Emberá (peuple)
Les Emberá ou Épera font partie des peuples indigènes vivant dans la partie est du Panama, dans le Pacifique colombien, notamment dans le département du Chocó[2], et en Équateur.
Colombie | 50 000[réf. nécessaire] |
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Panama | 31 284 (2010)[1] |
Équateur | ? |
Langues | Emberá |
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Ethnies liées | Wounaan |
En Colombie
C'est l'un des 80 groupes ethniques en Colombie, où ont subsisté 64 langues et plus de 300 formes dialectales. Selon une étude du Département national de statistique colombien de 1997, la population indigène de Colombie représente 701 860 personnes, soit 1,75 % de la population totale du pays.
Alors que les indiens Wounaan ne sont que 7 000, les indiens Emberá sont au nombre de 40 000, dans un département du Choco où vivent 700 000 paysans noirs, descendants des esclaves fugitifs des plantations de café et des Mines d'or du Choco.
Les Emberá ont souffert du conflit armé, en particulier dans les années 2000, qui a contraint nombre d'entre eux à fuir les territoires qu'ils occupaient. Durant leur absence, l’agence gouvernementale Ingeominas a délivré neuf licences d’exploration et d’exploitation à la transnationale américaine Muriel Mining Corporation (MMC), attirée par la présence de minerai aurifère, sans se soucier des procédures de consultation des communautés que prévoit pourtant la loi. Les indigènes qui ont tenté de revenir sur leurs terres ont subi un « nouveau déplacement forcé », selon William Carupia, porte-parole de l’Organisation indienne d’Antioquia (OIA)[3].
Au Panama
Ils font partie des sept groupes amérindiens encore présents sur le territoire panaméen :
- les Tules, connus sous leur nom colonial de Kunas ;
- les indiens Chocoes, représentés par les Emberás et les Wounaan ;
- les Ngobe et les Bugles, regroupés sous l’appellation de Guaymíes ;
- les Teribes, qui se désignent comme Nasos ou Tlorios ;
- les Bri-Bris, une petite minorité présente dans l’ouest du pays.
Une partie des indiens Emberas vit plus au nord, sur le territoire du Panama, dans le parc national de Chagrès, après avoir émigré au cours des siècles précédents, en raison des conflits militaires avec l'autorité coloniale espagnole
Références
- Características Generales y Educativas: 2010 (Cuadro 23), Instituto Nacional de Estadística y Censo de la Contraloría General
- (es) Urbina, Fernando (1978) "Embera (Chocó)"; Literatura de Colombia Aborigen
- Laurence Mazure, « Ruée vers l’or en Colombie », Le Monde diplomatique,
Annexes
Bibliographie
- (es) Erik Werner Cantor, Ni aniquilados, ni vencidos : los Emberá y la gente negra del Atrato bajo el domino español : siglo XVIII, Instituto Colombiano de Antropología e Historia, Bogotá, D.C., Colombia, 2000, 202 p. (ISBN 958-96612-4-6)
- Anne-Marie Losonczy, Les saints et la forêt : rituel, société et figures de l'échange avec les Indiens Emberá chez les négro-colombiens du Chocó, L'Harmattan, Paris, Montréal, 1997, 406 p. (ISBN 2-7384-5081-4)
- Juan Carlos Rubiano Carvajal , L'homme-forêt : action sociale et action rituelle dans le chamanisme Embera-Chami, École pratique des hautes études, Paris, 2010, 558 p. (thèse de Sciences religieuses)
Voir aussi
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