Etta James
Jamesetta Hawkins, dite Etta James ( à Los Angeles, Californie - à Riverside, Californie), est une chanteuse américaine de jazz, soul, rock et rhythm and blues.
Pour les articles homonymes, voir James.
Surnom | Miss Peaches |
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Nom de naissance | Jamesetta Hawkins |
Naissance |
Los Angeles (Californie) |
Décès |
(à 73 ans) Riverside (Californie) |
Genre musical | Rhythm and blues[1],[2] • soul[1],[2] • jazz[2] • blues[3] |
Années actives | 1954-2011 |
Labels | Modern Records Chess Records Argo Records |
Sa carrière s'étend sur six décennies. En 1960, elle connaît le succès avec sa reprise de At Last, écrite par Mack Gordon (en) et Harry Warren. Etta James a remporté six Grammy Awards et dix-sept Blues Music Awards (en).
En 2003, son album At Last! figure à la 116e place dans la liste des « 500 meilleurs albums de tous les temps » (« 500 Greatest Albums of All Time ») établie par le magazine musical américain Rolling Stone. Lorsque le magazine publie la liste des « 100 plus grands chanteurs de tous les temps » (« 100 Greatest Singers of All Time ») en 2008, Etta James apparaît à la 22e place. ll s'agit aussi de la troisième femme du classement derrière Aretha Franklin qui figure première et Tina Turner à la 17e place.
Etta James est aujourd'hui considérée comme une pionnière du rock 'n' roll et de la musique pop contemporaine. Ses tubes At Last, Tell Mama, I'd Rather Go Blind et Something's Got a Hold on Me sont devenus des classiques et sa voix rauque qu'elle impose dès les années 1950 ouvre la voie à Tina Turner, Janis Joplin, Mavis Staples ou plus récemment Adele, Amy Winehouse ou Duffy.
Biographie
Jeunesse
Etta James[4] est la fille de Dorothy Hawkins[5], une adolescente afro-américaine âgée de 14 ans à sa naissance, et d'un père d'origine européenne qu'elle n'a jamais connu. Elle est élevée par des nourrices et par les propriétaires de la pension dans laquelle sa mère loue un appartement. Elle s'initie au chant dès l'âge de 5 ans au sein des Echoes of Eden choir, la chorale de l'église baptiste Saint Paul de Los Angeles, dirigée par James Earle Hines[6].
Carrière musicale
Arrivée en 1950 à San Francisco, Etta James chante au sein du trio féminin The Creolettes. Elles sont découvertes en 1954 par le chef d'orchestre Johnny Otis[7], qui les emmène en tournée avec son orchestre. Il renomme le groupe The Peaches et donne à Jamesetta son nom de scène. Grâce à Otis, le trio enregistre Roll With Me, Henry pour le label Modern Records. Le disque sort sous le nom d'Etta James, les autres membres du groupe étant créditées en tant que choristes[8].
En 1960, elle signe avec le label Chess Records. Durant les années 1960, elle doit se battre contre sa dépendance à l’héroïne.
En 1969, la mort de Leonard Chess laisse Etta sans contrat. Elle épouse Artie Mills la même année[9].
Elle réapparaît dans les charts en 1973 avec All The Way Down. Après le relatif échec de Deep In The Night en 1978, elle enregistre deux ans plus tard Changes, produit par Allen Toussaint, puis disparaît des studios.
En 1989, elle tente un retour via le label Island Records avec l’album Seven Year Itch, suivi de Stickin'To My Gun l'année suivante, sur la pochette duquel elle apparaît déguisée en cow-girl du Far West.
Ce n'est qu'au début des années 1990 qu'elle commence à recevoir des prix majeurs tels que ceux des Grammy Awards ou de la Blues Foundation. Ses fils Donto et Sametto commencent à l'accompagner sur scène, respectivement à la batterie et à la basse[9].
En décembre 2011, son entourage annonce que la chanteuse est atteinte d'une leucémie en phase terminale. Le 20 janvier 2012, Etta James meurt des suites de sa leucémie, à l'âge de 73 ans, à l'hôpital de Riverside, Californie, entourée de ses fils Donto et Sametto James et de son mari Artie Mills[9],[10],[11],[12].
Style musical et influences
Enfant, Etta James apprécie Johnny Moore, Charles Brown, Amos Milburn, T-Bone Walker et Billie Holiday[13], soit beaucoup le blues et un peu le jazz.
Durant sa carrière, le style musical de la chanteuse a évolué. Quand elle a commencé à enregistrer au milieu des années 1950, elle était vue comme une chanteuse de R&B. Après avoir signé avec Chess Records en 1960, James casse son image traditionnelle de chanteuse R&B pour se reconvertir dans le jazz.
Etta James est considérée comme l'une des meilleures chanteuses dans l'histoire musicale du blues et du R&B en Amérique. Dans des années plus récentes, James se situait entre le blues et le rock and roll. James a influencé beaucoup de musiciens américains comme Diana Ross, Christina Aguilera, Janis Joplin, Bonnie Raitt, Shemekia Copeland, Hayley Williams de Paramore, Rod Stewart, Elkie Brooks, Amy Winehouse, Paloma Faith, Joss Stone et récemment Adele.
Hommages
Etta James reçoit de nombreux hommages durant les années 1990 et 2000. La Rhythm and Blues Foundation lui décerne le Pioneer Award en 1989. L'association de défense des droits civiques NAACP lui remet le Hall of Fame Award en 1990. Elle est introduite au Rock and Roll Hall of Fame en 1993, puis au Rockabilly Hall of Fame en 2001[9]. La même année, la chanteuse est introduite au Blues Hall of Fame par l'association Blues Foundation[14]. En 2003, une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d'Hollywood. Le magazine Billboard lui décerne le R&B Founders Award en 2006[9].
Etta James a remporté six Grammy Awards et dix-sept Blues Music Awards (en)[10]. La chanteuse reçoit le Grammy Award du meilleur album de jazz vocal en 1995 pour son album hommage à Billie Holiday, Mystery Lady: The Songs of Billie Holiday (en). En 2003, Let's Roll (en) reçoit le Grammy du meilleur album de blues contemporain. En 2005, Blues to the Bone (en) est récompensé par le Grammy du meilleur album de blues traditionnel. En 2003, un Grammy Lifetime Achievement Award lui est décerné[15]. Sa reprise de At Last et sa chanson The Wallflower (Dance with Me, Henry) (en), sortie en 1955, sont introduites au Grammy Hall of Fame respectivement en 1999 et 2008[16].
En 2003, son album At Last! (en), sorti en 1961, figure à la 116e place dans la liste des « 500 meilleurs albums de tous les temps » (« 500 Greatest Albums of All Time ») établie par le magazine musical américain Rolling Stone[17]. Lorsque le magazine publie la liste des « 100 plus grands chanteurs de tous les temps » (« 100 Greatest Singers of All Time ») en 2008, Etta James apparaît à la 22e place[18].
Discographie
Enregistrements
- 1954 : Roll With Me Henry (aussi connu sous le titre de The Wallflower)
- 1955 : Good Rockin' Daddy
- 1960 : All I Could Do Was Cry
- 1960 : The second time around, with The Riley Hampton Orchestra, recorded in Chicago, Illinois, 1960.
- 1961 : At Last Album classé parmi les 50 (20/50) plus grands albums de tous les temps catégorie « Women who rock » par Rolling Stone Magazine[19].
- 1962 : Something's Got a Hold On Me[20]
- 1967 : Tell Mama, I'd Rather Go Blind, Security
- 1968 : Almost Persuaded
Albums
- 1961 : Miss Etta James, Crown
- 1961 : The second time around
- 1962 : Etta James sings for lovers
- 1963 : Etta James Top Ten
- 1964 : Etta James Rocks The House
- 1965 : The queen of soul
- 1966 : Call my name
- 1970 : Etta James sings funk
- 1971 : Losers weepers
- 1973 : Etta James
- 1974 : Come a little closer
- 1976 : Etta is betta than Evvah!
- 1978 : Deep in the Night, Warner
- 1980 : Changes, MCA
- 1989 : Seven Year Itch, Island
- 1990 : Stickin' To My Guns, Island
- 1992 : The right time
- 1994 : Mystery Lady (Songs of Billie Holiday), RCA
- 1994 : Live from San Francisco, RCA
- 1995 : Time After Time, RCA
- 1996 : Love's Been Rough On Me, RCA
- 1997 : Her Best
- 1998 : Life, Love & The Blues, RCA
- 1998 : 12 songs of Christmas
- 1999 : Heart of a Woman, RCA
- 2000 : Matriarch Of The Blues, RCA
- 2001 : Blue Gardenia, RCA
- 2002 : Burnin' Down The House, RCA
- 2003 : Let's Roll, RCA
- 2004 : Blues to the Bone, RCA
- 2006 : All The Way, RCA
- 2011 : Who's Blue? : Rare Chess Recordings Of The 60s And 70s (Compilation), Kent
- 2011 : The Dreamer, Verve
Notes et références
- Discographie de Etta James sur Discogs
- Etta James| Biography & History| AllMusic
- Etta James
- (en) « Etta James | American singer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
- (en-US) « Etta James | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
- (en-US) « Etta James (1938-2012) », sur BlackPast, (consulté le ).
- Encyclopædia Universalis, « ETTA JAMES », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
- Bob Gulla, p. 152
- (en) Gary Graff, « Etta James, Soul Icon, Dies at 73 », Billboard, .
- Dominique Queillé, « Etta James, diva enragée de la soul », Libération, .
- « La chanteuse Etta James s'est éclipsée », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en-US) « Etta James, R.I.P. », The New Yorker, (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le ).
- Jacques Périn, Etta James, états d'âme, Soul Bag no 206, .
- (en) « Past Hall of Fame Inductees: Etta James », Blues Foundation.
- (en) « Biographie de Etta James », Rolling Stone.
- (en) « Grammy Hall Of Fame, Past Recipients », NARAS.
- (en) « 500 Greatest Albums of All Time, 161: At Last! - Etta James », Rolling Stone, .
- (en) « 100 Greatest Singers of All Time, 22: Etta James », Rolling Stone, .
- Women who rock The 50 greatest albums of all time sur rollingstone.com.
- Repris par Vaya Con Dios.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Bob Gulla, Icons of R&B and Soul : An Encyclopedia of the Artists who Revolutionized Rhythm, vol. 1, Westport, Conn., ABC-CLIO, , 527 p. (ISBN 978-0-313-34045-1), p. 147-165.
- (en) David Ritz et Etta James, Rage to survive : the Etta James story, Da Capo Press, , 2e éd., 304 p. (ISBN 978-0-306-81262-0).
Filmographie
Le film Cadillac Records retrace l'histoire du label Chess Records. Etta James est représentée à l'écran par Beyoncé Knowles.
Liens externes
- Notices d'autorité :
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- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
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- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque nationale de Suède
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat Id
- WorldCat
- (en-US) « Etta James », sur The New York Times
- (en-US) « Etta James », sur Village Voice
- (en-US) « Etta James », sur National Public Radio
- (en-US) « Etta James », sur Rolling Stone
- (en-US) « Etta James », sur YouTube
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