Esmeraldeño

L’esmeraldeño est une langue amérindienne isolée parlée, au XIXe siècle, dans l'ouest de la province d'Esmeraldas, sur le cours inférieur de la rivière du même nom en Équateur.

Esmeraldeño
Pays Équateur
Région Esmeraldas
Classification par famille

Histoire

En 1825, un voyageur britannique signale que la langue est parlée dans le port côtier d'Esmeraldas, par une population de Zambos, des descendants d'esclaves africains et d'Indiens. Selon la tradition locale, rapportée par ce voyageur, des esclaves survivants d'un naufrage auraient massacré les hommes de la tribu et épousé les femmes[1].

La langue n'est connue que par les données recueillies en 1877, par J. M. Pallares. Pour Adelaar, il est possible qu'il y ait eû une créolisation partielle de l'esmeraldeño[2].

Phonologie

Adelaar (2004) a reconstitué la phonologie de la langue[3].

Voyelles

La source connue présente cinq voyelles, e, a, i, o, u. Cependant, il est possible que la langue n'ait que trois phonèmes vocaliques, a, i et u.

Consonnes

Les phonèmes consonantiques peuvent être classés ainsi :

  • Les occlusives : p, t, k, b, d, g.
  • Une affriquée : ch.
  • Les fricatives : f, s, sh, j, h, v.
  • Les liquides : r, rr, l, ll.
  • Les nasales : n, m.
  • Les semi-voyelles : w, y.

La valeur réelle de ces lettres est difficile à déterminer. Ainsi h et j ainsi que b et v semblent être en distribution complémentaire.

Notes et références

  1. Adelaar, 2004, p.155.
  2. Adelaar, 2004, p.160.
  3. Adelaar, 2004, p.156.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Adelaar, Willem F. H. ; et Muysken, Pieter C. ; The Languages of the Andes, Cambridge Language Surveys, Cambridge, Cambridge University Press, 2004 (Édition revue, 2007) (ISBN 978-0-521-36831-5)

Articles connexes

  • Portail des langues
  • Portail de l’Amérique précolombienne
  • Portail de l’Équateur
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.