Emmanuel Gonzalès
Louis Jean Emmanuel Gonzalès est un romancier, feuilletoniste et dramaturge français né à Saintes le et mort le .
Biographie
Famille
Enfant du romantisme français, Emmanuel Gonzalès prétendait descendre de l’une des douze familles de Monaco anoblies par Charles Quint à l'époque du protectorat espagnol. Dans Mignonne du roi. Mes jardins de Monaco (1860), il écrit : « Des douze familles anoblies par Charles Quint, il ne reste guère, outre la nôtre, que les Lancharès et les Brun[3]. »
Il fait ses études de droit à Nancy. Encore tout jeune, il écrit pour le Patriote de la Meurthe sous les pseudonymes d'Augustus Stewart et d'Henry Royer[4].
Marié le à la musicienne Marie-Céline Ragut (1823-1880), il est le père d'Eva Gonzalès et de Jeanne Guérard-Gonzalès, qui toutes deux ont été peintres.
Carrière
Avocat, il dirige l'hebdomadaire satirique illustré La Caricature de 1839 à 1840, après avoir co-fondé la Revue de France (1835) et collaboré au journal Le Siècle.
Il signe ses articles sous son nom et sous les pseudonymes de Melchior Gomez, Ramon Goméril, Caliban. Il devient président de la Société des gens de lettres en 1864, ayant fait partie des fondateurs[5].
On le retrouve à la Revue des voyages (1852-1853).
Sa tombe se trouve au cimetière du Montparnasse, avec son buste, un bronze d'Anatole Marquet de Vasselot, que Zola inaugura en 1891.
Décoration
Le , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[6].
Influence
Il est l'auteur des Frères de la côte, dont la lecture marqua Émile Zola dans son enfance, suivant l'éloge qu'il fit de son auteur à l'occasion de l'inauguration d'un buste en sa mémoire le , lors d'une cérémonie organisée par la Société des gens de lettres.
Zola l'avait connu personnellement par l'intermédiaire d'Édouard Manet. Une des filles de Gonzalès, Eva, était en effet entrée dans l'atelier du peintre, et lui avait servi de modèle pour le tableau, Eva Gonzalès peignant dans l'atelier de Manet.
Principales œuvres
- La Luciole, avec Paul Gentilhomme, 1837
- Les Mémoires d'un ange, 1838
- Le Livre d'amour, 1841
- Les Frères de la côte, 1844
- Le Pêcheur de perles, 1849
- Le Vengeur du mari, 1851
- Le Chasseur d'hommes, 1853
- La Fille de l'aveugle, 1854
- Esaü le lépreux (Chroniques du temps de Duguesclin), 1856
- Les Chercheurs d'or, 1857
- La Princesse russe, 1857
- Mes jardins de Monaco, 1860
- La Maîtresse du proscrit, 1862
- L'Hôtesse du Connétable, 1863
- Les Proscrits de Sicile, 1865
- Les Danseuses du Caucase, 1876
- La Servante du diable, 1877
- Les Sabotiers de la Forêt Noire, 1866
- L'Épée de Suzanne, 1880
- [collectif] Rosario, nouvelle, in : Pique-Nique, E. Dentu, 1887
Adaptation
Les Frères de la côte est adapté au théâtre en 1856, par l'auteur et Henry de Kock, sous la forme d'un « drame en 5 actes et 8 tableaux dont un prologue »[7].
Notes
- Album Manet, Paris, Bibliothèque nationale de France.
- Londres, National Gallery.
- Chroniques monégasques, Comité national des traditions monégasques, 2015.
- Vapereau, p. 783.
- Jules Clarétie, La Vie à Paris, « Le déménagement de la Société des gens de lettres - Le présent et le passé », In : Le Temps, Paris, 16 octobre 1885, p. 2 — sur Gallica.
- « Cote LH/1168/58 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Notice bibliographique du catalogue général de la BnF.
Liens externes
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