Famille de Gournay (Lorraine)
La famille Le Gronnais, Le Gournaix, de Gournay[1] est une ancienne famille patricienne messine.
Historiographie
En 1674, la branche messine est rattachée à celle de Gournay-en-Bray devant l’Armorial général de France.[précision nécessaire].
Cette généalogie est reprise par Dom Calmet au XVIIIe siècle dans sa « Généalogie de la maison de Gournay ou Gronaix » incluse dans son Histoire de Lorraine. Il y indique que c’est une des plus vieilles familles messine. Il rappelle que Le Roman de Saint-Livier parle de « Gunard, un des Gournais », général des troupes des messins et père de Guigarde, qui épouse Hontran, père de saint Livier. Il mentionne ensuite « Vuldus de Gournay partit de Metz vers l’an 960 pour aller trouver Guillaume le Conquérant, qu’il servit avec tant de courage et de fidélité qu’il en reçut pour récompense la ville de Gournay en Normandie, avec dix-huit villages pour lui et Hugues de Gournay, son fils qui épousa Basilie de Flatelly […] ». Cette branche normande reviendrait sur Metz trois générations plus tard avec « Thiedric », fils d’Hugues de Gournay et de « la sœur de Rodolphe de Péronne, comte de Vermandois, princesse de sang Royal, fille de Hugues de France, dit le Grand, comte de Vermandois, frere du roi Philippe I » (Béatrice de Vermandois). Thiedric est dit « échevin noble » d’Étienne de Bar, évêque de Metz, et a pour fils Nicolas de Gournay dit le Vieux, maître-échevin de Metz en 1230[2].
Les historiens modernes indiquent que ces généalogies sont peu satisfaisantes[3] et ne résistent pas à l’examen des documents[4].
Histoire des Le Gronnais
Il est certain qu'il s'agit d'une famille de bourgeois dont on ne connait l’origine familiale ; on ne peut la rattacher à aucune des familles de notables entourant l'évêque de Metz au XIIe siècle.
Banquier de Metz au Moyen Âge
Le nom Gronnais est sans doute un sobriquet désignant un appendice nasal particulier.
Collin le Gronnais, mentionné dans les prises de ban de 1220, apparait sous le nom de Nicole[5] après sa nomination au maître-échevinat en 1230. Il fait affaire dès 1243 avec le duc de Lorraine Mathieu II et acquiert une table de changeur en 1245. Sa fortune est suffisamment importante pour que la génération suivante se lance dans de grandes opérations.
De 1250 à 1350 environ, les Gronnais apparaissent comme les banquiers messins les plus puissants[6]
Maîtres-échevins de Metz
De 1230 à 1641, quarante-six personnages du nom de Gournaix ont été maître-échevin de Metz[7].
Membres remarquables
Chapelle des Gournay de l’église Saint-Maximin
Bibliographie
- Gérard d'Hannoncelles, Metz ancien, Rousseau-Pallez, Metz, 1856, 2 vol., II, p. 91[8]
- Jean Schneider, Témoin d'une société en mutation : François Le Gronnais, citain de Metz (1450-1525), Académie nationale de Metz, 1999.
- Pierre-Édouard Wagner, La chapelle des Gournais en l'église paroissiale Saint-Maximin de Metz, Académie nationale de Metz, 2004, 36 p.
- Marianne Pundt, « Metzer Bankiers im Spätmittelalter. Die Familie Le Gronnais (1250-1350) » dans Hochfinanz im Westen des Reiches 1150-1500, 1996, p. 153-178.
Notes et références
- Également Gronais, Gronnais, Gournais, Gournaix, Gournay et variantes
- Dom Calmet, Histoire de Lorraine, p. 200-202.
- Jean Schneider, 1999.
- P.-É. Wagner, 2004, note 2, p. 31.
- Ou Nicolle
- Jean Schneider, La ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles, imprimerie Thomas, Nancy, 1950. Gr. in-8°, xxvn-606 pages, p. 276-279.
- Académie nationale de Metz, Mémoires de l'Académie nationale de Metz, volume 30, Éditions le Lorrain, 1849. p. 63.
- Le travail de Gérard d'Hannoncelles, exploitant chroniques et épitaphes, date de la fin du XVIIIe siècle et a été édité en l'état en 1853. Il ne peut être utilisé sans les corrections et compléments apportées par les bans de tréfonds édités par Wichmann et autres Dosdat, Lunesu, etc., ainsi que les autres sources documentaires.