique issue du fandom est également la promotion des artistes sans passer par des managers ou des campagnes de pub officielles. L'influence du fandom est aussi visible dans des actions répondant à ce qui est considéré par les fans comme des dérives vis-à-vis de l’objet original. Il existe en outre des oppositions entre différents fandoms.

Notion de « culte »

En France, les universitaires Mélanie Bourdaa, Éric Maigret, David Peyron, notamment, ont cherché à définir le consommateur se réclamant d’un fandom, mais également, à mettre un terme à toute analogie religieuse liée aux pratiques observées à l’aube de la convergence numérique.

David Peyron parle d’un public entretenant un rapport de culte avec les œuvres. La notion alors employée est à coupler avec celle d’œuvres cultes et ne renvoie en aucun cas à une connotation religieuse. Au travers de l’étude de genre, et en particulier la culture geek il évoque ce qu’il nomme des œuvres fondatrices telles que Star Wars, Le Seigneur des anneaux, Star Trek. Des œuvres entendues ici comme des éléments identitaires communs fédérant des individus.

Mélanie Bourdaa utilise cette dénomination afin de mettre en tension l’idée d’« une adoration et une vénération sans limite »[1]. Tout comme Éric Maigret, elle rejette toute affiliation au culte religieux. Elle entend ici la nécessité pour le fan d’être éduqué à la culture interne du groupe, parfois véritablement encyclopédique. En effet, pour David Peyron, la connaissance des détails « n’est pas l’apanage de tous les publics mais celui des fans pour qui les détails significatifs sont un élément de distinction exogène (par rapport au grand public) et endogène (dans la communauté) »[2]. Il s’agit donc d’un culte de la connaissance, un culte de l’expertisation d’un sujet, plutôt que d’une forme de culte apparenté au culte religieux.

Exemples de rivalités

Dans le sport

Références

  1. Mélanie Bourdaa, « « Taking a break from all your worries » : Battlestar Galatica et les nouvelles pratiques télévisuelles des fans », Question de communication, no 22, , p. 236.
  2. David Peyron, « "Quand les œuvres deviennent des mondes" Une réflexion sur la culture de genre contemporaine à partir du concept de convergence culturelle », Réseaux, nos 148-149, , p. 355.

Voir aussi

Bibliographie

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