Famille Giret

La famille Giret est originaire du Languedoc, et plus particulièrement du Biterrois. Elle est connue depuis le XVI^e siècle (1584[1]) et sa filiation est suivie depuis le XVII^e siècle (1665[2]).

Sous l'Ancien Régime, ses membres sont des notables locaux et exercent diverses responsabilités : dans l'administration municipale (consul-maire de Servian[3] et Bassan[4]), dans la justice et le droit (conseiller du roi[4], lieutenant en la justice royale[5], notaire[6], avocat en parlement[7]), dans le clergé (prêtre[8]) et dans l'armée (garde du corps du roi[9]).

Plusieurs de ses membres sont acteurs ou témoins de la Révolution française, dans des situations très différentes : l'un est député du Tiers-Etat de sa commune lors de l'assemblée préparatoire de la sénéchaussée de Béziers pour les Etats-Généraux de 1789[10], l'autre sert fidèlement la monarchie comme garde du corps du roi jusqu'à leur licenciement en 1791[9], et un dernier abandonne sa vocation sacerdotale pour devenir juge au tribunal révolutionnaire de Nîmes sous la Terreur[11].

Au XIX^e siècle, la branche aînée se consacre à la viticulture et représente les exploitants de la région à travers la présidence du Comice agricole de Béziers[12] ; les autres branches se tournant vers l'ingénierie[13], la géométrie[14] et le négoce[15]. Par ailleurs, plusieurs de ses membres continuent à jouer un rôle dans l'administration municipale en étant maires de Servian[16] et Bassan[17].

Au XX^e siècle la branche aînée s'oriente vers la médecine[18], notamment chirurgicale[19].

Durant la 2^e moitié du XX^e siècle et au XXI^e siècle, ses membres diversifient leurs activités : la musique, le sport, les médias, les services, l'industrie, etc[20].

Les sources les plus anciennes situent la famille Giret à Servian, dans l'arrière-pays Biterrois en Languedoc, et ce dès le XVI^e siècle[1].

Tout en restant solidement implantée à Servian, et ce jusqu'au au XX^e siècle, elle fait ensuite souche dans d'autres bourgades du Biterrois, à Bassan, Florensac et Pézenas (au XVIII^e siècle et au XIX^e siècle) par le jeu des mariages, puis à Béziers même (au XIX^e siècle et au XX^e siècle)[12].

A la fin du XIX^e siècle, la branche aînée quitte sa terre ancestrale languedocienne pour s'établir à Paris[21].

Dans les années 1930, sa migration vers le Nord de la France se poursuit jusqu'à la Côte d'Opale où elle s'établit à Berck-sur-Mer[22].

• Bernard Giret : membre fondateur de la Confrérie des Pénitents blancs à Servian en 1599[23] ;
• Pierre Giret (1697-1770) : conseiller du roi et maire de Bassan[24] ;
• Jean Giret (1723-1783) : conseiller maire de la ville et communauté de Servian[25] ;
• Pierre Joseph Giret (1746-1826) : garde du corps des rois Louis XV et Louis XVI[26]^,[27]^,[28], chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis[29] ;
• Jean Pierre Giret (vers 1754-1824) : propriétaire, député du Tiers-Etat de la communauté de Bassan comparant à l'Assemblée générale des trois ordres de la Sénéchaussée de Béziers de mars 1789 en préparation des Etats-Généraux[30] ;
• Joseph Louis Giret (1763-1794) : prêtre puis juge au tribunal révolutionnaire de Nîmes sous la Terreur[31]^,[32] ;
• Guillaume Giret (1766-1818) : juge de paix[33], notaire à Servian puis Montblanc[34] ;
• Louis Giret (1791-1872) : propriétaire, maire de Servian en 1848 puis de 1850 à 1852[35] ;
• Emilien Giret (1807-1889) : propriétaire viticole du domaine d'Amilhac à Servian hérité de la famille de Barrès[36] , président du Comice agricole de Béziers de 1878 à 1888[37], maire de Bassan[38] ;
• Louis Giret (1814-1867) : polytechnicien[39], ingénieur en chef des ponts et chaussées de l'Hérault[40], chevalier de la Légion d'Honneur[41] ;
• Ernest Giret (1817-1900) : propriétaire, maire de Servian de 1871 à 1881 puis de 1888 à 1900[42] ;
• Gustave Giret (1848-1917) : propriétaire viticole, président du Comice agricole de Béziers de 1890 à a minima 1911[26], chevalier du Mérite agricole[43] ;
• Marie-Louise Giret (1855-1956) : comtesse de Boisgelin[44], propriétaire des "Bains du Peyrou" à Montpellier[26] ;
• Emile Giret (1880-1914) : chirurgien des Hôpitaux de Paris[45]^,[21], médecin aide-major de 1e classe de réserve mobilisé au 226e régiment d'infanterie[46], décédé notamment de maladies contractées sur le front[47]^,[48], officier d'académie[49] ;
• Emile Giret (1890-1935) : juge au tribunal de 1ère instance de Roanne[50], blessé de guerre, croix de guerre 1914-1918[51] ;
• Rose Giret (1909-1987) : médecin généraliste et anesthésiste aux Hôpitaux de Paris[52], médecin chef des théâtres parisiens[53] ;
• Joseph Giret (1911-1985) : chirurgien orthopédiste des Hôpitaux de Paris[54], président-fondateur du Lions club International de Berck-Montreuil-Le Touquet Côte d’Opale, chevalier de l'ordre national du Mérite[55] ;
• Anne-Marie Giret, née Balas (1918-2019) : violoniste et chef de chœur, officier des Arts et des Lettres[56]^,[57]^,[58]^,[59] ;
• Vincent Giret (1961) : journaliste, directeur de France Info depuis 2017, directeur de l’information et des sports de Radio France depuis 2021[60]^,[61]^,[62]^,[63]^,[64] ;
• Antoine Giret (1978) : pilote de char à voile (de catégorie classe 3), champion d'Europe et champion de France[65]^,[66].

Le nom des deux consuls de Servian de 1610, et parmi eux celui du consul Giret, est gravé sur une pierre des remparts de Servian, au bas du boulevard de la Lène (en venant de la place du 2-décembre)[67].