Eretum

Bien que la position d'Eretum au nord-est de Rome dans la vallée du Tibre ne soit pas discutée, on a hésité longtemps sur la localisation exacte du site[1] avant que des fouilles récentes n'aient permis de proposer une identification très vraisemblable sur la commune de Montelibretti, au lieu-dit Casacotta. Le site se trouve sur une hauteur dominant la rive gauche du Tibre. Il occupait à l'époque archaïque une surface d'environ 20 hectares et n'était pas pourvu de fortifications.

La tradition fait intervenir Eretum très tôt dans la légende des origines de Rome. Virgile[2] la mentionne parmi les cités sabines liguées contre Énée. Ensuite, les auteurs anciens citent de nombreux conflits entre elle et Rome : sous le roi Tullus Hostilius[3], sous son successeur Tarquin l'Ancien[4], sous Tarquin le Superbe[5], puis, dans les premiers temps de la République, en 503 (victoire des consuls Publius Postumius Tubertus et Agrippa Menenius Lanatus), en 458 (victoire de Caius Nautius Rutilus[6]) et en 449 sous le deuxième collège décemviral.

Une fois passé sous la domination de Rome, Eretum n'est plus qu'une bourgade, au dire de Strabon[7]. Et Valère-Maxime[8] confirme la chose, en qualifiant Eretum de vicus. Eretum est encore mentionné dans l'Itinéraire d'Antonin comme une station sur la via Salaria.