Ernesto Chevantón

Ernesto Javier Chevantón, né le 12 août 1980 à Juan Lacaze (Uruguay), est un ancien footballeur international uruguayen.

Ernesto Chevantón

Ernesto Chevantón sous le maillot du Séville FC en 2008.
Situation actuelle
Équipe US Lecce (staff)
Biographie
Nom Ernesto Javier Chevantón
Nationalité Uruguayen
Naissance
Juan Lacaze
Taille 1,78 m (5 10)
Poste Attaquant
Parcours junior
Années Club
0000-1992 CA Reformers
1992-1997 Danubio FC
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1997-2001 Danubio FC 067 (56)
2001-2004 US Lecce 092 (48)
2004-2006 AS Monaco 067 (26)
2006-2010 Séville FC 050 (15)
2010 Atalanta Bergame 012 0(2)
2010-2011 US Lecce 016 0(4)
2011-2012 CA Colón 016 0(6)
2012-2013 US Lecce 016 0(6)
2013 Queens Park Rangers 002 0(0)
2014 Liverpool FC 016 0(6)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1999 Uruguay -20 ans 004 0(4)
2001-2008 Uruguay 022 0(7)
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
2017 SD Parabita -17 ans
2017-2018 SD Parabita -19 ans
2020- US Lecce staff
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour : 21 juin 2014

Biographie

Enfance et formation

Ernesto Chevantón connaît une enfance loin d'être dorée à Juan Lacaze, à 150 km à l'ouest de Montevideo, la capitale. Son père Washington est laitier avant de travailler dans une usine et sa mère s'occupe du foyer. La vie est dure dans un Uruguay ravagé par la crise économique et le couple a du mal à finir les fins de mois, mais ni Ernesto ni ses deux sœurs ne manque de rien. Le fils joue au football au Club Atletico Reformers. Sur des terrains cabossés et face à des adversaires autant motivés que lui, il travaille sa vaillance, sa technique, son flair et sa malice. Il trouve rapidement sa place devant le but comme ses idoles Klinsmann et Romário[1].

Avant-centre prometteur, Ernesto Chevantón rejoint le Danubio en 1992, un des meilleurs clubs formateurs du pays. Ses parents l'accompagnent à Montevideo mais le père perd son emploi et la famille doit retourner à Juan Lacaze. À douze ans, Ernesto se retrouve seul loin de chez lui. Il vit avec dix autres jeunes joueurs dans une maison prêtée par le club où il faut faire la lessive, le ménage et la vaisselle. Avec le soutien de son « grand-frère » Álvaro Recoba, le jeune garde le moral, sa force de caractère fait la différence[1].

Débuts professionnels au Danubio (1997-2001)

Le 11 mai 1997, Chevantón débute en première division face à Cerro. Il n'a que seize ans et gagne cent dollars par mois. Deux ans plus tard, il est titulaire à part entière et empile les buts[1]. L'année de ses 20 ans, il inscrit le nombre extraordinaire de 49 buts en une saison. Il n'en faut pas plus aux recruteurs italiens pour le repérer. Il est alors recruté par Lecce.

Confirmation à Lecce (2001-2004)

Pour huit millions d'euros (record du club), l'US Lecce le recrute. Lors de son premier match de Serie A face à Parme, il marque contre Sébastien Frey au bout de seulement deux minutes en lui subtilisant la balle alors que le gardien s’apprête à relancer. Ce but lui vaut cent kilos de miel et mille bouteilles de vin, récompensant le buteur le plus rapide du championnat italien[1]. Il met du temps à s'adapter au jeu européen, mais lors de sa première saison, il inscrit tout de même onze buts. Malgré tout son club est relégué en Serie B. En D2, Cheva inscrit 16 buts, et permet à son club de rejoindre de nouveau l'élite du football italien.

À Lecce, « Chevangol » affine ses déplacements, améliore son bagage tactique et s'étoffe physiquement. Grâce à ses 19 buts (comme son numéro de maillot) lors de la saison 2003-2004, il permet au club des Pouilles de garder sa place parmi l'élite[1]. Ses prouesses attisent les convoitises, et en 2004, il rejoint la Ligue 1 et l'AS Monaco pour la somme avoisinant les 10 millions d'euros.

Révélation à Monaco (2004-2006)

Pour engager Chevantón et contrer la concurrence des Palerme, Fiorentina et autre Inter Milan, l'entraîneur de l'ASM Didier Deschamps fait jouer ses relations[2]. Deschamps lui offre de jouer la Ligue des champions avec un salaire de 3 M€ sur quatre ans. Lors de la première journée de championnat, dès la 2e minute, son enchaînement contrôle-frappe croisée offre une courte victoire à sa nouvelle équipe contre Saint-Étienne (1-0)[1]. Sa première saison à l'ASM est difficile, puisque celui que l'on surnomme Cheva a pour lourde tâche de succéder au buteur espagnol Fernando Morientes. De plus il se blesse, mais continue de jouer malgré son handicap, et il inscrit dix buts pour sa première saison en L1.

Lors de sa deuxième saison, il est toujours blessé, ce qui l'empêche de se libérer. Cependant, au mercato d'hiver, il se fait opérer, et après un mois de convalescence sa douleur s'évanouit. Le grand Cheva est alors de retour, et il inscrit huit buts en dix matchs, ce qui porte son total sur la saison à 10 buts.

Mais à la grande surprise générale, il quitte Monaco pour le FC Séville en 2006 pour la somme de 10 millions d'euros.

Plusieurs piges pour terminer (2010-2014)

N'ayant pas réussi à s'imposer en Espagne, il est prêté au mercato d'hiver 2010 à l'Atalanta Bergame. Chevanton n'est que peu décisif et le club est rétrogradé au terme de la saison.

De retour à Séville, il résilie son contrat et s'engage pour une saison, plus une en option, avec le club qui l'a fait connaître, l'US Lecce.

Lors du mercato 2011, il s'engage avec le club argentin du CA Colón de Primera División.

Le 25 septembre 2013 il rejoint Queens Park Rangers qu'il quitte trois mois plus tard le 24 décembre 2013 le laissant libre de tout contrat. Il sera en tout apparu à deux reprises sous les couleurs des Queens Park Rangers.

Le 29 janvier 2014, il retourne en Uruguay et s'engage avec le Liverpool Montévidéo[3].

Style de jeu : attaquant vif

À son arrivée à l'AS Monaco, Jean-Luc Ettori, adjoint de Didier Deschamps, parle de lui comme « un mélange de Delio Onnis pour le flair et de Ludovic Giuly pour l'explosivité et la vitesse ». De manière générale, Chevantón est reconnue pour sa technique, sa vitesse et sa malice[1].

Palmarès

Statistiques

Statistiques de Ernesto Chevantón au 9 juillet 2016[4]
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s)Compétition(s)
continentale(s)
Total
Division MBPd MBPdCMBPdMBPd
1997 Danubio D1 1 0- - ------ 100
1998 Danubio D1 1 0- - ------ 100
1999 Danubio D1 9 3- - ------ 930
2000 Danubio D1 35 36- 5 3----- 40390
2001 Danubio D1 16 14- - ------ 16140
Sous-total 6253-53----- 67560
2001-2002 US Lecce Serie A 27 118 - ------ 27118
2002-2003 US Lecce Serie B 30 168 3 2----- 33188
2003-2004 US Lecce Serie A 31 196 1 1----- 32206
Sous-total 88462242----- 924822
2004-2005 AS Monaco Ligue 1 27 107 4 1-C1843 391510
2005-2006 AS Monaco Ligue 1 23 102 2 0-C1+C31+20+10 28112
Sous-total 5020961--1153 672612
2006-2007 FC Séville Liga 17 40 4 10C3540 2690
2007-2008 FC Séville Liga 8 13 4 21---- 1234
2008-2009 FC Séville Liga 8 31 1 0-C3200 1131
2009-jan 2010 FC Séville Liga 1 00 - ------ 100
Sous-total 3484931-740 50155
jan 2010-2010 Atalanta (prêt) Serie A 12 21 - ------ 1221
2010-2011 US Lecce Serie A 14 20 2 20---- 1640
2011-2012 Colón D1 15 61 1 0----- 1661
2012-2013 US Lecce D3 14 6- 2 0----- 1660
2013-dec 2013 Queens Park Rangers Championship 2 00 - ------ 200
2013-2014 Liverpool D1 15 63 1 0----- 1663
Total sur la carrière 3061494030121-1893 35417044

Références

  1. Olivier Prevosto & Eric Renard, « Star : Ernesto Chevantón, l'instinct animal », Onze Mondial, no 188, , p. 26 à 29 (ISSN 0995-6921)
  2. Deschamps fait jouer ses relations privilégiées avec Paco Casal, le président de Tenfield, la société qui s'occupe des intérêts de la quasi-totalité des joueurs urugayens.
  3. Chevanton à Liverpool !, www.toutlemondesenfoot.fr, 29 janvier 2014.
  4. « Fiche d’Ernesto Chevantón », sur footballdatabase.eu

Liens externes

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