Emmanuel Bich
Emmanuel Bich (né à Châtillon en 1800 - mort à Aoste le ) était un médecin. Il a exercé la fonction de syndic de la ville d'Aoste de 1838 à 1841 et de 1845 à 1846.
Biographie
La famille d’Emmanuel Bich, originaire du hameau Chaméran à Châtillon, doit sa notoriété et son influence à son grand-père Pantaléon feu Jean-Grat « Bic »[1], né en 1720 et décédé le , syndic de Châtillon.
Le père d’Emmanuel, Jean-Jacques-Pantaléon Bich, également syndic de Châtillon et avocat à Turin, meurt d’une pleurésie à l’âge de 24 ans[2] le en laissant deux jeunes enfants, Emmanuel et Charles-Joseph (1802-1881). Sa mère, Philippine Passerin d’Entrèves, se remarie et meurt en couches en 1813.
Dans ce contexte le jeune Emmanuel est élevé par la 3e épouse de son grand-père, Marie-Joséphine Cacchiardi de Montfleury[3], qui l’envoie au Lycée impérial à Turin et à l’Université de la ville, où il est reçu à son doctorat en médecine en 1823 à l’âge de 23 ans.
Le jeune diplômé passe ensuite deux ans à Paris, afin de parfaire sa formation avant de revenir en Vallée d’Aoste et de s’installer à Aoste. Le il épouse Joséphine Aspasie, fille du riche négociant aostois Claude-Nicolas Barillier, et qui descendait par sa mère Marie-Louise de Jean-Baptiste de Tillier. Le jeune couple s’installe dans une luxueuse demeure[4].
En 1838 Emmanuel Bich devient syndic de la ville d’Aoste. Il est à l’origine du monumental Hôtel de Ville à colonnade, place Émile Chanoux. À la fin de son mandat il est anobli le lorsqu’il reçoit le titre héréditaire de « baron » du duc de Savoie Charles-Albert de Sardaigne. Il est nommé officier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare et il devient délégué au Parlement piémontais.
En 1844, devenu Médecin en chef de la ville, il lutte contre une épidémie de typhoïde. Il est de nouveau syndic en 1845 et 1846. En 1852 il obtient la construction de l’Hospice (Hôpital). À sa mort, le , la ville d’Aoste lui fait des funérailles imposantes.
Héritage
De son union à Aoste le , avec Marie Joséphine Aspasie Barillier (1807- Aoste ), il laisse un fils unique :
- Claude-Nicolas, 2e Baron Bich, avocat, mort à l'âge de 56 ans le à Aoste[5] il épouse le à Saint-Pierre-de-Soucy, Marie Thérèse Viallet de Montbel ( - ). Ils sont les grands-parents de l’industriel français, le baron Marcel Bich.
Hommages
La ruelle reliant le périphérique nord d'Aoste, rue de Paris, à l'avenue Saint-Martin-de-Corléans est dédiée au baron Emmanuel Bich.
Notes et références
- Selon le relevé du cadastre sarde terminé le .
- Il était né à Châtillon le 7 mai 1778.
- Née vers 1756, elle disparaît le 30 novembre 1839.
- Qui existe encore de nos jours, 80-84 rue Croix-de-Ville.
- Acte de décès no 33 du .
Bibliographie
- Laurence Bich, Le baron Bich, un homme de pointe, Librairie Perrin, Paris, 2001, (ISBN 2262017174) p. 19-22.
- Portail de la politique en Italie
- Portail du XIXe siècle
- Portail de la médecine
- Portail de la Vallée d'Aoste