Félix Sanz Roldán
Le lieutenant-général Félix Sanz Roldán est un officier général de l'armée de terre espagnol né le à Uclès.
Félix Sanz Roldán | |
Le général Félix Sanz Roldán en 2011. | |
Fonctions | |
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Directeur du Centre national de renseignement espagnol | |
– (10 ans) |
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Souverain | Juan Carlos Ier (2009-14) Felipe VI (2014-19) |
Président du gouvernement | José Luis Rodríguez Zapatero (2009-11) Mariano Rajoy (2011-18) Pedro Sánchez (2018-19) |
Prédécesseur | Alberto Saiz |
Successeur | Paz Esteban López (en) (intérim) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Uclès (Espagne) |
Nationalité | Espagnol |
Profession | Militaire |
Chef d'État-Major de la Défense entre 2004 et 2008, il est directeur du Centre national de renseignement (CNI) entre 2009 et 2019.
Biographie
Félix Sanz Roldán naît le à Uclès, dans la province de Cuenca. Atteignant en le grade de lieutenant, il exerce ensuite diverses fonctions de commandement dans l'armée de terre puis occupe plusieurs fonctions de second rang dans la haute administration du ministère de la Défense. Il est promu lieutenant-général[alpha 1] en [1].
Chef d'État-Major des armées
Il devient directeur général de la Politique de défense du ministère de la Défense lors de l'entrée en fonction du socialiste José Bono en . À peine un mois plus tard, il est désigné chef d'État-Major de la Défense (JEMAD) dans le cadre d'un remaniement du haut commandement consécutif à la mauvaise gestion de l'affaire du Yak-42[alpha 2]. Bien que sa désignation respecte le principe de l'accès tournant au poste de JEMAD entre les trois armes, sa nomination surprend car il ne faisait pas partie des favoris pour ce poste[2].
En , il propose à Bono — qui accepte — de placer en résidence surveillée, démettre de ses fonctions et verser dans la réserve le commandant des forces terrestres José Mena Aguado, après le discours de ce dernier sous-entendant que l'armée pourrait intervenir en cas d'adoption d'un nouveau statut d'autonomie pour la Catalogne[3].
Directeur du renseignement
La socialiste Carme Chacón le remplace le par José Julio Rodríguez Fernández, malgré les préconisations du président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero de le maintenir dans ses fonctions[4],[5]. À peine deux semaines plus tard, Zapatero le désigne haut représentant pour la présidence espagnole du Conseil de l'Union européenne en 2010 dans le domaine de la défense et lui attribue le rang de secrétaire d'État[6].
Le , Félix Sanz Roldán est nommé à 64 ans directeur du Centre national de renseignement (CNI), les services secrets espagnols, en remplacement d'Alberto Saiz, démissionnaire quelques jours auparavant après avoir perdu la confiance de l'exécutif. Ayant toujours rang administratif de secrétaire d'État, il est le premier militaire à diriger le CNI depuis [7]. Il est confirmé pour un deuxième mandat de cinq ans le , par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy[8].
Il est automatiquement relevé de son poste le , à l'issue de son second mandat de cinq ans. Le gouvernement, se trouvant chargé de la gestion des affaires courantes, ne peut lui nommer de successeur. Ses fonctions sont reprises à titre transitoire par la secrétaire générale du CNI, Paz Esteban López[9].
Notes
- Dans les codes OTAN des grades des officiers des armées de terre, le teniente general (en français : « lieutenant-général ») équivaut au général de corps d'armée en France (code OF-8).
- Le , un Yakovlev Yak-42 affrété par le ministère de la Défense s'écrase en Turquie avec 62 militaires espagnols à bord, qui meurent tous dans l'accident. La gestion du drame par le ministre de la Défense Federico Trillo fait par la suite l'objet de controverses.
Références
- (es) « Artillero experto en temas internacionales », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel González, « Bono afirma que no hay "relación directa" entre el relevo de la cúpula militar y el escándalo del Yak-42 », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Luis Aizpeola, « El jefe de la cúpula militar pide el cese del teniente general de Sevilla por arremeter contra el Estatuto », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel González, « Chacón respeta los turnos al frente de la cúpula militar para evitar tensiones », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel González, « Cúpula militar a la medida de Chacón », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel González, « El ex jefe de la cúpula militar asesorará a Zapatero », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel González, « Zapatero encarga al general Sanz restaurar la disciplina en el CNI », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El Gobierno renueva a Sanz Roldán como director del CNI », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel González, « La salida del general Sanz deja al espionaje español en la interinidad », El País, (lire en ligne, consulté le ).