Famille de Chaumeil (Auvergne)

La famille de Chaumeil était une famille noble française originaire d'Auvergne anoblie par lettres en 1483. Elle donna les branches de Massebeau, de la Jalesne et de Dienne, toutes éteintes de nos jours avec le décès du dernier porteur du nom en 1914 et de la dernière porteuse du nom en 1953[1].

Famille de Chaumeil

Blasonnement d'azur à un chevron d'or accompagné de trois bourdons du même
Devise In Fide et Caritate (Dans la foi et la charité)
Branches de Chaumeil de Massebeau
de Chaumeil de la Jalesne
de Chaumeil de Dienne
Période XVe siècle - XXe siècle
Pays ou province d’origine Auvergne
Récompenses civiles Ordre de Saint-Michel

Elle ne doit pas être confondue avec d’autres familles Chaumeil ou Chomeil (avec ou sans particule), patronyme répandu, actuellement subsistantes.

Histoire

Selon Jean-Baptiste Bouillet, auteur du Nobiliaire d'Auvergne, La famille de Chaumeil a servi depuis au moins 1323 dans la carrière des armes et la magistrature et son premier auteur connu serait Géraud de Chaumeil, chancelier de Montferrand, mentionné dans des actes de 1324 et de 1328[2].

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que le premier auteur certain de cette famille est Hugues de Chaumeil qui était juge de Murat en 1462[3].

« Jean Chaumeil, fils de ce magistrat, fut un des cent gentilshommes de la garde du Roi et reçut en 1483 des lettres patentes d'anoblissement. Il était l'année suivante seigneur de Massebeau et lieutenant du duc de Bourbonnais et d'Auvergne dans la prévôté de Saint-Flour. Il avait épousé Delphine de Séverac par contrat du 3 janvier 1465. Son fils, Guyon, marié à Jeanne de Chambeuil par contrat du 22 juin 1503, abandonna le nom de Chaumeil pour ne garder que celui de sa seigneurie de Massebeau. Guyon Chaumeil de Massebeau servit également dans la compagnie des cent gentilshommes de l'hôtel du Roi et obtint vers 1503 le cordon de Saint-Michel. Il fut le grand-père de Guillaume de Massebeau, marié le 8 janvier 1573 à Jeanne de Brezons-Neyrebrousse, qui fut un des représentants du parti catholique à l'arrangement conclu à Saint-Flour en 1588. Cette branche de la famille de Chaumeil s'est éteinte en la personne de Jean de Massebeau, arrière-petit-fils de Guillaume, qui fut maintenu dans sa noblesse le 24 juin 1667, sur preuves remontant à l'anoblissement de 1483, par jugement de M. de Fortia, intendant de la province. Ce gentilhomme était seigneur du Jarrousset, dans la paroisse de la Chapelle-Alagnon, en l'élection de Saint-Flour. Il avait épousé en 1651 Philiberte de Traverse ; il en eut deux filles dont l'une, Anne, héritière de la seigneurie du Jarrousset, épousa François de Cabanes de Comblat. »

 Chaix d'Est-Ange[3]

« Deux branches de la famille [étaient représentées], lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666, par deux frères, Jacques de Chaumeil, seigneur de Saint-Cirgues et de la Roche-Loupiac, en la prévôté de Mauriac, marié en 1628 à Catherine de Scorrailles, et autre Jacques de Chaumeil, seigneur de Fraissinet, marié à Aymée de Scorrailles, qui furent maintenus dans leur noblesse par jugement de l'intendant Fortia. Ce jugement fait remonter la filiation à un Jean de Chaumeil, marié à demoiselle Marguerite de Vigier, qui était vraisemblablement un fils cadet de Jean de Chaumeil, l'anobli de 1483, et dont le fils, Pierre de Chaumeil, épousa Jeanne de Loubeyrie par contrat du 28 avril 1533. François de Chaumeil, seigneur dudit lieu et de Saint-Cirgues, fut encore maintenu dans sa noblesse le 19 mai 1707 par jugement de M. le Blanc, un des successeurs de M. de Fortia. »

 Chaix d'Est-Ange[3]

« M. de Chaumeil, seigneur de la Jalesne, près d'Apchon, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Haute-Auvergne tenues à Saint-Flour. »

 Chaix d'Est-Ange[3]

« Michel de Chaumeil, fils de Louis et de Catherine de Cornet, vint se fixer en Rouergue où il avait été nommé capitaine du château de Vallon. Il épousa par contrat du 10 janvier 1573 Françoise de Dienne, issue d'une très ancienne famille noble d'Auvergne. Il en eut un fils, François de Chaumeil, qui joignit à son nom celui de la famille de Dienne, conservé depuis lors par ses descendants, et qui épousa le 1er mai 1621 Jeanne de Soulagnes. Celui-ci fut père de Jean de Chaumeil de Dienne qui fut maintenu dans sa noblesse le 5 mai 1668 par jugement de Pellot, intendant de Bordeaux, et grand-père de Jacques de Chaumeil de Dienne qui fut maintenu dans sa noblesse le 6 juin 1699 par jugement de le Pelletier de la Houssaye, intendant de Montauban. Pierre de Chaumeil de Dienne prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Villefranche-de-Rouergue, sa descendance subsistait encore en 1911. »

 Chaix d'Est-Ange[3]

Armes

  • d’azur à un chevron d’or accompagné de trois bourdons de pèlerin du même[3]
  • Ėcartelé : aux 1 et 4 d'azur au chevron d'or, accompagné de trois bourdons de pèlerin du même ; aux 2 et 3 d'azur à trois pals d'or (branche de Chaumeil de la Jalesne)[4],[3]
  • d’azur à trois chevrons d'or accompagnés de trois croissants du même (branche de Chaumeil de Massebeau)[3]

Personnalités

  • Géraud de Chaumeil, chancelier de Montferrand en 1324 et 1328[2]
  • Hugues de Chaumeil, juge de Murat en 1462[3]
  • Jean de Chaumeil, lieutenant-général pour le duc de Bourbonnais et d'Auvergne en la prévôté de Saint-Flour, un des cent gentilshommes de la garde du roi, anobli par lettres de 1483[3].
  • Guyon Chaumeil de Massebeau, membre de la compagnie des cent gentilshommes de l'hôtel du roi, cordon de Saint-Michel en 1503[3].

Alliances

de Dienne (1573), de Greils de Messillac, de Moly, de Scorrailles, du Bois de Saint-Etienne, d'Espinchal (1628), de Bar (1593), de Brezons, etc.[3]

Références

  1. Archives Départementales 63, Riom, EC, M, 1868-22
  2. Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, volume 2, (lire en ligne), p. 166.
  3. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome X, (lire en ligne), p. 160.
  4. J.B. Rietstap, Armorial général, Gouda - G.B. van Goor, (lire en ligne)

Bibliographie

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome X, (lire en ligne), p. 160-161.
  • Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, volume 2, (lire en ligne), p. 166-167

Articles connexes

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