Famille Bruté de Rémur
La famille Bruté de Rémur olim Bruté est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de l' Île-de-France, issue de Guillaume Bruté (1675-1729), marchand de bas de soie, bourgeois de Paris, rue Saint-Denis. La famille s'est établie en Bretagne au XVIIIe siècle[1].
Bruté de Rémur | |
Armes | |
Blasonnement | D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'une salamandre de gueules. |
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Période | XVIIe siècle au XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Paris et Bretagne |
Fonctions militaires | Général, capitaine de vaisseau |
Fonctions ecclésiastiques | Évêque, prêtres |
Récompenses militaires | Ordre national de la Légion d'honneur, ordre de Saint-Grégoire-le-Grand |
Cette famille a donné un agronome Gabriel Bruté de Rémur, un chanoine titulaire de la cathédrale de Rennes (Charles Gabriel Marie Bruté de Rémur), un évêque aux États-Unis, Simon Bruté de Rémur, plusieurs médecins, un général et un botaniste.
Histoire
Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que la famille Bruté appartenait au XVIIIe siècle à la haute bourgeoisie parisienne[2]. Il mentionne comme premiers personnages connus : Jean Bruté né en 1699 à Paris fut docteur en Sorbonne et curé de l'église Saint-Benoît à Paris. Il ajoute que l'abbé Bruté de Loirelle, censeur royal des Belles-Lettres, était son frère, et probablement par erreur qu'il écrivit des ouvrages sous le pseudonyme Guyot de Merville; En effet, il s'agit du nom véritable d'un auteur de théâtre, et le Père Bruté de Loirelle, prêtre, principal du Collège jésuite de Bordeaux, a publié en 1768 Nouveau théâtre anglais, ou choix des meilleures pièces de théâtre représentées à Londres depuis quelques années, Londres, snde.
Au siècle suivant cette famille transforma son nom en Bruté de Rémur après jugement du tribunal de Rennes en date du 25 avril 1854[3].
Généalogie
L'ascendance familiale est connue depuis Guillaume Bruté à la fin du XVIIe siècle.
- Guillaume Bruté (ca1675-1729), marchand de bas de soie à Paris, marié avec Anne Guyot, dont 4 fils:
- Joseph-Guillaume, inspecteur des manufactures, marié à Marguerite Constant, fille de Pierre, marchand bonnetier à Paris, dont un fils:
- Jean-Joseph-Guillaume, prêtre, docteur en Sorbonne, curé de Saint-Benoît à Paris, mort en 1762, dont on a conservé un portrait gravé par Marie-Louise-Adélaïde Boizot;
- Jean Bruté, de Loirelle?,
- Louis-Guillaume Bruté, marchand bonnetier, marié à Anne Touzey,
- Guillaume-Gabriel (1702-1737) qui suit.
- Joseph-Guillaume, inspecteur des manufactures, marié à Marguerite Constant, fille de Pierre, marchand bonnetier à Paris, dont un fils:
- Guillaume Bruté (1702-1737), marchand mercier demeurant rue Saint-Denis à Paris, épouse le 11 décembre 1727 Marie-Madeleine Turlure, fille de Simon, marchand de bois de charpente, menuisier de la ville de Paris en 1704
- Simon Guillaume Gabriel Bruté de Rémur (1728-1786), agronome, directeur des domaines du roi à Rennes, receveur général des domaines et bois de la province de Bretagne et l'un des fermiers généraux des devoirs. Il épouse en 1756 Marie-Françoise Le Chat de La Sourdière, puis en 1778 Renée Jeanne Le Saulnier de Vauhello (1736-1823) veuve de François Pierre Vatar de Jouannet (1721-1771), avocat, imprimeur rennais du roi et du Parlement de Bretagne[4]
- Simon Bruté de Rémur (1779-1839), missionnaire puis évêque aux États-Unis
- Augustin Marc Bruté (1784-1865), docteur en médecine[5], épouse le 17 mai 1809 à Rennes, Camille Perrine Bourgeoy (-1863)
- Augustin Louis Gabriel (1815-1896) Bruté (puis Bruté de Rémur après jugement du tribunal de Rennes en date du 25 avril 1854[3]), docteur en médecine, médecin de la maison d'arrêt de Rennes jusqu'en 1886, chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur le 4 février 1815[5] et de Saint-Grégoire-le-Grand[6], épouse le 25 mars 1841 à Rennes, Julie Marie Louise Carron de La Carrière (1821-1904)
- Camille Bruté de Rémur, professeur à l'école de médecine de Rennes, il épouse en 1871 Anna-Caroline-Mélanie Aubert de Trégomain, sans descendance
- Augustin Gabriel Marie Bruté de Rémur (1852-1944), général en 1916[7], commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur le 14 avril 1917[8]. Il épouse en 1887 Louise Rosalie Jeanne Marie O'Delant (1864-1897) puis en 1900 Marie Claire Paris de Boisrouvray (1864-)
- Charles-Gabriel Bruté de Rémur, né en 1853, entré dans les ordres, chanoine titulaire de la cathédrale de Rennes.
- Jean Michel Xavier Bruté de Rémur (1896-) épouse en 1929 Simone Ducorney. De ce mariage naissent neuf enfants[9], dont :
- Tanguy Bruté de Rémur épouse Anne-Marie Barrat[10]
- Yann Bruté de Rémur, diplômé ESSEC, épouse Jacqueline Harlé d'Ophove
- Damien Bruté de Rémur, docteur d’État en gestion, épouse Dominique Foulquier-Gazages
- Michel Charles Marie Bruté de Rémur (1902-1997), ingénieur civil des mines, épouse en 1928 Marie Antoinette Marguerite Carré de Lusançay (1907-). De ce mariage naissent sept enfants[9], dont :
- Alain Bruté de Rémur (1931), ingénieur civil des mines épouse Monique d'Haranguier de Quincerot.
- Henri Bruté de Rémur, diplômé HEC, épouse Béatrice Féau[10]
- Édouard Bruté de Rémur (1973[11]), diplômé de l'ESC Lyon, épouse Charlotte Bouteloup (1975)[10] dont il divorce en 2017[réf. nécessaire].
- Guy Bruté de Rémur (1905-) épouse en 1933 Marie Antoinette Raoult de Rudeval (1911-2007)
- Gilles Bruté de Rémur (1934), capitaine de vaisseau, ingénieur diplômé de l’École navale. Il épouse Aliette de Rarécourt de La Vallée de Pimodan[15],[10]
- Nicole Bruté de Rémur, historienne de la ville de Lorient[19], épouse Pierre Tillette de Clermont-Tonnerre, général[10],[20]
- Joël Bruté de Rémur, diplômé ESSEC, épouse Pascale Fain[10]
- Jean Michel Xavier Bruté de Rémur (1896-) épouse en 1929 Simone Ducorney. De ce mariage naissent neuf enfants[9], dont :
- Augustin Louis Gabriel (1815-1896) Bruté (puis Bruté de Rémur après jugement du tribunal de Rennes en date du 25 avril 1854[3]), docteur en médecine, médecin de la maison d'arrêt de Rennes jusqu'en 1886, chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur le 4 février 1815[5] et de Saint-Grégoire-le-Grand[6], épouse le 25 mars 1841 à Rennes, Julie Marie Louise Carron de La Carrière (1821-1904)
- Simon Guillaume Gabriel Bruté de Rémur (1728-1786), agronome, directeur des domaines du roi à Rennes, receveur général des domaines et bois de la province de Bretagne et l'un des fermiers généraux des devoirs. Il épouse en 1756 Marie-Françoise Le Chat de La Sourdière, puis en 1778 Renée Jeanne Le Saulnier de Vauhello (1736-1823) veuve de François Pierre Vatar de Jouannet (1721-1771), avocat, imprimeur rennais du roi et du Parlement de Bretagne[4]
- Mgr Bruté de Rémur.
Alliances
Les principales alliances de la famille Bruté de Rémur sont : Turlure, Le Chat de La Sourdière (1756), Le Saulnier de Vauhello (1778), Bourgeoy (1809), Carron de La Carrière (1841), de Trégomain (1871), O'Delant (1887), Paris de Boisrouvray (1900), Barrat, Harlé d'Ophove, Foulquier-Gazages, Carré de Luzancay (1928), Ducornez (1929), Raoult de Rudeval (1933), Trocheris, Mollerat du Jeu, d'Haranguier de Quincerot, Féau, Rarécourt de La Vallée de Pimodan, Tillette de Clermont-Tonnerre, Bouteloup, Fain, etc.
Armes
Les armes adoptées par l'évêque Simon Bruté de Rémur sont : D'azur à un dauphin d'argent étreignant une croix haute du même[2].
Si Gustave Chaix d'Est-Ange ne décrit pas d'autres armes pour cette famille[2], l'héraldiste breton, Henri Frotier de La Messelière, décrit les armes suivantes: D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'une salamandre de gueules (cachet de 1766)[21] et [22]
Pour approfondir
Bibliographie
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 7, page 316 Bruté de Rémur
- Kerviler, Répertoire de bibliographie bretonne
- Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, éditions Prudhomme, Saint-Brieuc, 1912, tome Ier, pages 450-451.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1912, T.I, p.450-451
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 7, page 316.
- « Cote LH/385/73 », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 16.
- François Pierre Vatar de Jouannet.
- « Cote LH/2570/4 », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 1.
- « Cote LH/2570/4 », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 3.
- « Bruté de Rémur, Augustin (1852-1944) », sur le site de l'association « Collectif de Recherche et de Débat International sur la guerre de 1914-1918 », (consulté le ).
- « Cote 19800035/0189/24596 », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 1.
- Bottin mondain, édition 1980, p. 524.
- Bottin mondain, édition 2007, p. 499.
- Bottin mondain, édition 1985, p. 378.
- Le Saint-Esprit, sceau de la Trinité Le Filioque et l'originalité trinitaire de l'Esprit dans sa personne et dans sa mission.
- La prière quotidienne des séminaristes du Bishop Simon Bruté College Seminary
- GUILLAUME BRUTÉ DE RÉMUR, LA THÉOLOGIE TRINITAIRE DE LOUIS BOUYER.
- Répertoire des ingénieurs et scientifiques de >France.
- Répertoire des ingénieurs et scientifiques de >France.
- Répertoire des ingénieurs et scientifiques de >France.
- Répertoire des ingénieurs et scientifiques de >France.
- Nicole Bruté de Rémur, « La reconstruction de Lorient », Norois, no 26, , p. 147-160 (lire en ligne, consulté le )
- Bottin mondain, édition 2007, p. 1547.
- La Messlière, ibid, p.450
- Blason de la famille sur le site blason-armoiries.org.
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