Ems-Chemie

Ems-Chemie est une entreprise suisse active dans le secteur de la chimie, fabricant de matières plastiques spéciales[2].

Ems-Chemie
Création
Forme juridique Société anonyme de droit suisse
Action SIX : EMSN
Siège social Herrliberg ( Suisse)
Direction Magdalena Martullo-Blocher
Directeurs Magdalena Martullo-Blocher
Activité chimie
Effectif 3 075 (2018)
Site web https://www.ems-group.com
Capitalisation CHF 14 677 millions (2019)
Chiffre d'affaires CHF 2 308 millions (2018)
Résultat net CHF 522 millions (2018)[1]

Activité

Ems-Chemie fabrique et commercialise des produits chimiques à destination des secteurs de l'automobile, du textile et du transport : polymères de performance, des produits de chimie fine, des revêtements et des produits d'étanchéité.

Histoire

Ems-Chemie Holding SA, entreprise internationale établie à Domat/Ems, est créée en 1941 par Werner Oswald, chimiste et détenteur du brevet de production d'alcool à partir de cellulose de bois.

La pénurie d'essence due à la Deuxième Guerre mondiale est à l'origine de la construction, subventionnée par la Confédération, d'une installation de saccharification du bois à Domat/Ems qui produit de l'éthanol, appelé eau d'Ems, utilisé comme additif pour carburants.

Après la guerre, l'entreprise produit des engrais (synthèses d'ammoniac et d'urée), et dès 1951 des fibres synthétiques (Grilon). Elle construit alors ses propres usines électriques.

Le nom d'Emser Werke (1960) est remplacé par Ems-Chemie en 1978. La principale division est Ems-Chemie (polymères amorphes, fibres, colles, durcisseurs) ; viennent ensuite Ems-Inventa (1947, procédés, construction d'installations), Ems-Patvag (1963, systèmes d'allumage), Ems-Dottikon (1987, chimie pharmaceutique et agrochimie).

En 1983, le patron de l'entreprise Ems-Chemie meurt. En tant que nouveau gérant, Christoph Blocher a conseillé à la famille de Werner Oswald de vendre l’entreprise. Il a lui-même conduit les négociations — une seule société s'est montrée intéressée par le rachat de l'entreprise, et elle entendait supprimer plus de 800 emplois sur 1 100 — et a rapidement présenté un mystérieux acheteur. La famille a finalement vendu l’entreprise (pour une vingtaine de millions de francs suisses) à l’inconnu fortuné, qui se trouve être en réalité Christoph Blocher lui-même[3].

Christoph Blocher quitte la direction de l'entreprise après son élection au Conseil fédéral. La majorité des actions passe à ses quatre enfants, la direction et le conseil d'administration sont partagés. Dès janvier 2004, EMS Chemie est dirigée par Magdalena Martullo-Blocher, vice-présidente et déléguée du conseil d'administration.

En 2003, Ems-Chemie réunit 37 sociétés et unités de production en Europe, aux États-Unis et en Asie ; elle publie un chiffre d'affaires net de 1,221 milliard de francs et déclare un bénéfice de 197 millions de francs. Première entreprise industrielle des Grisons, elle emploie 2637 personnes.

En 2008, la société accuse l'un de ses employés d'espionnage industriel. Celui-ci aurait transmit à une firme chimique allemande des informations techniques confidentielles concernant EMS Chemie[4]. L'employé est condamné en août 2013. Il fait appel en 2014 auprès du Tribunal fédéral et est finalement acquitté[5].

En 2015, la société accuse un recul de son chiffre d'affaires de 3,1 %. Le développement de la zone de libre-échange Aléna entraîne cependant une hausse des ventes[2].

Actionnaires

Liste des principaux actionnaires au 7 novembre 2019[6].

Emesta Holding 60,8%
Blocher Miriam Baumann 8,89%
The Vanguard Group 0,92%
UBS Asset Management Switzerland 0,87%
BlackRock Fund Advisors 0,84%
JPMorgan Asset Management 0,61%
Vontobel Asset Management 0,55%
UBS AG (Investment Management) 0,48%
Norges Bank Investment Management 0,47%
Credit Suisse Asset Management 0,41%

Notes et références
  1. https://www.zonebourse.com/EMS-CHEMIE-HOLDING-AG-6096417/fondamentaux/
  2. « Ems-Chemie: ventes trimestrielles en baisse de 3,1%, prévisions confirmées », sur www.romandie.com (consulté le )
  3. Anna Jikhareva, « Christoph Blocher, le grand mécène de la droite nationaliste suisse », sur Bastamag,
  4. « Ouverture du procès sur l'affaire d'espionnage contre EMS-Chemie », sur rts.ch (consulté le )
  5. « Ems-Chemie: ancien employé acquitté par le Tribunal pénal fédéral », sur www.romandie.com (consulté le )
  6. Zone Bourse, « EMS-CHEMIE  : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )

Bibliographie
  • J. Wildberger, A. Strehle, «Die Emser Werke, eine wirtschaftliche Grossmacht in Graubünden», in TA Magazin, 4, 27.1.1979
  • H.U. Rentsch, «Werner Oswald (1904-1979)», in Schweizer Pioniere der Wirtschaft und Technik, 43, 1985
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